Le souhait de réduire l’usage de la voiture en milieu urbain se heurte souvent au même obstacle : le sentiment qu’elle nous est indispensable pour les besoins du quotidien, comme pour le transport des enfants ou les courses. Dans cet article, on vous suggère plusieurs pistes pour laisser dormir votre bolide au garage, notamment grâce au vélo-cargo.
Pourquoi ne pas réduire son empreinte carbone en laissant sa voiture au garage ? En ville, il existe plusieurs alternatives : le vélo, le tram, la bonne vieille marche à pied… Pour les trajets plus longs (et si on n’est pas trop à cheval sur la ponctualité), il y a aussi les TER. Mais il y a un hic : comment fait-on pour transporter des objets encombrants, comme les courses ?
Un sondage, réalisé par l’Ifop le 20 février dernier, montre que 79% des Français(es) utilisent la voiture pour leurs besoins dits « primaires », c’est-à-dire pour se rendre à leurs rendez-vous médicaux ou pour faire des achats.
Il existe, pourtant, de plus en plus de moyens pour transporter vos sacs de chips, vos poireaux et vos bouteilles de lait… Le tout sans votre moyen de locomotion préféré, et en diminuant nettement votre empreinte carbone. En voici trois !
Acheter un vélo-cargo
Non, les vélos-cargos ne sont pas uniquement pensés pour transporter les enfants, bien que l’on croise de plus en plus de parents cyclistes sur les pistes de Strasbourg.
Ils sont aussi propices au chargement des sacs de courses, et Axel Rollet le constate tous les jours au magasin Cyclable : « Les biporteurs et les triporteurs, c’est pour ceux qui ont envie de remplacer la voiture, explique le responsable de l’atelier. Donc aussi pour ceux qui ont besoin, à la fois, de transporter des enfants et des courses ou d’autres objets lourds. »
Certes moins onéreux qu’une voiture, le vélo-cargo représente tout de même un investissement conséquent. Les prix naviguent entre 2 et 3.000 euros, et peuvent atteindre 7 à 8.000 euros pour les vélos à assistance électrique. Et il peut être judicieux de choisir les modèles électriques, en fonction de la distance prévue jusqu’au supermarché…
Si vous craignez de mettre autant d’argent dans un vélo, l’Eurométropole de Strasbourg a mis en place une aide de 500€ pour l’achat d’un vélo-cargo à assistance électrique, et ce sans critères de ressource.
Louer... ou partager un vélo-cargo
Autre moyen de ménager son porte-monnaie, louer un vélo-cargo est possible à Strasbourg (la carte interactive est disponible ici). Vél’hop propose des triporteurs à la journée (18€), à la semaine (65€) ou au mois (90€), à réserver à l’avance sur le site… ce qui n’est pas très pratique si vous prévoyez d’aller faire vos courses pour une heure seulement. Encore moins si c’est sur un coup de tête.
« C’est bien qu’il y ait cette offre, mais pour les courses ce n’est pas très pratique de devoir, parfois, réserver trois semaines avant, surtout que tous les sites de Vél’hop ne sont pas fournis en vélos-cargos », estime Bruno Barry, salarié de l’association S’Cargo.
C’est face à ce constat que ce dernier a eu l’idée de lancer le partage de vélo-cargo à Strasbourg. Le principe : grâce à une adhésion de 5€ par an à l’association, on peut réserver un des vélos-cargos mis à disposition par S’Cargo dans l’un des sites « hôtes » partenaires.
« On commencera avec huit vélos-cargos, notamment autour du quartier de la Montagne Verte. En fonction du succès, on se développera par la suite. Plus il y aura d’adhérents, plus on pourra financer des vélos, et plus on s’étendra sur le reste de l’Eurométropole. » Lancement prévu, « a priori », à partir du printemps 2024, voire au plus tard cet été. Et ce sera une première en France, alors Strasbourgeois et Strasbourgeoises, il faut foncer !
La remorque ou le cabas attaché à votre vélo
Vous faites un rejet épidermique des vélos-cargos ? Pas de problème, on a ce qu’il vous faut : un vélo, et une attache. On en croise souvent dans les rues de Strasbourg : des cyclistes en deux-roues simple, mais charriant une remorque à l’arrière de leur engin.
« Le problème du vélo-cargo, c’est le stationnement, estime Pierre Peloux, président de l’association Strasbourg à vélo. Il n’y a pas d’arceaux spécifiques, hormis vers la médiathèque André-Malraux. Il faut donc aussi penser aux remorques pliantes. Il y a 15 jours, j’ai transporté un arbre à chat dans une remorque par exemple. La remorque peut transporter un volume conséquent, il n’y a pas de problème de stationnement et on peut se faufiler en ville. »
Le problème avec la remorque, qui se trouve à Décathlon ou dans n’importe quel magasin spécialisé, c’est encore le prix : « On est entre 400 et 1.000 euros en fonction des modèles. » Si on veut encore réduire le coût, il reste une ultime solution. « Pourquoi ne pas attacher un cabas de course à votre vélo, suggère Pierre Peloux. Ces sacs en tissu, qui se trouvent dans n’importe quel supermarché, peuvent être attachés à la tige de la selle du vélo avec une attache spéciale, là-aussi disponible en magasin spécialisé. »
Des chariots de courses spécifiques, adaptés aux vélos, existent également. Il y a aussi la possibilité d’acheter un châssis roulant pouvant porter les sacs de courses, et que l’on peut aussi rattacher à la selle. Le prix ? Entre 150 et 250 euros. Soit combien de pleins d’essence ?
Encore une lubie pour les écolos bobos de Strasbourg qui emmerde tout le monde. Quelle misère et quel monde de merde. Un retour en arrière au temps du triporteur, mais comme c’est tendance et wokiste il faut que tous les moutons y adhèrent.
Bel article. Attention toutefois à Babboe qui vient de rappeler pas mal de vélo en Europe (https://amp.theguardian.com/news/2024/feb/28/dutch-cargo-bike-firm-babboe-ordered-to-halt-sales-amid-safety-concerns)
Sortant du boulot, je prends mon enfant à l’école (enfant qui ne sais pas encore faire du vélo en ville de façon autonome), je dois ensuite passer à la médiathèque (besoin de culture dans la famille) puis faire des courses pour 5 personnes. Le tout en vélo dans la ville du quart d’heure ? Meme pas en rêve. Ne préfère déménager. Les seules familles qui resteront à Strasbourg seront celles qui n’ont pas d’enfant, car c’est impossible à gérer et surtout bcp trop cher comme à Paris où les classes ferment petit à petit…
Votre témoignage est celui de beaucoup de femmes. Cette lubie du vélo est absolument impraticable pour les familles, pour les femmes seules qui ont des horaires contraignants avec leur travail, quand il fait trop froid, quand il pleut beaucoup… Le problème c’est que lorsque le moment obsessif sera passé, les centres villes avec les petites boutiques auront disparus, les gens partis des villes qui vont toutes devenir des parc d’attraction à touristes.
Et à cela s’ajoute les drames qui vont avoir lieux, car à force d’empêcher les voitures de passer, on empêche les secours et ambulances aussi, ou ont les ralentis. Bref, c’est une folie.
Le vélo pourrait être développé sans punir à chaque fois la voiture.