Ce samedi 7 octobre à 18h, l’Étoile Noire démarre sa saison de Division 1 à la patinoire de l’Iceberg face à Meudon. Il y a deux semaines, nous étions justement allé les voir affronter l’équipe d’Épinal, pour un match qui n’avait d’amical que le nom. Coups de crosse, bagarre et patins à glace, on a bien kiffé découvrir l’ambiance du hockey.
Strasbourg a son lot d’équipes de haut niveau dans le monde sportif français. Si l’on pense naturellement au Racing ou encore à la SIG, d’autres sports moins médiatiques rayonnent également. C’est par exemple le cas d’une pratique qui sent bon les États-Unis et le Canada, où la glace et les bagarres font la loi. Donc si tu es fana de gros contacts, de coups de crosse et de joyeux lurons se distribuant des gnons, l’Étoile Noire est faite pour toi.
Sport : 14 équipes à supporter à Strasbourg et alentours
Évoluant en Division 1 de hockey – le deuxième échelon national, oui c’est pas logique, ndlr – dans l’ambiance toujours surchauffée de l’Iceberg, le club bénéficie d’une communauté de passionné(e)s et offre une expérience qui vaut le coup d’être vécue. Et on est allé constater ça par nous-mêmes à l’occasion d’un match amical contre Épinal le 22 septembre dernier. On vous raconte.
L'avant-match : hot-dog et tentative de comprendre les règles
Bien arrivés à l’Iceberg une bonne heure avant le début du match, on découvre un peu les lieux. On peut se placer un peu n’importe où dans la salle, ce qui est plutôt cool. Manque de bol : on se trouve côté joueurs d’Épinal, dont on observera ensuite l’échauffement.
On en profite alors pour aller chercher de quoi boire et manger. Et en tant que fan du Racing, quand on voit les prix affichés, c’est une réelle bonne surprise : 9,50 € seulement pour un hot-dog, deux bretzels gratinés et une grande bouteille d’eau. Les bénévoles gèrent les grandes tablées de produits, toujours aimables et efficaces. Ça fait plaisir, et la différence.
Revenus à nos places, on assiste à l’échauffement des deux équipes : ça patine, ça combine et ça teste les réflexes des gardiens, presque invisibles derrière tout leur équipement – et RIP leurs genoux, ndlr. On apprend que les deux équipes ne s’apprécient pas trop, puisque les deux évoluent dans la même division, supériorité régionale oblige. L’occasion de voir un match engagé.
Alors que les joueurs quittent la patinoire avant le début du match, on profite du passage du véhicule qui rend la glace toute lisse pour tenter de comprendre les règles, parfois obscures, du hockey. On a les bases : trois tiers-temps de 20 minutes, pause de 15 min entre tiers-temps, et les joueurs peuvent sortir pour 2min après une faute, comme au handball. Pour le reste, on plonge dans l’inconnu.
Le match : de l'intensité, des buts et de gros bisous aux vitres (et un palet volant)
Après une présentation des équipes qui a permis de chauffer la voix des supporters de l’Iceberg, surtout pour Tomas Hiadlovsky, le gardien slovaque, Sébastien Trudeau et Michal Duras, les attaquants canadien et tchèque, le match commence.
Très vite, on sent que les équipes ne se feront pas de cadeaux. L’Étoile Noire est bien plus offensive que son rival, et campe dans la moitié de terrain vosgienne. Les tirs s’accumulent sur la cage adverse et très logiquement les Strasbourgeois ouvrent la marque par Christoffer Grozzi, leur attaquant suédois. Malgré une rébellion tardive d’Épinal dans le premier tiers-temps, l’Étoile Noire termine ce dernier en tête.
Les contacts se durcissent clairement dans le deuxième tiers-temps, et de nombreux Strasbourgeois comme Spinaliens goûtent aux saveurs de la vitre. Les trois arbitres ne se privent pas non plus de mettre des joueurs en prison, petite animation sur les écrans de l’Iceberg en prime : ils sortent pour 2 min, laissant leur équipe en infériorité numérique. À certains moments, l’Étoile Noire a même été à 3 contre 5, mais Hiadlovsky repoussait les vagues adverses.
Malgré plusieurs incompréhensions quant au pourquoi du comment de certaines situations, difficile de ne pas vibrer lorsque l’étoile Noire est à l’attaque, ou que deux hockeyeurs rivaux s’encastrent violemment dans les vitres tel des oiseaux aveugles. Même pour un match amical, l’ambiance est au rendez-vous et il est facile de se laisser porter.
Arrive alors le troisième et dernier tiers-temps, et la tension est à son comble : à 11min de la fin, les deux équipes sont à égalité 1-1, Épinal ayant rattrapé son retard. Dans une ambiance chauffée à blanc, l’Étoile Noire réussit pourtant à repasser devant, grâce à des buts de Pears et Van Lierop qui ont fait lever l’Iceberg.
Hiadlovsky, héros de cette soirée, continue de repousser les assauts adverses, même lorsque les Strasbourgeois se retrouvent en infériorité numérique. Et malgré un autre but marqué par Épinal, l’Étoile Noire termine sa préparation d’avant-saison par une victoire référence 3-2 face à un adversaire de haut niveau. De quoi profiter des célébrations d’un public ravi, et d’une belle ambiance n’aura pas quitté la patinoire, de l’avant-match à sa fin.
Le débrief : une belle soirée de sport strasbourgeois
On ne va pas se mentir : on a bien kiffé. La belle ambiance mise par les supporters strasbourgeois, mais aussi ceux d’Épinal, a rapidement aidé à se mettre dans le match. Et la dureté des impacts, l’intensité du match et la découverte d’un nouveau sport ont fait le reste.
L’Étoile Noire possède sa fan base loyale, mais gagnerait encore davantage à être connue par les Strasbourgeois(es). Surtout que, dans un monde sportif où l’accession en Ligue Magnus est régi par des contraintes financières, le club a besoin de soutien. Alors que ce soit le 7 octobre contre Meudon ou le 21 contre Brest – un ennemi du club, ndlr -, n’hésitez pas à aller profiter de l’ambiance enflammée de l’Iceberg. Vous pourriez peut-être y trouver un nouveau sport favori. Pour prendre vos billets pour le prochain match, ça se passe par ici.
Merci pour ce bel article et pour la gentille pensée pour les bénévoles et la buvette 😊