Après la nouvelle défaite du Racing face à Lille ce dimanche (2-0), le club va connaître son troisième entraîneur en à peine un mois. Après Julien Stéphan et Mathieu Le Scornet, c’est désormais Frédéric Antonetti qui aura la lourde charge de sauver le Racing d’une saison galère de bout en bout.
Cette saison du Racing Club de Strasbourg ne ressemblera décidément à aucune autre. Des prestations sportives indignes de la Ligue 1, des travaux d’un stade qui prendront sans doute du retard et maintenant une valse d’entraîneurs qui ne donne pas l’impression d’un club en bonne santé.
La valse à trois entraîneurs
Le retour de « Strasbourg, le Marseille de l’Est » ? Cette phrase représentait à l’époque la grande instabilité des entraîneurs, qui duraient rarement plus de deux ans à la tête du Racing. Et alors que le club faisait office d’exemple en termes de stabilité, le mois dernier a tout passé à la lessiveuse.
En effet, après avoir licencié Julien Stéphan le 9 janvier dernier, Marc Keller a pris la décision de se séparer de Mathieu Le Scornet après la défaite face à Lille ce dimanche, 25 jours seulement après l’avoir pourtant confirmé en poste. Un vrai désaveu, pour lui mais aussi pour certains cadres de l’équipe, qui avaient milité pour le garder comme entraîneur. Le président a repris la main et le message est clair : il faut se bouger.
Frédéric Antonetti, un entraîneur au fort caractère en mission commando
À la place de Mathieu Le Scornet ? Frédéric Antonetti, 61 ans, vieux briscard de la Ligue 1, selon une information du journal L’Équipe. Le coach corse est en effet passé par beaucoup de clubs français, comme Bastia, Saint-Étienne, Nice, Rennes, Lille et surtout Metz, son dernier club. Le Racing sera son 7e club français.
Il arrive à Strasbourg ce lundi soir et dirigera son premier entraînement mardi. Sa mission ? Maintenir le Racing, qui végète toujours dans la charrette qui descend en Ligue 2. Il aura fort à faire pour redresser la barre, les Bleus et Blancs ne montrant que très peu de signes de rébellion ces derniers temps. Peut-être que son tempérament très sanguin a convaincu Marc Keller de l’engager, afin de réagir au triste spectacle de bagarre entre Dimitri Liénard et Nordine Kandil à la fin du match contre Lille, également triste dans le contenu.
La première composition d’équipe face à Angers ce 18 février vaudra alors sans doute le détour. Et elle marquera également la fin de l’aventure de Mathieu Le Scornet, puisque Antonetti arrive avec son adjoint de toujours Benoît Tavenot. La fin d’une histoire d’amour qui avait si bien débuté.
Antonetti arrive et on lui souhaite alors bien du courage pour redresser le cap d’un bateau strasbourgeois, qui ne semble pas pour l’instant paré pour résister aux vents contraires. Désormais les choses sont claires : le Racing est en mission commando. Courage à tous les supporters/trices pour une fin de saison qui nous fera perdre quelques années d’espérance de vie.
Photo de couverture : © S. Plaine – Wikimedia Commons – CC BY-SA 3.0