Richard Strauss, Arnold Schönberg et Alban Berg sont connus pour avoir expérimenté des formes musicales classiques qui vont bien au-delà des codes établis. Entre quêtes spirituelles, déconstructions artistiques et envolées lyriques : ce jeudi 11 janvier, le Palais de la musique et des congrès (PMC) nous invite à un voyage philosophique, grâce aux œuvres de ces trois grands compositeurs.

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La soirée débutera à 19 heures en salle Marie-Jaëll, avec une conférence d’avant-concert en entrée libre. C’est Étienne Ferrer, à la tête du chœur de Saint-Guillaume, qui va questionner les liens entre musique et philosophie durant une petite heure. Pour ce faire, il va s’appuyer sur le morceau Ainsi parlait Zarathoustra de Strauss (1896).

Ça tombe bien, puisque ce morceau sera au cœur du concert qui suivra, dirigé par Aziz Shokhakimov, avec la présence de Gil Shaham au violon ! Place à la musique.

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Quand Strauss, Nietzsche et Zarathoustra fricotent ensemble

Ainsi parlait Zarathoustra : ce titre, avant d’évoquer un morceau de musique, vous rappellera peut-être vos sombres heures en cours de philo. À la base, c’est un ouvrage de Nietzsche, dans lequel ce personnage au drôle de nom quitte sa montagne après 10 ans en solitaire dans l’air alpestre. Il vient alors dispenser ses idées sur l’avenir de l’Homme, son esprit critique, la place de la nature, de la religion ou encore de l’art.

De son côté, Richard Strauss est venu faire écho au philosophe, à travers un « poème symphonique » qui s’éloigne des formes classiques, telles que les sonates ou les opéras. Cela a donné naissance à un joyaux méli-mélo musical, sans structure claire, abondant de réflexions et de développements en tout genre.

Et ce morceau est tellement légendaire que vous le connaissez forcément, ou du moins l’intro. Mais si. Pom pooom pooom…. POM POOOOM !… OUI ! C’est bien le début grandiose de 2001, l’Odyssée de l’espace (Stanley Kubrick, 1968), alors que le soleil se détache derrière la lune et apporte sa lumière dans l’univers. Philosophique, on vous l’a dit.

Schönberg et Berg, de l’aventure à la guérison

Avec sa Symphonie de chambre n°1 (1907), Arnold Schönberg met lui aussi au point une recette expérimentale, pour pousser la musique classique dans ses retranchements. On est ici sur un morceau tortueux, qui fait voler les codes en éclats et approche la musique par l’instabilité, la dissonance, l’imprévisibilité. Bref, pas de quoi s’ennuyer.

Alban Berg, son disciple et fidèle ami, a lui aussi envoyé valser règles et préconçus pour son ultime chef d’œuvre, son Concerto à la mémoire d’un ange (1935) pour violon. Il a écrit ce morceau à la mort de Manon Gropius, dite Mutzi, fille de ses ami(e)s disparue brutalement à 18 ans.

Pour lui qui souffrait du syndrome de la page blanche, ce concerto devient le moyen de lui rendre hommage, en exprimant la tendresse, la liberté, la jeunesse, et l’innocence de Mutzi. Pour guérir ses plaies, il compose de manière effrénée et novatrice. Il retrouve la paix, et prend son envol dans tous les sens du terme : il achève son œuvre et rejoint Mutzi dans les étoiles, pendant que sa musique fait vibrer celles et ceux d’en bas.

Le concours : 2x2 places à gagner pour être projeté dans la stratosphère

Pour s’imprégner de l’histoire contemporaine de la musique classique, et se laisser porter vers des sphères inattendues, c’est par ici ! On vous fait gagner 2×2 places pour la représentation du 11 janvier à 20 heures.

Pour cela, il vous suffit de :

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