Trois ans après leur sacre à Tokyo, l’équipe de France de handball féminin s’inclinent en finale à Paris ce 10 août, face à la Norvège (29-21). Une 2e place qui porte un peu le sceau de l’Alsace et de Strasbourg puisque Cléopâtre Darleux et Laura Flippes décrochent une médaille, leur deuxième après l’or de Tokyo.
Des Bleues en argent. Ce 10 août, l’équipe de France de handball féminin n’a pas réussi à conserver son titre olympique, acquis de haute lutte face à la Russie il y a 3 ans à Tokyo. Cette fois-ci, se dressait devant elle la Norvège, bourreau de l’Euro 2022 mais vaincue en finale des Mondiaux en 2023. Une défaite qui n’a souffert d’aucune contestation, tant les Norvégiennes ont semblé au-dessus.
Un beau résultat tout de même pour les Bleues, qui garde un petit goût de Strasbourg et d’Alsace. Comme à Tokyo, deux Alsaciennes étaient en effet présentes dans l’équipe, les mêmes qu’il y a trois ans : la Strasbourgeoise Laura Flippes et la Wittenheimoise Cléopâtre Darleux, rentrée à la suite de la blessure d’Hatadou Sako. Une médaille de plus pour Strasbourg, et deux médailles pour la région !
Une équipe de France invincible jusqu'en finale
Alors que le parcours olympique à Tokyo avait été semé d’embûches [deux victoires, un nul et deux défaites en phase de poules, ndlr], celui à Paris a montré la domination de l’équipe de France sur ses adversaires… jusqu’en finale. Les Bleues ont dominé la Hongrie, les Pays-Bas et le Brésil, avant de disposer plus aisément de l’Espagne et de l’Angola, avec la rentrée de Cléopâtre Darleux.
Après 5 victoires en phase de poules, les Bleues s’avançaient confiantes face aux Allemandes, pour le grand classique des confrontations en sports collectifs [5 rencontres, pour 4 victoires et seulement 1 défaite française, ndlr]. Si les Françaises partaient favorites, la tâche a été rendue compliquée par des Allemandes accrocheuses : malgré 10 minutes sans marquer en 1e période, puis un retour des Allemandes à 15-15 en 2e mi-temps, les Bleues se sont appuyées sur leur gardienne Laura Glauser et leur buteuse Tamara Horacek (7 buts) pour l’emporter 26-23.
En demi-finale, un remake de Tokyo : la Suède, contre laquelle la France s’était imposée 29-27, à l’issue d’un match épique. Rebelote le 8 août dernier : les Bleues l’emportent 31-29, après prolongation et un match tout aussi mémorable. Une 1e mi-temps placée sous le signe des gardiennes, emportée par la Suède 12-10, avant une deuxième période plus débridée, où les Bleues ont parfois compté jusqu’à 4 buts de retard.
Mais grâce aux exploits de Sako dans les cages et de la relation Laura Flippes-Méline Nocandy, les Bleues ont progressivement recollé au score. Avant que Tamara Horacek n’envoie un missile à 9m en pleine lucarne suédoise, à seulement une quinzaine de secondes avant la fin (25-25). Touchées mentalement, les Suédoises cèdent en prolongations face aux arrêts de Sako et aux coups de boutoirs d’Horacek et de Nocandy (31-29). Et la France retrouve la finale !
Une défaite en finale sans contestation
Dans un stade Pierre-Mauroy en fusion, les Bleues ont défié la Norvège, dans un grand classique du handball. En 1e mi-temps, les Bleues n’ont réussi ni à tirer profit de leur supériorité numérique ni de la nervosité norvégienne en début de rencontre, rentrant au vestiaire menées de 2 buts (15-13).
Le début de deuxième période est toujours à l’avantage de la Norvège, portée par la performance impressionnante de Katrine Lunde, sa gardienne. À un peu plus de 15min de la fin, les Bleues sont menées de 6 buts (21-15). Ça se complique très fortement pour l’équipe de France à 10 min de la fin, menées de 7 buts et incapables de marquer pendant plusieurs minutes (24-17).
C’est le moment choisi par les Françaises de remettre le feu à Pierre Mauroy, enchaînant les stops défensifs et étant enfin décisives devant le but (24-20). Malheureusement, la Norvège a remis un coup d’accélérateur, pour finalement s’imposer sans contestation aucune (29-21). Une déception côté français, même s’il ne faudra pas oublier le superbe parcours des Bleues jusqu’alors.
Laura Flippes et Cléopâtre Darleux repartent ainsi toutes les deux avec une nouvelle médaille, cette fois-ci en argent. Strasbourg et l’Alsace, toujours terres de handball.