Une influence résolument British, des textes à la fois nostalgiques et envoûtants, le tout assorti d’un nouveau morceau fraîchement mis en ligne : The Free Bounds, c’est l’histoire d’un groupe de quatre compères strasbourgeois, qui met le feu sur les scènes alsaciennes (et pas que) depuis 2020. On te raconte.
Gaétan, Quentin et Olivier se connaissent depuis le collège. En 2008, Quentin est en 4ème : c’est à ce moment-là qu’il découvre la magie de Youtube, plateforme en pleine ébullition. C’est comme ça qu’il tombe sur un clip de Sum 41, figure phare du punk-rock : « Ok, c’est ça que je veux faire ! »
« Le problème, c’est qu’à part la flûte en plastique des cours de musique, je ne maîtrisais rien. Je n’avais jamais touché une guitare. » Mais ce n’est pas ça qui l’arrête : il sollicite Gaétan, qui maîtrise mieux le sujet. Rejoints par Olivier, ils apprennent leurs notes, et créent des petites compositions pour mettre en musique leurs amours et cœurs brisés – « enfin, essentiellement les romances de Gaétan ! »
En 2020, Marius rejoint la joyeuse bande : c’est à partir de là que The Free Bounds devient un projet aussi rock que sérieux.
À eux quatre, ils explorent d’abord la voie du rock français sous l’influence des BB Brunes ou encore d’Amorblitz, avant de trouver leur voie dans un son plus british, entre Franz Ferdinand et les Kooks. La voix et les riffs de Gaétan sont portés par la guitare de Quentin, la basse d’Olivier et la batterie de Marius : un EP et deux clips plus tard, ils n’en sont qu’aux débuts de leurs projets. Branche ton casque !
Deal with time, petits points de suspension dans le temps
En 2020, donc, Marius rejoint le groupe qui faisait déjà quelques scènes dans l’année : « J’avais seulement un an de batterie derrière moi, j’étais en train d’apprendre à taper et je suis naïvement venu à une répétition. Ça a de suite collé avec ce que j’aimais de base : j’ai appris à jouer avec eux et je suis resté. » Au même moment, chanter en anglais titille le groupe.
Gaétan s’y met : « Mélodiquement, j’arrive mieux à expérimenter. Je pose ma voix, des phrases sortent, les autres me joignent et ajoutent leur patte. On créé en faisant du buff : on n’intellectualise pas, on improvise, c’est organique. Ça pousse progressivement… comme un petit champignon ! »
Et ce n’est pas le confinement qui allait les arrêter : leur premier EP Deal with time sort en avril 2020. Il y est question du temps qui défile, inarrêtable, de la nostalgie de tout ce qui disparaît trop vite. Pile poil au moment où on est coincé chez nous, à regretter l’avant pandémie. Le quatuor mélange cinq morceaux dansants, sombres ou envoûtants aux accents rock, dans une tentative de chambouler le temps quelques instants.
Myself : moi et les autres, les autres et moi
Après leur premier clip Darling sorti en juin 2021, le groupe revient avec son nouveau titre Myself… Et un clip énigmatique tourné entre le lac Achard et la cambrousse alsacienne, mêlant ploufs solitaires, danses estivales et quête mystérieuse. Comme une réponse aux questions posées dans Deal with time, le titre invite à arrêter de trop cogiter, de perdre son temps à vouloir tout comprendre et tout maîtriser.
« Myself, myself, myself » : au cœur d’une balade pop-rock mélangée à des accents funk, Gaëtan répète en boucle ses paroles, chante la quête d’identité et la volonté de se connaître. Il décrit un enfoncement vain dans son intériorité, une impasse. « On ne se connaît pas entièrement : « Myself », c’est l’acceptation, c’est aller de l’avant avec l’idée qu’il y a aura toujours une part d’inconnu. »
« On a voulu traduire le propos de manière visuelle. Dans le clip, le seul moment où le personnage sourit, c’est quand il entre dans la danse des autres. C’est un peu un hymne à l’abandon de soi, aux constellations humaines. Seul, c’est la noyade. » précise Olivier.
Ce n’est que le début des projets à venir : au programme, un futur EP, et en attendant, plusieurs concerts. Après le Chipo’zik à Mulhouse début juin, le prochain sera pour la fête de la musique à Geispolsheim : fonce les découvrir en live !
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