À peine sorti/es du FEFFS (Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg), du FemiGouin’Fest (Festival de cinéma féministe et lesbien), les cinéphiles strasbourgeois/es peuvent déjà regagner les salles du Star et du Cosmos pour le FFE ! Le Festival du Film de l’Est nous dévoile une troisième édition toujours plus locale, avec pour mission : nous « témoigner de son amour pour le riche vivier de la production audiovisuelle et cinématographique émergente du Grand Est ».

On nous prévient même dans l’édito de cette année que nous ne serons pas « à l’abri de repousser ses horizons artistiques, esthétiques ou professionnels ».

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Après avoir visionné pour nous environ 150 films, le FFE nous livre sa sélection. En tout : 34 films du Grand Est avec 19 courts-métrages de fiction, 10 documentaires et 3 longs-métrages (dont une séance de minuit). Pour compléter l’affiche, le FFE donne même carte blanche à un festival belge : Courts Mais Trash.

Et qu’y verra-t-on ? Rock Brenner (directeur artistique du FFE) l’écrit :
« […] Des chasseurs de tornades, du stop motion gore en pâte à modeler, des travailleurs sociaux qui font du bubble tea pendant la canicule, un enregistrement de pub malaisant, des fans de Volksmusik, […] des malgaches possédés par des esprits, Raphaël Quenard [la révélation ciné de 2023] qui se fait cocu par une mante religieuse, un adolescent qui essaye de draguer sa copine facho et un cowboy-loup qui se bagarre avec une partie du casting de Pirates des Caraïbes ». Joli programme.

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Demandez le programme !

"Avant que le flammes ne s'éteignent" : porter à l'écran un sujet brûlant

Pour ouvrir son festival, mercredi 11 octobre, le FFE invite en avant-première au Star Saint-Exupéry, Avant que le flammes ne s’éteignent de Mehdi Fikri (qui viendra présenter son film, en compagnie de Larry).

Tourné dans le Grand Est et soutenu – entre autres – par l’Eurométropole de Strasbourg, il met en scène l‘histoire d’un combat judiciaire suite à une interpellation policière qui dérape, et laisse une famille en deuil.

Un drame familial interprété par Camélia Jordana, Sofiane Zermani, Samir Guesmi… Et réalisé par Mehdi Fikri (scénariste pour la série Hippocrate et ancien journaliste pour L’Humanité en charge du dossier police-justice) dont c’est le premier long-métrage.

Des courts, des cours et des curiosités

Dès le lendemain, place à la compétition ! De jeudi à samedi, les amateur/ices de documentaires pourront aller découvrir la sélection au Cosmos.

Et côté fiction, celle de courts-métrages issus du Grand Est (dont onze autoproduits et huit, produits), notez-vous celles du jeudi avec deux séances (20h et 22h10), et une « interdite aux moins de 12 ans », vendredi au cinéma Star.

D’ailleurs, pour pousser le vice, vendredi… Cette dernière sera suivie d’une séance interdite aux moins de 16 ans, avec la carte blanche donnée au festival Courts Mais Trash (fondé en 2005 à Bruxelles). On y verra de l’expérimental et surtout : du marginal. Car « dès qu’un film sort des normes cinématographiques, il est écarté des festivals et autres manifestations audiovisuelles ». À noter ici que « Trash n’est pas pris que dans le sens provocant, choquant mais également alternatif, politique, cheap, décalé ».

Pour prolonger la nuit, direction le Cosmos pour une séance de minuit – toujours pour un public plus âgé et avisé – avec Sorgoï Prakov, My European Dream, un film d’horreur autoproduit de Rafael Cherkaski.

Mais le FFE projettera également des films d’ateliers le samedi, et organisera des rencontres professionnelles pour aller plus loin, ainsi qu’une masterclass autour de la réalisation d’un clip musical avec Julien Peultier (fondateur du groupe Last Train, réalisateur de nombreux clips, du documentaire The Big Picture ainsi que du court How Did We Get There ?, et producteur).

…Avec une telle programmation, cela risque d’être bien court, quatre jours !

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