Un an et demi après la sortie de son dernier EP, le groupe PALES vient de dévoiler un nouveau titre aux influences électro, accompagné d’un clip tourné à Strasbourg. Un hommage hypnotique à l’épidémie de danse, qui a touché la capitale alsacienne en 1518.
Mélodie envoûtante et riffs de guitares saturées… Le groupe PALES fait un retour fracassant sur le devant de la scène strasbourgeoise avec la sortie d’un nouveau single ce printemps. Baptisé 1518, en référence à l’épidémie de fièvre dansante ayant touché Strasbourg il y a 500 ans, ce morceau pose les bases d’une nouvelle direction artistique pour le quintet strasbourgeois.
Très inspirée par le post-punk, la no wave et le noise rock, cette formation strasbourgeoise a vu le jour en mars 2021. Rapidement, dès le mois de juillet de la même année, elle a commencé à tourner un peu partout.
Décibulles, Cabaret vert, MaMa festival, Printemps de Bourges… les dates se sont rapidement enchainées en Alsace et dans toute la France pour les cinq musicien(ne)s. Validés par la scène, les premiers morceaux ont fait l’objet d’un EP enregistré en 2022, célébré à la Maison bleue en janvier 2023. Et 1518 est le premier morceau écrit depuis.
« Avec ce titre, nous avons un peu élargi nos horizons, détaille Célia Souarit, la chanteuse du groupe. On puise dans l’électro, la techno, la trance… Des directions jamais prises auparavant. Ce sont aussi des styles qui ont influencé l’écriture du prochain EP. Nous, on le voit comme un petit virage esthétique. »
Une histoire strasbourgeoise
Pour l’occasion, PALES a vu les choses en grand. La sortie de 1518 s’accompagne d’un clip tourné à Strasbourg par Emma Depres et Alexandre Korman, deux vidéastes originaires de Berlin. Des rues de la Petite France au sous-sol du Fat, une jeune femme y déambule dans une drôle d’exaltation.
« L‘idée, c’était de filmer une personne dont l’état se dégrade tout au long du clip », détaille Célia. Une danse hypnotique sous des lumières cinglantes qui résonnent avec les paroles et l’ambiance du morceau. « Dans notre création, on fonctionne de telle sorte que l’instru arrive en premier et m’inspire pour écrire la partie chant. Il y a quelque chose de très cyclique, de l’ordre de la transe qui collait bien avec l’idée d’une perte de contrôle, d’un lâcher prise. »
Côté vidéo, tout a été tourné sur le vif en trois jours. Sans histoire pré-écrite. Une improvisation réussie qui embarque le public dans la folie du morceau et donne furieusement envie de bouger. En matière de fièvre dansante, 1518 a tout d’un titre prémonitoire.