À Strasbourg, l’église Saint-Guillaume ne passe jamais inaperçue. Tant par son architecture et son drapeau arc-en-ciel sur sa façade, que par sa programmation. Saison après saison, elle est devenue une véritable référence culturelle, notamment grâce à Cyril Pallaud, le directeur de Passions Croisées (la structure en résidence), qui ne cesse de nous surprendre avec ses idées, alliant innovation, audace et inclusivité.

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D’ailleurs, il y a quelques jours, plus de 1200 Strasbourgeois(es) ont eu l’occasion de voir son imagination et celle de son équipe à l’oeuvre. Pour les premiers pas de sa nouvelle saison culturelle, l’église a accueilli en son coeur Roberto Alagna, l’un des plus grands ténors actuels, connu sur la scène internationale.

« Lorsque j’ai annoncé la venue de l’immense star, beaucoup n’y croyait pas, sourit Cyril Pallaud, on me demandait comment un tel monstre sacré qui remplit des Zénith pouvait venir dans un aussi petit lieu ! La réponse est simple : il faut simplement y croire. »

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Un opéra lesbien et un défilé de mode unique pour poursuivre la saison

Après cette rentrée sur les chapeaux de roue, d’autres grands noms vont venir émerveiller le public de Saint-Guillaume. Ça sera tout d’abord le cas de Guillem Aubry, qui s’est occupé de la nouvelle mise en scène lyrique d’Orphée et Eurydice (de Gluck). Un opéra qui sera joué le mercredi 16 octobre, de 20h à 22h. Avec, au plateau, des voix exceptionnelles qui ont toutes remporté de grands concours internationaux.

Et qui dit nouvelle mise en scène, dit aussi nouvelle histoire : le metteur en scène a choisi de transposer ce mythe dans l’Angleterre du 16e siècle (oui oui). « Le rapport entre la reine Elisabeth et Marie Stuart est très ambigu, précise Guillem Aubry. Cela a été mon point de départ pour apporter un éclairage différent. Dans un lieu inclusif comme Saint-Guillaume, cela m’est apparu comme une évidence qu’Orphée et Eurydice deviennent Elisabeth Ière et Marie Stuart. »

L’histoire en bref : la reine Elisabeth vient de faire assassiner sa cousine (et secrète amante) Marie Stuart. S’enfermant dans la folie, elle se projette dans ce mythe pour sauver un amour impossible. La royauté oscille donc entre folie et réalité, interrogeant notamment l’ambiguïté des genres. Désir, mort, culpabilité et courage vont se côtoyer sur scène. On a hâte !

Autre date, autre grand nom : celui de Victor Weinsanto, icône de la mode française formée auprès de Jean-Paul Gauthier. Il a récemment participé à la cérémonie d’ouverture des JO avec son alsacienne revisitée. Pour découvrir ses créations en musique, et notamment ses alsaciennes, rendez-vous le 13 novembre, à 20h. « Quand j’ai rencontré Victor à Paris, je lui ai tout de suite demandé s’il était d’accord que son défilé soit accompagné par un orchestre, afin de croiser musique classique et haute-couture », explique Cyril Pallaud.

L’Orchestre philharmonique de Strasbourg sera donc présent pour cet opéra-mode inclusif de quatre actes, tout comme Alex Wetter, le parrain de cet événement – notamment nommé aux Césars pour son rôle dans MISS.

Pour découvrir ces deux rendez-vous, il faut réserver en cliquant ici, et attention, les places partent vite. En parallèle, l’église poursuit sa mue avec des travaux intérieurs : nouvel éclairage, restauration des portes latérales, retour du plafond en bois peint d’origine ou encore rénovation complète des vitraux du 15e siècle. Et pour que le « phare de Saint-Guillaume ne s’éteigne pas, la paroisse lance un appel à la générosité », disponible sur le site de Passions Croisées.

À bientôt dans la nef !

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