Tokyo. Une fourmilière XXL aux allures futuristes, où modernité et tradition se côtoient. Un voisinage insolite. Les reflets des écrans scintillent ici et là, et chaque surface de la ville semble animée par cette agitation perpétuelle. Des façades des grattes-ciel aux flaques d’eau sur la chaussée, tout clignote, et on peine à identifier les sources lumineuses tant elles sont nombreuses, indirectes et changeantes. Bref, le paradis pour un(e) photographe.
Dans les rues, les looks des Tokyoïtes surprennent. De l’hyper excentrisme au très sérieux costard-cravate, on croise de tout. Une capuche Pikachu couvre des cheveux bleus entre deux tailleurs beaucoup plus classiques. Certaines scènes dans le métro, très représentatives de l’éclectisme culturel de la ville, font sourire.
Chaque quartier de Tokyo a son identité propre, et les journées sont riches en découvertes. Le célèbre croisement de Shibuya, le quartier électrique de Akihabara, les nuits agitées de Shinjuku, l’île artificielle d’Odaiba où encore le parc Ueno où fleurissent les premiers cerisiers de la saison... on ne sait plus où donner de la tête.
Après avoir profité quelques jours de l’effervescence de la capitale, je me suis rendue à Kamakura et Enoshima pour sortir un peu de la grande ville et découvrir une autre facette du pays.
Kamakura est une petite station balnéaire située à 1h au sud de la capitale. Destination prisée des Tokyoïtes pour y passer le week-end, la ville offre un joli point de vue sur le mont Fuji et de nombreux temples.
Une large plage appréciée par les surfeurs/ses et plusieurs rues piétonnes bordées de boutiques de souvenirs, on y retrouve le charme des petites villes côtières. Une bouffée d’air frais après quelques jours passés dans la capitale. Ici, on respire, l’ambiance est décontractée, un air de vacances s’y fait sentir.
Pour se rendre de Kamakura à la presqu’île d’Enoshima, le train Enoden est une activité à lui tout seul. Des wagons à l’ancienne traversent des paysages sublimes et particulièrement photogéniques, offrant régulièrement des jolis points de vue sur le mont Fuji et sur l’océan (le ciel un peu voilé lors de ma visite m’a permis de le voir, mais le volcan ne ressortait pas très bien en photo).
On ne voit pas passer la petite heure de trajet qui sépare les deux villes. Avec ses allures de carte postale et ses nombreux touristes, glace ou appareil photo à la main, la presqu’île est un peu l’équivalent de notre Mont Saint-Michel. Ça grimpe pas mal, et les temples se succèdent jusqu’à la tour d’observation qui domine les lieux. À son sommet, on y découvre une superbe vue sur toute la baie.
Après une dernière après-midi à visiter quelques uns des nombreux temples de la région, notamment le Kotoku-in et son Bouddha géant, je reprends la route pour l’aéroport. Un voyage court mais aussi intense que mémorable.
