« Planning assassin », pouvait-on lire lundi matin sur la façade du Planning familial, en plein cœur de Strasbourg. Cette troisième attaque contre l’association en moins d’un an a fait réagir de nombreux politiques.
Lundi 5 mars, les bénévoles du Planning familial de Strasbourg ont découvert un nouveau tag injurieux sur la façade de cette institution. « Planning assassin », était-il inscrit en lettres noires près de l’entrée.
Dans un communiqué publié quelques heures plus tard, l’association a dénoncé « les attaques qui se multiplient » et appelé au « soutien de tout(e)s pour que l’accès à l’avortement soit possible partout en France ». « Réaffirmons-le ’ensemble : l’avortement est un droit constitutionnel, défendons-le ! »
Pour les militant(e)s, cette nouvelle attaque ne doit rien au hasard et doit être vue comme « une réaction à la lourde défaite qu’ont essuyé les anti-choix », ce même lundi, avec l’inscription de l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution.
« Nous sommes fier(e)s de cette victoire historique ! » détaillent t-elles/ils. « Hier nous avons gagné et nous ne lâcherons rien face aux attaques ! »
Trois attaques en moins d’un an
Mardi 6 mars, la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian a elle-aussi réagi : « Je condamne fermement cette intimidation supplémentaire contre celles qui recourent à l’interruption volontaire de grossesse », s’est-elle exprimée dans un communiqué.
« Une plainte a été déposée hier soir et le tag a été effacé ce matin par les services municipaux après les constatations judiciaires nécessaires à l’enquête. Les moyens de surveillance de la collectivité ne manqueront pas d’être mis à disposition de cette enquête dans le but d’identifier les auteurs de cette troisième attaque en un an. »
Vice-président de la Collectivité européenne d’Alsace chargé de la jeunesse, Nicolas Matt a de son côté dénoncé « une violence insupportable contre les femmes, parfois très jeunes, parfois dans un cheminement personnel difficile qui se voient confrontées à des inscriptions odieuses. » L’élu est par ailleurs allé rencontrer les salarié(e)s de l’association pour leur apporter son soutien.