À Strasbourg, il existe encore des adresses qui font tellement partie du paysage, que l’on a tendance à les oublier. C’est le cas du restaurant Aux Armes de Strasbourg, une winstub située sur la place Gutenberg, avec vue sur la cathédrale, qui mérite que l’on s’y intéresse à nouveau. Voici quelques arguments qui vous donneront peut-être envie de pousser la porte de ce resto moins touristique qu’il n’y parait.
Aux Armes de Strasbourg, c’est ce restaurant ouvert en continu tous les jours situé au pied de la statue de Gutenberg, sur la place du même nom.
Dans cette winstub typique, instalée au rez-de-chaussée d’un bâtiment datant de 1554, des garçons de café au style hors du temps font les cent pas, 7 jours sur 7, et 365 jours par an.
En place depuis 1870, et anciennement appelé « Zuem Stadtwappe », le restaurant est un véritable vestige, un témoin de l’époque du vieux Strasbourg qui fait littéralement le plein chaque jour, du lundi au dimanche.
Et si l’on peut penser que ce resto au charme ancien est un établissement pour les gens de passage, un terme élégant pour dire « resto à touriste », ce n’est pas tout à fait le cas.
Un restaurant prisé des Strasbourgeois(e)s
C’est vrai, nombreux et nombreuses sont les Strasbourgeois(es) qui préfèrent passer leur chemin devant ce restaurant situé dans le coeur du Strasbourg touristique.
Pourtant, depuis 2011 et l’arrivée du chef Alain Ehrhardt, puis de la cheffe de maison Jessica Collin, l’équipe s’affaire à fidéliser une clientèle d’habitué(e)s qui se sent ici comme à la maison.
Au final, selon les équipes, la maison accueille environ 70% de clientèle locale, et il n’y a qu’à écouter les accents des convives pour s’en rendre compte.
Et si cette clientèle d’habitué(e)s de longue date passe la porte chaque jour, c’est pour profiter d’un accueil chaleureux et familial, d’une certaine ambiance, mais surtout d’une cuisine traditionnelle réconfortante. Et là aussi, le chef à quelques arguments pour convaincre les jeunes comme les ancien(ne)s.
Un esprit de brasserie traditionnelle, une cuisine gourmande et soignée
En entrant dans ce restaurant, presque entièrement habillé de bois, on fait un vrai bon dans le passé.
Une peinture représentant la cathédrale, du mobilier ancien, et les armoiries de la ville et des villages alentours (les fameuses armes de Strasbourg) : on est catapulté très loin dans le temps.
Ici règne un pur esprit de brasserie à l’ancienne, avec une réelle proximité avec nos voisin(e)s de table, une approche du service presque familiale, et une décontraction qui dénote.
En fait, dans ce décor chargé d’authenticité (mais chargé quand même), on est comme dans une pièce de théâtre, surtout lorsque le resto de 90 couverts est plein.
Et si les habitué(e)s comme les touristes viennent ici, c’est pour ce décor remarquablement conservé, mais aussi et surtout pour la cuisine du chef Ehrhardt, dans le métier depuis 40 ans.
Amoureux de la cuisine traditionnelle alsacienne, et bon vivant par nature, il propose une cuisine qui nous réconcilie avec les winstub strasbourgeoises, et ce pour plusieurs raisons.
En plus de proposer une cuisine généreuse et gourmande, monsieur Ehrhardt soigne ses plats, travaille ses sauces et maitrise ses cuissons. En plus, dans certains des plats, il y a de petits éléments qui peuvent paraitre insignifiants mais qui en disent parfois beaucoup.
Un soupçon de chapelure sur les pâtes comme chez mamie, des croûtons de pain dans les spaetzles, un laquage parfait du jarret, ou un vol-au-vent boulanger bien levé… Ce sont à ces petits détails (selon notre humble avis), que l’on reconnaît les cuisiniers/ères passionné(e)s.
Et si l’on a été vraiment conquis par les plats que l’on a pu déguster, notamment les bouchées à la reine qui sont un incontournable de la maison, il en a été de même pour les vins.
Entièrement constituée de vins d’Alsace, et de petites pépites parfois méconnues, la carte proposée par l’équipe a été récemment retravaillée pour proposer des vins de qualité qui font honneur à la région, sans tomber dans le cliché.
C’est tout ce qui fallait pour finir de nous convaincre de revenir dans ce restaurant qui semble depuis peu opérer un léger tournant afin de convaincre une nouvelle clientèle.
De notre côté, on est très heureux/ses d’avoir eu l’occasion de redécouvrir ce lieu, cette cuisine et cette ambiance qui devraient débloquer des souvenirs à certain(e)s d’entre vous.
Les petits et gros +
- L’ambiance, la décoration, c’est un peu kitsch, mais c’est aussi l’Alsace qu’on aime.
- La cuisine fait honneur aux winstub alsaciennes, et on s’est vraiment régalé.
- Les tarifs sont très corrects et les plats que nous avons choisi étaient aussi savoureux que copieux.
- Notre serveur du jour, Laurent, était incollable sur le vin et la cuisine, et en plus il savait déconner, c’est tout ce qu’on aime non ?
- Le restaurant et la cuisine sont ouverts de 11h30 à 23h tous les jours, dimanche compris (c’est bon à savoir).
- La terrasse avec vue sur la catoche est vraiment pas dégueulasse.
- À part l’une ou l’autre exception, toute la carte des boissons est locale (sodas, eaux, rhum, vodka, spritz…) c’est un parti pris à saluer.
- On l’avoue, on avait un peu de préjugés sur cet établissement avant d’y aller, et au final, on est content d’avoir eu tort.
Établissement
Aux Armes de Strasbourg
Quoi ?
Restaurant traditionnel alsacienoù ?
9 place Gutenberg, à StrasbourgPlus d'infos ?
Ouvert tous les jours (même le dimanche), de 11h30 à 23h
Je suis alsacien quand je rentre a Strasbourg je déjeune aux armes de Strasbourg
J habite a Lisbonne
Une pépite ce restaurant, ma grand mère puis ma mère et moi-même sommes très heureux de pouvoir venir nous régaler depuis près de cent ans ! Tout y est l’accueil le cadre l’assiette je recommande vivement ! Un strasbourgeois pur cru !
Très belle article sur cette institution que fréquentait déjà mon arrière-grand-mère !
Petit correctif à l’attention de l’auteur de l’article : le restaurant continue de nos jours à être appelé « Stadtwappe » par beaucoup de Strasbourgeois , le terme « anciennement appelé » n’est donc pas approprié.
C est quoi la catoche ? De l argot ?