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“On vit au jour le jour” : les stations de ski autour de Strasbourg s’adaptent à 30 jours sans pluie

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Ce mardi, les stations de ski du Lac Blanc et du Ballon d’Alsace ont annoncé fermer leurs pistes de ski nordique. Un choix imposé par des conditions climatiques défavorables depuis plus de trois semaines.

Un triste record vient de franchir une barre symbolique : ce lundi 20 février, la France a connu son 30e jour sans pluie. Selon Météo France, le mois de février devrait même se terminer avec un déficit pluviométrique de plus de 50 %, s’établissant comme l’un des mois de février les plus secs jamais enregistrés depuis le début des mesures en 1959.

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Résultat des courses ? Sans pluie, pas de neige, et c’est tout naturellement que l’enneigement des massifs alpins a été bien moindre qu’espéré, conduisant à une saison d’hiver des plus difficiles pour les stations autour de Strasbourg. Dernier exemple en date : la fermeture des pistes de ski nordique au Lac Blanc et au Ballon d’Alsace.

Champ du feu sports d’hiver station ski
© Adrien Labit / Pokaa

Des conditions d’ouverture déjà difficiles

Les conditions d’ouverture ont été chaotiques pour cette saison 2022/2023. Contactée, la station du Ballon d’Alsace explique avoir ouvert son domaine alpin le 17 décembre dernier… pour le refermer le 22 décembre : « Malgré le travail avec les enneigeurs et la neige de culture, la pluie a eu raison du manteau neigeux ». Même constat du côté de Christophe Bergamini, directeur de l’Office du Tourisme du Lac Blanc : « En décembre, on n’avait pas de neige ».

Heureusement, le mois de janvier s’est révélé plus clément pour les deux stations. Le Ballon d’Alsace explique : « Nous avons réouvert le 17 janvier après de très belles chutes de neige, entre 20 et 40 cm, et surtout des températures négatives durant une semaine permettant de refaire de la neige de culture ». Les pistes sont quasiment toutes ouvertes pendant les vacances de février, tout comme au Lac Blanc, où « le domaine alpin reste ouvert grâce à la neige de culture et au grand froid du mois de janvier ».

Champ du feu sports d’hiver station ski
© Adrien Labit / Pokaa

Une météo qui s’est dégradée ces derniers jours

Néanmoins, l’absence de pluie et les températures de plus en plus douces en ce mois de février redonnent du fil à retordre aux stations. Résultant ainsi en la fermeture du domaine nordique dans les deux stations. Pour le Ballon d’Alsace, pas de choix, il faut s’adapter : « La météo qui s’est dégradée depuis jeudi dernier ne permettait plus d’ouvrir en toute sécurité le domaine nordique ».

Même problématiques du côté du Lac Blanc : « Le vent, la température et la bruine ont fait grandement diminué le manteau neigeux. Comme les conditions n’étaient pas optimales, on a du fermer le ski de fond, même sur la route des crêtes ». Pour le moment, les pistes de ski nordique restent fermées ce mardi 21 janvier, en attendant la suite, comme l’avoue Christophe Bergamini : « On vit au jour le jour ».

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© Laurent Jerry - Wikimedia Commons - CC BY-SA 3.0

Quelle suite pour la fin de saison ?

Et justement, comment se profile cette fin de saison décidément compliquée ? Pour le Ballon d’Alsace, le domaine skiable alpin ferme le 13 mars prochain et ils pensent pouvoir tenir au moins jusqu’à la fin des vacances scolaires alsaciennes, même si le manteau neigeux diminue tous les jours un peu plus.

Pour le Lac Blanc, la fermeture arrivera plus tôt, le 6 mars. L’objectif de la station ? « Tenir », tout en proposant une « piste de qualité » pour les près de 500 enfants qui arrivent cette semaine.

Des saisons comme ça on en a déjà vécues, mais là en montagne, on voit bien qu’il y a des problèmes avec le réchauffement climatique
Christophe Bergamini, directeur de l’Office du Tourisme du Lac Blanc

Plus généralement néanmoins, cette fermeture permet de mettre en lumière une problématique future pour les stations de ski : comment s’adapter au réchauffement climatique ? Pour Christophe Bergamini la question se pose déjà, et il faut déjà travailler sur changer les mentalités : « Les gens, quand ils viennent en station, ils viennent faire du ski. Nous, désormais, ils font qu’on les accompagne vers un autre prisme : celui de « venir à la montagne ». Un vrai enjeu pour le futur, où les stations devront proposer d’autres choses. Car la tendance n’est pas à plus de neige dans les prochaines années, bien au contraire.

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