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Rencontre avec le Strasbourgeois Olivier Duverger Houpert, du saxo à la photo

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Strasbourgeois depuis 2007, originaire de Brunstatt (en banlieue de Mulhouse), Olivier Duverger Houpert est musicien avant d’être photographe. Mais s’il joue du saxo, il s’essaie aussi à la photo. Il nous livre ainsi, sur son compte Instagram, un interlude tout en images, de son quotidien et de ses voyages. De la photo de rue, des instants de vie, de l’insolite au plus banal : tout ce qui arrête son regard. On vous propose aujourd’hui une plongée dans son univers.

Musicien avant d’être photographe, c’est dans le champ des musiques contemporaines et musiques improvisées que l’on retrouve habituellement Olivier Duverger Houpert. Mais derrière son alias Oscar Delta (sur Instagram), il semblerait que le jeune homme de 33 ans manie aussi bien l’appareil photo que le saxo.

Quand il ne se consacre pas à son doctorat Interprétation et Création Musicales (entre l’Académie Supérieure de Musique de Strasbourg et l’Université de Strasbourg), « où [il] étudie [sa] propre pratique artistique » depuis 2021, il s’essaie à la photo.

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Olivier Duverger Houpert + @oscardelta
© Olivier Duverger Houpert / @oscardelta

La photo « depuis tout petit »

Un exercice finalement familier, puisqu’il se souvient avoir eu « un appareil dans les mains depuis tout petit ». Des jetables, d’abord, pour immortaliser ses premiers voyages d’enfant. Puis, âgé d’une douzaine d’années, il acquiert un Olympus numérique. S’en suivront quelques aventures photo postées à l’époque, sur un blog. Un Skyblog [ce qui parlera aux plus nostalgiques d’entre nous] qu’il alimentait régulièrement lycéen puis étudiant, jusqu’à son propre essoufflement et une période de doutes.

Après une longue pause, il s’y remet il y a quatre ans, après avoir « retrouvé le goût d’en faire un projet un peu artistique, à partager ». Son médium ? Non plus le Skyblog de sa jeunesse, mais Instagram sur lequel il publie majoritairement des souvenirs de ses voyages, des photos de rue ou de scènes du quotidien.

Olivier Duverger Houpert + @oscardelta
© Olivier Duverger Houpert / @oscardelta
Olivier Duverger Houpert + @oscardelta
© Olivier Duverger Houpert / @oscardelta

Bien qu’il ait acquis dernièrement un argentique, Olivier reste toutefois au numérique : « c’est l’outil qui me convient », explique-t-il. Il en apprécie la réactivité, la facilité de traitement et le résultat, « même [s’il] aime beaucoup l’esthétique argentique chez d’autres, [il] trouve que le rendu numérique correspond bien à ce [qu’il] fai[t] ».

Avec humour, il rajoute qu’il est perfectionniste et que s’il se « lance vraiment dans l’argentique, [il va] vouloir en contrôler tous les paramètres, [et qu’il a] un peu peur de ce que ça pourrait occasionner comme dépenses et de [se] retrouver avec un studio photo à la place de [son] salon ».

Un grand curieux

Musicien, nous disions. Photographe, aussi. Mais surtout grand curieux puisqu’il est inspiré par tout un tas d’artistes. Du côté de la photo, il évoque plusieurs photographes de rue américains tels que Todd Hido (et son livre rétrospectif très à-propos : Intimate Distance), Saul Leiter et Joel Meyerowitz. Il cite également le Belge Harry Gruyaert, et dans un autre genre : Alec Soth et Sally Mann.

Des univers pas si éloignés des siens et qui « [l’]influencent ». Petit clin d’œil à sa série américaine, à travers tout le continent du Texas à la Californie, en passant par l’incontournable New York, éternelle muse des photographes d’hier et d’aujourd’hui.

Olivier Duverger Houpert + @oscardelta
© Olivier Duverger Houpert / @oscardelta
Olivier Duverger Houpert + @oscardelta
© Olivier Duverger Houpert / @oscardelta

Il parle également du peintre danois Vilhelm Hammershøi « en premier plan, avec ses personnages absents à eux-mêmes et ses couleurs pleines de douceur ». Et « pour leurs couleurs et leur sens de la composition », il pense à Van Gogh et à plusieurs peintres abstraits : Nicolas de Staël, Mark Rothko, Fabienne Verdier (actuellement exposée au Musée Unterlinden de Colmar jusqu’en mars 2023) et Miró.

« La distance qui nous sépare du monde »

L’absence, justement. Lorsque l’on regarde ses photos, on remarque rapidement que les sujets photographiés sont loin du glam d’Instagram. Des bouteilles en plastique vidées et exposées sur le rebord d’une fenêtre. Un cadavre d’oiseau sur le macadam. Un melon entamé posé sur un lit. Certains de ses « tableaux » ressemblent à des natures mortes de notre époque.

Olivier Duverger Houpert + @oscardelta
© Olivier Duverger Houpert / @oscardelta
Olivier Duverger Houpert + @oscardelta
© Olivier Duverger Houpert / @oscardelta

Olivier explique avoir « envie de photographier avant tout la distance qui nous sépare du monde, cet interstice de néant entre l’homme et le monde, cette impression d’étrangeté qu’on peut avoir parfois quand on observe tout ce qui va si vite autour de nous ».

Il parle de « manière de voir le monde ». Il rajoute : « photographier, c’est constamment mettre une fenêtre entre moi et ce qu’il y autour. C’est aussi figer un court instant du temps qui passe et le mettre à distance ».

On y rencontre ainsi, çà et là, des badauds, des « personnes de dos, absentes à elles-mêmes, de[s] fenêtres, de[s] reflets »… Quand il n’est pas simplement touché par « de belles lumières, de belles couleurs, de belles ombres » : « j’aime bien l’idée que mes photos peuvent être douces, réconfortantes ».

Ses photos sont les témoins de sa vie, de ses errances quotidiennes. Son appareil le suit « la plupart du temps » dans ses déplacements, « mais les moments où [il a] vraiment des résultats qui [lui] plaisent sont ceux où [il se] promène avec aucun autre but que de regarder autour de [lui] ».

Ces voyages sont donc les moments les plus propices à la photo puisqu’ils le laissent avoir « le temps d’observer, de [se] laisser toucher par les couleurs et les lumières autour de [lui], de [se] laisser happer, sans autre but ».

Olivier Duverger Houpert + @oscardelta
© Olivier Duverger Houpert / @oscardelta

S’il n’a, à ce jour, « aucune actualité liée à la photo », il n’exclue pas l’envie de « monter une expo, accompagnée peut-être d’un livre auto-édité ». Un « rêve lointain », conclue-t-il, mais qu’on lui souhaite de réaliser. En attendant, pour voir ses photos, il faut le suivre sur les réseaux.


Pour en voir + sur Olivier Duverger Houpert / Oscar Delta

Son compte Instagram


Olivier Duverger Houpert / @oscardelta
Capture d'écran compte Instagram d'Olivier Duverger Houpert / @oscardelta

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