À Sessenheim, un discret petit village situé au nord de Strasbourg, se trouve un établissement historique. Composé d’un restaurant étoilé, d’une auberge avec quatre chambres et d’une Stammtisch plus accessible, ce lieu risque de faire rêver les fins gourmets et les amoureux du patrimoine alsacien. Une cuisine gastronomique de haute voltige, un chef de renom et un établissement aux charmes fous : on vous présente L’Auberge Au Bœuf, ses secrets, et son étonnant chef Yannick Germain.
« L’Auberge au Bœuf ». Derrière ce nom assez commun, se cache tout un univers qui ne l’est pas du tout. Située à une trentaine de kilomètres de Strasbourg, cette adresse renferme l’un des fleurons de la gastronomie et des arts culinaires en Alsace. Et l’établissement ne date pas d’hier.
Installée au cœur du village depuis 1893, la bâtisse traditionnelle a vu défiler 4 générations de cuisinier(e)s, de chef(fe)s et d’aubergistes qui ont toutes et tous eu à cœur de faire perdurer, à leur manière, le savoir-faire familial et la gastronomie française et alsacienne.
Aujourd’hui, c’est le chef Yannick Germain qui perpétue cette tradition culinaire, et il met sa touche de modernité, sa vision de la cuisine et sa technicité au service d’un établissement authentique, qui vit avec son temps sans jamais se travestir.
Un chef qui vit avec son temps, en perpétuant l’esprit de l’auberge familiale
L’Auberge au Bœuf, c’est d’abord un cadre : un bâtiment et des pièces remplies d’Histoire qui ont traversé les époques sans bouder la modernité.
C’est à travers deux salons, bas de plafonds et ornés de jolies boiseries, mais aussi dans des cuisines en constants mouvements, que 4 générations de restaurateurs ont exercé. Ce sont eux, il y a bien des années, qui ont commencé à dorer le blason toujours scintillant de cette jolie adresse.
Après monsieur Wolfgang Sautter, qui a exercé jusqu’en 1998, c’est le chef Yannick Germain, son petit-fils, qui a repris le flambeau avec sa mère. Plus tard, en 2005, cette dernière lui laissera le gouvernail pour qu’il puisse aller encore plus loin.
Dix ans plus tard, en 2015, le chef reçoit sa première étoile au guide Michelin. Au fil des années, le restaurant n’a cessé de se développer sans renier ses origines, en respectant certains codes esthétiques indéboulonnables, notamment à l’intérieur du restaurant gastronomique, mais aussi en créant des recettes de plus en plus travaillées dont l’aura a souvent traversé les frontières.
Aujourd’hui, ce sont 26 personnes qui travaillent sur place, dont une brigade de 16 personnes en cuisine, qui œuvrent au service de la gastronomie locale. Ensemble, ils jouent chaque soir un ballet qui s’opère dans un univers pour lequel les adjectifs « cosy » et « chaleureux » n’ont jamais été aussi bien adaptés.
Les boiseries qui nous entourent, les œuvres d’art qui se fondent parfaitement dans le paysage, le parquet qui murmure à peine sous nos pieds : il y a là tout un univers visuel, à la fois rustique, élégant, et moderne, et ça fonctionne à 200 %.
Un chef et ses amis, qui dénichent et bichonnent les meilleurs produits
Au travers de ses créations et de celles de son équipe, le chef Yannick Germain souhaite mettre le meilleur du savoir-faire français en lumière.
Concombres noa, sureau et calamansi, crabe bleu, ormeau de pleine mer, salicorne, oursin, asperge verte, pêche de vigne, chevreuil : pour composer ses plats, il déniche ses produits chez des êtres passionnés, avec qui il a tissé des liens qui durent depuis des années.
Qu’ils ou elles soient producteurs, pêcheurs, vignerons, éleveurs ou maraîchers français ou alsaciens, toutes et tous proposent des mets d’exception qui se marient avec harmonie dans l’assiette lors de la dégustation, et ça change évidemment tout.
Le restaurant étoilé : des menus d’exception pour une cuisine d’émotion
Une esthétique culinaire exceptionnelle, un cadre à tomber et des arts de la table d’une rare élégance, le décor est posé. Lorsque la valse des plats commence, on plonge dans l’univers décomplexé de la cuisine contemporaine.
Les couleurs, les techniques, le travail derrière chaque met, les saveurs toujours plus travaillées : chaque plat met la barre encore plus haut et toutes les textures et les saveurs sont justes et la maîtrise est totale.
Chaque plat est une réelle découverte : l’originalité de certaines assiettes nourrissent un peu plus les débats autour du repas, puis arrivent d’autres saveurs, plus rassurantes, c’est une vraie histoire qui se joue là.
Pour faire court : on a pris une vraie gifle. Le travail est juste impressionnant et l’expérience riche en émotions.
Crabe bleu de méditerranée comme une fine bisque, au Rouget, Saint Pierre, pousse-pieds et fenouil. Truite légèrement fumée, mousse de pomme de terre au Raifort, jaune d’œuf cuit au melfor et livèche. Tronçon de barbue laqué et cuit à la flamme, minute de courgette violon aux coques, légumes confits, hollandaise légère au jus d’oursin… On voyage d’Alsace en Méditerranée en passant par le Sud-ouest ou la Bretagne, toujours avec les produits de la mer en ligne de mire.
L'auberge : des chambres de caractère, pour un séjour tout en douceur
En septembre 2008, L’Auberge a également inauguré 4 chambres et suites au charme et au cachet étonnant. Toutes bien différentes, elles respectent non seulement les volumes de la maison d’antan, mais aussi son esthétique.
Petit jardin et terrasse extérieure, jacuzzi privé, sauna, literie d’exception : là aussi, le confort et la modernité ont aidé à amener le standing à un haut niveau, tout en gardant une véritable cohérence par rapport au restaurant et à l’esprit de l’auberge. Encore une fois, difficile de trouver des défauts à ces chambres.
La Stammtisch : un restaurant dans le restaurant avec des tarifs plus doux
La Stammtisch, c’est la nouvelle table signée Yannick Germain. Accolée au premier restaurant historique, elle est récemment sortie de terre pour proposer aux clients une expérience plus conviviale et plus abordable. Contrairement au restaurant gastronomique, ici, la modernité a pris une plus grande place dans l’esthétique du lieu.
Comme dans toutes les winstub ou les bierstub alsaciennes qui se respectent, on retrouve donc une « Stammtisch » : un terme alsacien qui désigne la table des habitués dans un café ou un restaurant.
L’objectif est simple : prendre place autour de cette grande table en bois massif, discuter avec son voisin si on le souhaite, et profiter des plaisirs simples, de la générosité et de la convivialité du lieu et du repas.
Vous en savez maintenant un peu plus sur L’Auberge au Bœuf, sur le chef Yannick Germain et son univers, mais aussi sur le passé et le présent de ce lieu chargé d’Histoire. Pas besoin de lire entre les lignes : on a adoré. Alors, si vous avez les moyens ou que vous souhaitez marquer le coup et faire plaisir à vos proches : foncez-y.
Les petits et les gros +
- La cuisine est exceptionnelle, notre menu était sans fausse note, les saveurs étaient diversifiées, la grosse claque
- Ce soir-là, le service n’était pas guindé. Florian et Christianne nous ont mis à l’aise, on a déconné, et ça change tout !
- Que ce soit dans le restaurant gastronomique, la Stammtisch, les chambres ou l’espace extérieur : l’esthétique est à tomber, avec un gros coup de cœur pour la grande salle du restaurant principal
- L’accord met et vin fonctionnait parfaitement
- Manger à la Stammtisch est un bon moyen de profiter de la cuisine de la maison à des tarifs plus abordables
- On a beaucoup aimé la vision et la personnalité du chef Yannick Germain, un vrai passionné qui bosse pour faire les choses bien
- Le petit déjeuner est à tomber, un rapport qualité prix (17 euros) inégalé
Établissement
Auberge Au Boeuf
Quoi ?
Restaurant gastronomique / Stammtisch / chambresoù ?
1 Rue de l'Église 67770 SessenheimPlus d'infos ?
Le menu du restaurant gastronomique
Téléphone : 03 88 86 97 14