Avis aux Strasbourgeois(e)s et aux étudiant(e)s : il y a du neuf entre la Petite France et la fac de médecine. C’est dans ce coin de la ville, peu concerné par les grands changements, que vient d’ouvrir un nouveau bar. Son nom, c’est O’Brother, et il remplace le Mac Carthy. On vous dit (presque) tout sur ce nouvel établissement !

Ce mardi 7 novembre, c’était l’inauguration de O’Brother, un bar de quartier 100% indé aux différentes inspirations. Il a nécessité plus de 2 ans de travaux avant de pouvoir ouvrir.

Après un ravalement total, de la chape, aux murs, en passant par le sol et le plafond, c’est un joli endroit tout en simplicité qui se dévoile. L’équipe à l’origine de ce projet est très heureuse de le présenter aux client(e)s.

Créé en famille, il a pour vocation d’accueillir à la fois les habitant(e)s, mais aussi les ami(e)s et les étudiant(e)s comme à la maison. Sauf qu’ici, la bière se boit à la pression !

Snacking pub o’brother — © Bastien Pietronave / Pokaa

Un établissement à taille humaine qui fait du bien au quartier

Après la fermeture du Mac Carthy, laissé à l’abandon à la suite du Covid, le pari de reprendre l’établissement était risqué. D’ailleurs, il n’avait plus très bonne réputation dans le quartier.

Mais en 2021, Philippe, un restaurateur mi-Breton, mi-Lillois (donc automatiquement expert en bar), décide de tout plaquer pour ouvrir son propre bar-resto avec ses fils Maël et Charlie.

Tombé raide dingue de Strasbourg à son arrivée en Alsace en 1998, Philippe n’a plus jamais voulu partir et a décidé de monter cette affaire en famille. C’est pour lui une vraie fierté (et on le comprend).

D’ailleurs, ce nom, O’Brother, ne fait pas forcément référence à la déco du lieu. C’est plutôt un clin d’œil à la genèse du projet et à l’excellent film de Joël Cohen (avec George Clooney), comme nous l’explique Philippe :

« Avec mes fils, on a un peu eu l’impression de ressembler aux trois galériens du film, des mecs qui partent de rien, à qui il arrive beaucoup de problèmes, mais qui finalement s’en sortent pas si mal que ça à la fin. Pour moi, leur histoire ressemble en partie à notre aventure. »

Aujourd’hui, ça y est, le bar est ouvert, il est propre et brillant comme un sou neuf. Les premier(e)s client(e)s mais aussi les habitant(e)s du quartier sont heureux et heureuses de retrouver un lieu simple, bien agencé, accueillant et bourré de petits détails qui font la différence.

Un lieu convivial et sans chichi, entre cafet' étudiante et pub irlandais

Fan de rock, de cinéma, et inspiré par la pop culture, Philippe a souhaité créer un endroit à la décoration sobre, saupoudrée ici et là de références au septième art, au monde de la boxe et à celui des comics.

Fini la déco qui se casse la gueule et les canapés effilochés, aujourd’hui O’Brother affiche une fière allure, peu chargée et bien pensée. En prime, pour accentuer le petit côté cafet’ étudiante du bar, un jeu d’arcade et un baby-foot en accès libre sont proposés, et ça, c’est vraiment un très gros plus.

De son côté, la carte des boissons n’a pas du tout à rougir de la concurrence puisque 11 becs sont dispos, dont 3 qui seront dédiés à la bière artisanale, 5 à la bière belge, et les autres à la Guinness, à la Bête, et aux incontournables.

Côté cuisine, la cheffe Adèle propose une carte aux tarifs abordables et du fait maison avec du snacking de bonne qualité. Les plats du jour ne vont pas tarder à arriver, mais pour l’instant, on peut déjà déguster de bons petits hot-dog, des burgers réalisés avec du pain de la boulangerie d’à côté, des egg-muffins qui rappellent des souvenirs, et un bon fish and chips généreux et bien croustillant. Et ce n’est que le début !

Avec un groupe de sacrés gaillards derrière le comptoir, impliqués et motivés, une belle histoire et une cuistot qui a manifestement envie de bien faire, on ne doute pas que ce nouveau lieu a de beaux jours devant lui.

Les petits et les gros +

Les tarifs sont assez abordables, de 5 à 8 euros pour les bières et de 10 à 14 euros pour les burgers frites.
Un happy-hour est proposé de 17h à 19h30 (bières, cocktails et mocktails).
Le baby-foot et la borne d’arcade avec 800 jeux en accès libre, merci messieurs.
La cheffe Adèle a réalisé une grande fresque sur l’un des murs (encore en construction).
Plusieurs petits encas végés sont proposés, et tous les plats sont déclinables en version végétarienne
La bière de soif proposée au bar, une Lager belge appelée Coq Hardi, ne se trouve presque nulle part ailleurs à Strasbourg.
Une terrasse de 40 places devrait voir le jour.
L’acoustique est top et l’établissement devrait recevoir l’autorisation de se transformer en bar de nuit pour des soirées qui durent (c’est encore à confirmer).
C’est un lieu simple mais pas simpliste pour autant, et on aime l’histoire qui a abouti à ce projet 100% indépendant.