À la toute fin du mois de décembre, un bar étonnant a ouvert ses portes sur la Grande Île, au beau milieu de l’incontournable rue du Fossé des Tanneurs.

Née d’un coup de tête, l’affaire familiale (et haut de gamme) est une création 100 % plaisir, un lieu pour offrir et passer du bon temps dans un décor qui mêle chalet de montagne, bistrot des beaux quartiers et bar lounge à la déco complètement assumée.

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Une déco surprenante... qui n’est pas là par hasard

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Que ce soit sur les murs, sur les vêtements de l’équipe ou sur la devanture : ici, le léopard est partout. Si ces touches de déco retro peuvent surprendre, elles ne sont pas là par hasard : « Avec mon frère Igor et mon papa Dominique, on s’est rendu compte lors d’un repas de famille que l’on voulait tous les trois ouvrir un bar à Strasbourg, sans que personne n’en ait jamais parlé auparavant. Une fois lancés dans l’élaboration du projet, on s’est dit qu’il fallait ouvrir quelque chose qui nous ressemble. Et comme mon père s’habille la plupart du temps avec des imprimés léopard, même dans son travail, on s’est dit qu’on allait jouer cette carte-là à fond, et c’est ce qu’on a fait », nous raconte Rodolphe, l’un des co-gérants.

Des canapés confortables, des banquettes qui soignent nos lombaires et de jolis matériaux : au delà de la fameuse déco (pensée par le cabinet Poivre Design), l’intérieur de ce bar est décidément unique, et n’a pas fini de susciter les débats.

Une chose est en tout cas certaine : lorsque l’on prend le temps de venir sur place, de rencontrer les équipes et de se renseigner sur le lieu et les personnalités haut en couleur qui le tiennent, on comprend mieux l’histoire derrière le projet.

Une carte soignée et des produits de qualité

Un bar, c’est un décor, une ambiance, mais c’est aussi une carte. De ce côté-là, l’équipe a également souhaité se démarquer en proposant une gamme de 70 références de vins, le plus souvent en biodynamie, et une carte de cocktails en utilisant des produits de qualité.

Que ce soit pour les vins et les cocktails, Alexis Pouchot et Jean Hoppanova, qui connaissent le métier sur le bout des doigts (et que vous avez dû croiser dans d’autres établissements), proposent le service et le standing d’un bar haut de gamme, mais qui veut rester simple.

Côté assiette, l’équipe, dont le chef Valentin Klein, veut aussi sortir du lot en proposant des petites choses très originales à grignoter : focaccia à la crème de truffe (une tuerie) ; brioche enroulée, jambon de Parme, sauce crémeuse à l’ail et aux baies roses ; nachos au guacamole, crevettes, mangue et pomelos ; tartare de bœuf à l’asiatique, chips de crevette, sésame et cacahuètes ou gravlax de saumon, sauce soja et wasabi (en plat ou à partager). Les produits sont bons et la présentation est soignée.

Vous en savez désormais un peu plus sur le Léobar, situé à mi-chemin entre la Rue du 22 Novembre et la Grand Rue. En allant au-delà des aprioris sur la déco, on comprend mieux le projet de cet établissement indépendant, crée par une famille et une équipe à la cool, qui ne se prend pas au sérieux.

Le lieu ne sera sans doute pas à destination de tous les publics et de toutes les bourses, on adhère ou on n’adhère pas, mais au moins, c’est une proposition différente très loin du conventionnel qui prend vie à Strasbourg.

Les petits et les gros +

• Que l’on aime ou pas, il fallait oser ouvrir un lieu à la déco aussi marquée : une vraie prise de risque. Et puis c’est toujours sympa de voir une affaire indépendante et familiale dans un quartier touristique 
• Même si on est dans une offre qualitative et haut de gamme, on peut venir manger un bout et boire un verre pour moins de 20 euros, les fourchettes de prix sont larges pour que le plus de clients possibles trouvent leur compte
• Pour les boissons, les tarifs varient entre 6 euros le verre et près de 800 euros pour les bouteilles d’exception
• On pourrait penser que la team se prend au sérieux : ce n’est pas le cas, et la taille réduite du bar amène facilement à la discussion et aux rencontres

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