Une semaine après s’être séparé de Patrick Vieira, le Racing Club de Strasbourg a enfin officialisé son nouvel entraîneur ce 25 juillet. Il s’agit de Liam Rosenior, entraîneur anglais de 40 ans et ancien entraîneur de D2 anglaise. Une révolution pour le club, qui a été dirigé par seulement 19 managers étrangers et qui n’avait jamais connu de coach britannique.
Racing Club de BlueCo ? Pour la première fois en 118 ans d’existence, le Racing Club de Strasbourg va être dirigé par un entraîneur anglais. Après plusieurs rumeurs portant sur d’autres pistes britanniques, le Racing s’est porté sur Liam Rosenior, 40 ans et ancien coach d’Hull City en deuxième division anglaise.
Un choix pris après la séparation avec Patrick Vieira. Depuis son départ, des échos circulent sur les critiques qu’aurait émis l’ex-entraîneur du Racing sur le projet BlueCo, regrettant notamment selon l’Équipe que le club ne se positionne pas sur certains joueurs. Côté direction, on reprochait à l’entraîneur de ne plus rentrer dans le projet, encore plus après une réunion très tendue avec Marc Keller la veille de son départ, là encore selon l’Équipe.
Surprise : Patrick Vieira n’est plus l’entraîneur du Racing Club de Strasbourg
Liam Rosenior, premier entraîneur anglais de l’histoire du Racing
D’abord annoncé par l’Équipe le 19 juillet dans la soirée, l’arrivée de Liam Rosenior a été confirmée par le Racing le 25 juillet. Une officialisation qui a pris beaucoup (trop ?) de temps, alors que le Racing est seulement à quatre semaines de son premier match de Ligue 1. Qu’importe : le nouveau coach entre dans l’histoire du club, puisqu’il est tout simplement le premier entraîneur anglais du Racing. Pour la petite anecdote, c’est également le 20e manager étranger, et le 1er depuis 2003.
Ancien défenseur professionnel, passé notamment par Fulham, Hull City et Brighton, Liam Rosenior a passé 16 ans dans divers championnats anglais. Il entame ensuite sa nouvelle carrière d’entraîneur, notamment en étant l’adjoint de Wayne Rooney à Derby County en 2019, avant d’assurer un intérim très réussi après le licenciement de l’ancienne star britannique [7 victoires, 2 nuls et 3 défaites, ndlr].
Mais c’est dans son ancien club d’Hull City que Liam Rosenor a fait ses vrais premiers pas en tant qu’entraîneur : reprenant une équipe de Championship [deuxième division anglaise, ndlr] moribonde en 2022, il les emmène vers le maintient avec cinq défaites lors de leurs 24 derniers matchs de la saison.
La saison suivante, il échoue néanmoins à qualifier Hull City en playoffs du Championship, terminant à la 7e place. Le propriétaire du club décide alors de le licencier, ce qui choque les fans qui avaient apprécié les performances de leur entraîneur, qui termine avec un bilan de 27 victoires, 28 nuls et 23 défaites. Liam Rosenior arrive désormais en Ligue 1, avec encore tout à prouver pour sa première expérience à l’étranger, qui plus est dans le contexte très instable du Strasbourg sous BlueCo.
Le Racing change d’identité
Si l’arrivée de Liam Rosenior peut paraître « rassurante », surtout au vu des deux autres pistes exposées dans la presse, elle marque néanmoins une nouvelle étape vers le changement (la perte ?) d’identité du Racing. Cela peut paraître anodin, mais sous la présidence de Marc Keller, aucun entraîneur étranger n’était arrivé au club. Patrick Vieira était également le choix de l’ancien actionnaire principal du Racing.
Selon l’Équipe, la nomination du jeune entraîneur de 40 ans aurait été soufflée en partie par Paul Winstanley, l’un des deux directeurs sportifs de Chelsea, qui fait également partie du conseil d’administration du Racing. On peut même rajouter que Rosenior jouait à Hull lorsque Lawrence Stewart, 2e directeur sportif de Chelsea et lui aussi membre du CA de Strasbourg, était analyste vidéo. Difficile de croire que Marc Keller a eu voix au chapitre quant à cette nomination.
Indépendamment de la qualité du futur entraîneur, qui a l’air d’avoir une approche du football et du métier d’entraîneur extrêmement intéressante, cette arrivée fait donc craindre un glissement côté direction du Racing. BlueCo (re)prend la main et, bien qu’ils continuent de servir une soupe de com’ dans certains médias locaux à base de « on vise l’Europe », « on va recruter » et « on va garder nos pépites » [alors que Doukouré est parti au bras de fer pour partir, ndlr], les changements brutaux ces dernières semaines n’incitent pas à l’optimisme. La tendance est plutôt même à l’inquiétude…