À Strasbourg et alentours, nombreux/ses sont celles et ceux qui agissent à leur niveau pour valoriser la filière locale et bio sur le territoire. Producteurs/rices, transformateurs, distributeurs, institutions, gérant(e)s de commerces ou consommateurs/rices : on a rencontré des femmes et des hommes engagé(e)s pour une agriculture plus propre et une consommation plus saine. Avec l’aide de l’Agence Bio, qui pour la deuxième année consécutive lance la campagne nationale #BioRéflexe et de l’association Bio en Grand Est qui déploie la campagne en région, on en a appris davantage sur les bénéfices d’une consommation à la fois locale ET biologique. On vous partage tout ce que l’on a appris lors de ces rencontres.
Depuis plusieurs décennies, l’agriculture biologique se fait une belle place au soleil. Encadré par une loi européenne depuis plus de 30 ans, ce type de production défend « le respect de l’environnement et de la protection du climat, de la biodiversité, de la santé humaine et du bien-être animal », selon la définition de L’Agence Bio.
Si le Bio Tour de la campagne nationale #BioRéflexe s’arrêtera du 6 au 8 septembre à la Foire européenne de Strasbourg, aujourd’hui, c’est un autre rendez-vous qui vous attend. Après une immersion dans le bio avec un boulanger et un brasseur il y a quelques jours, cette semaine, nous sommes parti(e)s à la rencontre de Tiphanie Baussin, une jeune femme et future maman qui bénéficie du dispositif l’Ordonnance Verte.
L’Ordonnance Verte : kesako ?
Créé en 2022 à Strasbourg à l’initiative du docteur Alexandre Feltz, ce dispositif permet à des femmes de bénéficier chaque semaine de paniers de fruits et légumes gratuits, locaux et bio, sur une durée de 2 à 7 mois, selon leur quotient familial.
Imaginé dans le cadre d’une stratégie de lutte contre les perturbateurs endocriniens, en lien avec le Réseau environnement santé (RES), ce dispositif a déjà aidé plus 800 femmes dans un programme, qui, face à son succès, tend à se développer dans les prochaines années.
En deux ans seulement, plus de 16 000 paniers ont été distribués à Strasbourg et sa périphérie, et ce n’est qu’un début.
Croquer des fruits et légumes bio, de saison, le tout sans dépenser un rond, forcément, ça donne envie… Mais alors, comment tout ça est devenu possible, et comment peut-on en bénéficier ?
L’Ordonnance Verte, c’est tout d’abord une campagne de sensibilisation qui vise à faire adopter le réflexe d’une consommation bio aux femmes enceintes de tous horizons.
Et cette campagne se concrétise ici par la distribution de denrées alimentaires 100% bio et issues de l’agriculture locale (pour ne pas dire ultra-locale).
Pour bénéficier du programme Ordonnance Verte, chaque femme est invitée à se rapprocher de son/sa médecin. Ce sont ces professionnel(le)s de santé qui attestent de la grossesse, et délivrent in fine le document.
Une fois délivrée, cette ordonnance prévoit deux ateliers de sensibilisation. L’un porte sur les perturbateurs endocriniens et l’autre sur l’alimentation biologique. Une manière de mieux comprendre pourquoi le bio est indispensable pour la santé de la maman ainsi que de l’enfant – et même de du/de la conjoint(e).
Pour récupérer leurs paniers de fruits et légumes bio, qui proviennent de la ferme Saint-André, 22 points de collecte sont répartis dans toute la ville et ses alentours. De plus, 26 créneaux horaires sont ouverts pour venir les récupérer au plus près de chez soi (entre autres, dans tous les centres socioculturels de Strasbourg).
En plus, dans chaque panier, des recettes permettent aux mamans de confectionner des plats simples avec les fruits et légumes proposés. Si vous ne savez pas comment agrémenter votre radis noir ou votre céleri (normal), pas de problème, une recette vous donnera quelques tuyaux !
Typhanie, une maman strasbourgeoise convaincue par l'initiative
Pour mieux comprendre l’expérience derrière l’Ordonnance Verte, on a rencontré l’une des utilisatrices du programme : Typhanie Baussin, 28 ans et future maman !
• Comment avez-vous été informée de l’existence de l’Ordonnance Verte ?
Au début de ma grossesse, c’est mon gynécologue qui m’a très vite parlé de ce système de paniers. Comme de nombreux professionnels de santé, informés par les services de santé de la Ville, il m’a expliqué la marche à suivre pour en bénéficier.
• Quelles sont les étapes pour en profiter ?
C’est très simple. On passe en consultation, le médecin réalise une ordonnance qui atteste de la grossesse, et on doit également joindre une attestation de quotient familial de moins de trois mois. Ce sont les deux documents qui permettent de faire la demande sur le site de Strasbourg.eu.
Ensuite, les services de la Ville nous contactent et nous proposent les deux ateliers, sur les perturbateurs endocriniens et sur les réflexes bio à adopter au quotidien, en tant que parent, mais pas seulement.
Ces ateliers permettent, entre autres, de mieux comprendre les dangers des pesticides lorsqu’ils sont déversés dans les champs, ce qui pollue l’eau et les sols. Nous avons aussi parlé des cosmétiques, des bougies parfumées ou des désodorisants qui sont bourrés de perturbateurs endocriniens… Il y a tellement de choses à savoir pour se protéger et faire attention à son enfant.
• Et ces paniers bio, concrètement, qu'en pensez-vous ?
Aujourd’hui, il contient des salades, des concombres, des pêches, des champignons, il y a toujours des fruits et des légumes et les paniers varient chaque semaine. On redécouvre certains fruits et légumes que l’on avait plus l’habitude de manger.
Pour ma part, je viens les récupérer ici, au Centre socioculturel de la Montagne Verte, où un petit espace est installé. En plus, les horaires sont plutôt flexibles, c’est pratique pour moi.
• Vous consommez souvent bio ?
Pendant longtemps, je travaillais dans un magasin de producteurs bio au centre de Strasbourg, l’accès à ces produits était donc plus facile pour moi. Depuis, j’ai malheureusement perdu l’habitude de consommer bio, même si pour moi la provenance locale des produits que j’achète est très importante.
Aujourd’hui, il est vrai que l’Ordonnance Verte m’aide à avoir une consommation plus saine. Elle me donne accès à des produits bio plus nourrissants, plus propres et produits à seulement quelques kilomètres de Strasbourg.
Ces fruits et légumes-là, je les consommais moins ou plus du tout avant ces paniers, alors que je connais bien évidemment leurs vertus.
• Quels sont les freins à consommer bio selon vous ?
Je trouve que depuis plusieurs mois, on voit moins ces produits sur les étales de nos supermarchés, ils sont mis en second plan et c’est bien dommage. Cela nous fait perdre le réflexe de consommer bio, car on y a forcément moins accès.
De plus, ces produits sont souvent invisibilisés dans les rayons, au profit de produits moins chers mais qui viennent d’autres pays…
Bien sûr, le coût du bio dans les grandes surfaces joue également dans la balance. Si je pouvais me fournir plus souvent directement chez des maraîchers bio, je le ferais. C’est aussi une question d’accessibilité.
Pour en savoir plus sur l’Ordonnance Verte c’est ici, et pour tout comprendre sur la campagne #BioRéflexe, c’est plutôt là 😉
Encore une opération des bobos écolos pour s’assurer des voix aux prochaines élections. Et avec l’argent des contribuables bien sûr.
C’est vrai, c’est intolérable.
Normalement cet argent est destiné aux entreprises des familles des politiciens.
Aucun respect pour la tradition.
Ma nièce en a bénéficier et je trouve que cette initiative est superbe, le goût des légumes est totalement différents, bien sûr elle ne peut pas continuer a s’acheter bio, mais cette devrait aussi s’orienter vers les personnes âgées, qui ,certains n’en ont plus les moyens
Une super initiative !
Un bon moyen de sensibiliser les femmes enceintes pour les aider à protéger leurs bébés au moment où ils sont les plus fragiles, dans leur ventre. Les bons gestes appris pendant la grossesse seront profitables pour toute la famille tout le reste de leur vie !
Génial, super initiative! Une façon de permettre au futur bébé de venir au monde dans les meilleurs conditions alimentaires.
C’est n’importe quoi, vert en tout cas