Uniquement dansée à Mulhouse et Colmar en 2021, cette reprise de Danser Schubert au XXIe siècle va être pour la première fois sur la scène de l’opéra strasbourgeois. Ouvrant la saison danse de l’Opéra national du Rhin, il s’agit là d’une création mondiale ambitieuse et majestueuse qui devrait ravir les amateurs(trices) de musique comme de ballet.

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Un hommage à Schubert : musique, maestro !

Grand amateur de Beethoveen, élève de Salieri, et compositeur prolifique – avec mille pièces réalisées avant sa mort précoce à l’âge de 31 ans – Franz Schubert a, non seulement marqué l’histoire de la musique… Mais au travers de « quatuors à cordes, symphonies, sonates, fantaisies, opéras, [il a] exploré toutes les formes avec la même quête d’absolu ».

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Si le compositeur romantique s’est fait connaître avec des thèmes comme l’amour, la mélancolie, la nature… Quel héritage laisse-t-il ? Comment son œuvre peut-elle encore être dansée, jouée, réinventée deux-cent ans plus tard ?

Dans le cadre d’un programme qui vise à faire se rencontrer « l’émergence de la jeune création chorégraphique et des grandes partitions classiques » et après Bach, Mahler, Chostakovitch et Mozart, les danseurs(euses)-chorégraphes du BOnR s’attaquent aujourd’hui à l’immense Schubert.

Une œuvre plurielle dans un Lieu imaginaire

Sous la houlette du pianiste Bruno Anguera Garcia, accompagnés de deux jeunes chanteurs de l’Opéra Studio, on y entendra Le Roi des Aulnes, Nuit et Rêve, ou encore le célèbre La Jeune Fille et La Mort, mais également des extraits rendus célèbres par la bande originale du film Barry Lyndon de Stanley Kubrick (1975).

Mais surtout, on y découvrira douze ballets contemporains… Une œuvre plurielle, réunie dans une même scénographie. Un « Lieu imaginaire » pensé par Silvère Jarrosson (assisté des étudiant(e)s de l’École du Théâtre national de Strasbourg), comme un atelier d’artiste-peintre, en construction… Ou petit à petit, le chaos laisse place à l’ordre.

L’idée ? « Mettre en scène une esthétique de la vacuité et de l’errance, thème cher au compositeur » (explique Silvère Jarrosson) dont les chorégraphes ont dû s’inspirer.

Douze ballets en un

Reconnu comme Centre chorégraphique national (CCN) (seul existant au sein d’une maison d’opéra), le Ballet de l’Opéra national du Rhin a de grandes ambitions (BOnR).

Comme l’affirme son directeur artistique Bruno Bouché (à propos du spectacle), c’est dans une démarche de « faire émerger toute une génération de créateurs qui porteront l’imaginaire pour les années à venir d’un Ballet européen au XXIe siècle », que le BOnR donne les clefs de sa scène à douze de ses danseurs et danseuses chorégraphes.

À partir des morceaux qu’ils et elles ont choisi et de la scénographie, Christina Cecchini, Noemi Coin, Pierre Doncq, Brett Fukuda, Cauê Frias, Pierre-Émile Lemieux-Venne, Jesse Lyon, Jean-Philippe Rivière, Marwik Schmitt, Alain Trividic, Julia Weiss, Dongting Xing ont imaginé leur Schubert.

S’inspirant au choix de la vie du compositeur, de sa musique directement, de la manière de créer du scénographe… Ils et elles composent un spectacle éclectique, et une relecture moderne de l’œuvre de Schubert.

Dans Nuit et rêve, Christina Cecchini se concentre par exemple sur « une ambiance de tranquillité sereine et de connexion entre danseuse, chanteuse et pianiste » ; tandis que dans Double-Double, Noemi Coin fait dialoguer avec fougue un homme et une femme qui jouent avec les décors.

Au travers Zwischen // Herztönen, Julia Weiss nous présente, elle, cinq instants sans chronologie dans la vie d’un couple… « Comme une bande-annonce d’un film qui raconterait les moments marquants de l’histoire d’un couple » dit-elle. Quant à Cauê Frias, il choisit d’écrire pour deux danseurs et une danseuse, Dualité, pour « explorer le rejet des orientations sexuelles ».

Dans Adam, Marwik Schmitt s’intéresse aux thèmes de l’exotisme, de la mort et du voyage qui résument pour lui l’œuvre du compositeur. Le résultat ? Un solo et « un univers chaotique dans lequel évolue un être hybride, presque extraterrestre qui découvrirait un endroit qu’il ne connaît pas », explique le danseur-chorégraphe.

Mille et une manières de vivre Schubert. …Ou plutôt : douze ! Avant-goût :

Concours : Assiste à la répétition en exclusivité de « Danser Schubert au XXIe siècle » 

Le BOnR et ses douze danseurs(euses)-chorégraphes t’entraînent dans leur danse, et t’invitent, avec Pokaa, à assister à la répétition de son ballet Danser Schubert au XXIème siècle.

Le vendredi 29 septembre, de 18h45 à 19h45, glisse-toi dans les coulisses puis rencontre deux des chorégraphes. En tout : 5×2 places pour un moment unique et suspendu, en exclusivité avant la première du spectacle (le 5 octobre).

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