Alors qu’il était devenu entraîneur numéro 1 par intérim après l’éviction de Julien Stéphan, Mathieu Le Scornet a été confirmé à la tête du Racing Club de Strasbourg par Marc Keller ce samedi 21 janvier, selon une information de journal L’Équipe. Sa mission ? Maintenir le club.
Le Racing a fait le choix de la continuité. Une dizaine de jours après l’éviction de Julien Stéphan, Marc Keller a choisi de laisser à la tête de l’équipe son ancien adjoint pour continuer l’opération maintien. Une nouvelle qui peut paraître surprenante, au vu des rumeurs qui envoyaient notamment Sabri Lamouchi au Racing ces derniers jours.
Une rumeur justifiée par le fait que Mathieu Le Scornet ne possède pas le Brevet d’Entraîneur Professionnel de Football (BEPF), ce qui oblige le Racing a payer des amendes de 25 000 € par match, dès le 12 février. Néanmoins, une dérogation existe à la FFF : une inscription de Mathieu Le Scornet pour passer le diplôme à la mi-avril, et le fait qu’elle soit acceptée, pourrait permettre de limiter les amendes. Une situation quelque peu compliquée, qui aurait pu pencher du côté d’un autre entraîneur.
Un intérim réussi et le soutien des joueurs
Néanmoins, Mathieu Le Scornet avait deux atouts dans sa manche. Premièrement, un intérim particulièrement réussi, après un nul arraché de haute lutte face à Lens, 2ème du championnat, à la Meinau (2-2), et une victoire inattendue face à Lyon, l’emportant 2-1 en terres rhodaniennes, laissant le Racing hors de la zone de relégation pour la première fois depuis un petit moment. Pour la petite anecdote, il était aux commandes de l’équipe lors de la première victoire du Racing de la saison face à Angers (3-2), Julien Stéphan étant sur la touche, dû au covid.
Deuxièmement, et sans doute plus important, il possède le soutien des cadres du Racing. Selon le journal L’Équipe, sept joueurs ont rencontré Marc Keller ces derniers jours pour leur faire part de leur envie de continuer avec Mathieu Le Scornet. Une relation privilégiée qui s’est également vue à la fin du match contre Lyon, avec Lucas Perrin et Kevin Gameiro lui sautant dans les bras, l’air heureux et libérés. Comme pour un nouveau départ.
Qui es-tu Mathieu Le Scornet ?
Désormais, la mission du nouvel entraîneur du Racing est simple : maintenir le club. Un vrai challenge pour un pur produit de la formation bretonne, puisque l’homme a passé quasiment toute sa carrière au Stade Rennais, dans lequel il arrive dès l’âge de 12 ans. Néanmoins, petite anecdote : Mathieu Le Scornet est né à Metz, selon la page officielle du Racing Club de Strasbourg. Comme quoi, tout peut arriver.
Après une carrière de joueur amateur, il a patiemment gravi les échelons pour devenir responsable de la formation des U9 au U13 à partir de 2003. Le 3 décembre 2018, alors que Julien Stéphan a repris les rênes du Stade Rennais, il appelle Mathieu Le Scornet pour lui proposer d’être son adjoint. S’ensuivent alors de très bons résultats, comme une victoire en Coupe de France ou un 8e de finale de Ligue Europa.
Le 28 mai 2021, il arrive à nouveau dans les valises de Stéphan, cette fois-ci direction Racing, pour la saison 2021/2022 que l’on connaît, et qui a réussi à faire vibrer tellement de Strasbourgeois(es). Si les choses ont été moins roses en ce début de saison, sur le terrain comme en coulisses, Mathieu Le Scornet est désormais prêt à prendre son envol sans Julien Stéphan, en tant que coach numéro 1, à 39 ans. Il aura fort à faire pour accompagner le redressement du Racing, mais si l’on se fie au groupe depuis le début de son intérim, il y a de quoi y croire.
Plutôt que de prendre un entraîneur hors Racing pour une mission maintien qui ne s’annonce pas de tout repos, Marc Keller a fait le choix de faire confiance à Mathieu Le Scornet. Une marque de confiance importante envers l’ancien premier adjoint, mais également envers les joueurs qui souhaitaient le voir rester. Désormais, on a hâte de voir ce « nouveau » Racing sous la direction d’un homme ambitieux. Premier test ? Toulouse, à la Meinau, le 29 janvier prochain. À n’en pas douter, Mathieu Le Scornet aura le droit à ses applaudissements.
