Depuis mars, camions et chantiers ont pris possession du parc de l’Étoile, pour transformer un espace qui avait été laissé à l’abandon depuis plusieurs années. L’occasion de réaménager le lieu, pour en faire un repère de biodiversité, mais aussi un endroit confortable, avec tables de pique-nique et d’ébats pour chiens.
Plus de 20 ans après ses premiers aménagements, le parc de l’Étoile va se transformer à nouveau. Sous le mandat de Fabienne Keller [2001-2008, ndlr], le site était devenu un espace vert, avec des arbres plantés pour réaliser une pépinière, contrastant avec le lieu bétonné et sans âme d’alors. Problème ? Selon Suzanne Brolly, adjointe à l’urbanisme, « le sol n’avait pas été travaillé et les arbres ne se sont donc pas bien développés ».
Depuis, le site a été laissé en friche, avec aucun espace pour se poser… Il y avait également une croûte très dure de 60 cm sous le niveau du sol, qui limitait le développement des racines des arbres. Dans l’actualité récente, le parc de l’Étoile a surtout été associé à l’arrivée de réfugié(e)s, et à la bataille juridique entre la maire et la préfète qui s’en est suivie.
Le parc de l’Étoile, la « pépinière du futur »
Mais cela appartient désormais au passé. Car depuis mars, des travaux s’activent sur le parc de l’Étoile, afin de planter entre 2.500 et 3.000 arbustes sur plus de 2.000 m2 et créer de nouveaux refuges de biodiversité. Pour le moment, les services de la Ville se concentrent sur la préparation des sols et les fosses de plantation, pour faire du parc une « pépinière du futur ». Petit clin d’oeil malicieux.
Sur le sujet des sols, la municipalité vante une « technique innovante », consistant à identifier des besoins en matières organiques pour enrichir le terrain, et rapporter celles nécessaires pour la mélanger avec le sol déjà présent. En d’autres termes : éviter que 200 camions ne circulent pour livrer de la terre, en utilisant la matière sur place, et ainsi limiter l’impact carbone des aménagements.
Créer un parc plus accueillant pour les Strasbourgeois(es)
En plus d’expérimenter de nouvelles essences pour la ville de demain, la municipalité compte également développer une zone de détente au sein du parc. Aujourd’hui très peu accueillant, il n’incite pas les Strasbourgeois(es) à s’y poser. C’est pourquoi du mobilier urbain va bientôt être installé : des bancs, des tables de pique-nique et même une aire d’ébats pour chiens.
À l’automne, 36 arbres de première grandeur [d’une hauteur adulte supérieure à 20 mètres, ndlr] seront également plantés dans ce nouveau parc, « avec des essences adaptées au bouleversement climatique », selon Suzanne Brolly. Un travail mené avec le Jardin botanique, qui devrait aboutir à un gain de canopée de 7% en 2050. En d’autres mots : un Strasbourg plus vert.
La question en suspens : celle du camp de l’Étoile
Une dernière question reste dans les têtes : celle du camp de l’Étoile. Une affaire où la Ville et la préfecture s’étaient tour à tour renvoyées la responsabilité concernant la prise en charge des familles migrantes installées dans le parc. Mais le tribunal administratif avait finalement tranché en faveur de la préfecture, en ordonnant à la Ville de procéder à l’évacuation.
Questionnée sur l’ancien campement, Jeanne Barseghian s’est révélée passablement irritée : « Je n’ai pas de boule de cristal pour savoir où les personnes en détresse s’implanteront dans le futur. On peut évacuer des sites mais cela [les personnes en détresse] revient toujours. » Depuis le jugement du tribunal administratif, la Ville a d’ailleurs l’obligation de faire passer régulièrement la police municipale dans le parc. Sur cette question, la maire conclut : « Ça ne règle pas le problème à la source mais c’est un autre sujet. »
Le sujet principal, c’est donc le réaménagement d’un tout nouveau parc de l’Étoile. Entre 2.500 et 3.000 arbustes, une petite quarantaine de grands arbres et du mobilier pour se poser… Il y fera (peut-être) bientôt bon vivre !
enfin cela ne seras plus un camping il en as fallut du temps pour comprendre
Bonjour,
Comme au camping, où à l’hôtel, je vous invite à faire un check-in avec votre décence. On parle de personnes dans des situations précaires.
Bonne journée à vous,
Nicolas
“Il y fera (peut-être) bientôt bon vivre ! ” pour un lieu qui sert de lieu d’accueil, que la mairie a essayé d’effacer plusieurs fois … c’est une tournure de phrase bien dégueulasse ça!