En cette nouvelle rentrée étudiante, les néo-Strasbourgeois(es) ne pourront pas admirer un des symboles du campus. Et pour cause : l’immense vigne du bâtiment de l’Institut de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IBMC) a été arrachée. Désormais, le bâtiment va subir des travaux de d’isolation thermique extérieure du bâtiment.
Il y a des nouvelles plus tristes que d’autres. Celle de l’arrachage de la superbe vigne de l’IBMC en est assurément une : redoutée depuis le début de l’année, elle est devenue effective pour cette rentrée étudiante, comme un symbole d’une nouvelle ère.
Alors que l’automne venait toujours à Strasbourg accompagné de la promesse d’une vigne rouge impressionnante, ce ne sera pas le cas en cette année 2023. À la place : des échafaudages, que l’on peut « admirer » en se promenant désormais aux abords du bâtiment cubique.
40 ans d'histoire arrachés
La fin de 40 ans d’histoire du campus, plantée à l’origine sur le bâtiment cubique de l’IBMC pour recouvrir des tags à la gloire de Mao ou du “camarade Krivine”. Une vigne qui avait pu grandir, s’épanouir, et ainsi former un beau et chaud nid douillet à toute la biodiversité strasbourgeoise qui cherchait une maison. Durant toute son existence, elle a ainsi accueilli des oiseaux, des écureuils, des insectes, mais également des araignées rouges.
Mais alors pourquoi un tel symbole du campus, reconnaissable par toutes les Strasbourgeoises et tous les Strasbourgeois qui sont un jour passé(e)s devant, disparaît 40 ans après ? La faute à des travaux d’isolation thermique extérieure du bâtiment.
Le 23 décembre 2022, le CNRS lançait en effet un appel d’offres pour la “réfection et la pose d’une isolation thermique extérieure pour l’embellissement (sic) des façades de l’IBMC”. Pensé pour faire des économies d’énergie, il impliquait l’arrachage de la vigne, sans replantation possible. Ce qui fut le cas.
Et malgré une pétition lancée en janvier dernier, les travaux ont progressivement débuté, avec le son des tronçonneuses résonnant désormais comme un rappel que la nature n’est pas éternelle. Encore plus dans ces périodes où le mercure atteint des températures difficilement compatibles avec un mois de septembre.
Heureusement, pour toutes et tous celles et ceux qui aimaient s’arrêter devant cette vigne, la promesse de ces travaux est bien « l’embellissement des façades de l’IBMC ». On est sauvé.