Depuis le 1er janvier 2022, la Zone à Faibles Émission Mobilités (ZFE-m) est entrée en vigueur à Strasbourg. Conséquence : les véhicules sans vignette Crit’air et les Crit’air 5 sont, théoriquement, devenues automobila non grata sur tout le territoire de l’Eurométropole. Mais la pédagogie commence à prendre fin puisque, dès le 1er janvier prochain, les Crit’air 5 et les sans vignettes ne seront définitivement plus autorisées. On fait le point.
Se déplacer à Strasbourg va radicalement changer dans les années à venir. La Ville prévoit en effet 5 projets, qui auront à coeur de redéfinir l’espace public. À ces projets s’ajoute la ZFE-m, en vigueur depuis le début de l’année 2022 et qui, après un an de pédagogie sur le territoire, passe désormais aux interdictions.
La ZFE est officiellement arrivée : qu’est-ce que cela change pour Strasbourg ?
Les Crit'air 5 et les sans vignettes interdites à Strasbourg dès le 1er janvier 2023
Les premières concernées ? Les voitures sans vignette Crit’air et Crit’air 5, soit respectivement celles immatriculées avant 1997 et celles immatriculées du 1er octobre 1997 au 31 décembre 2000. Ces dernières sont généralement considérées comme les véhicules les plus polluants.
À partir du 1er janvier 2023, la ZFE-m rentre également en vigueur pour les véhicules Crit’air 4, soit celles immatriculées entre 2001 et 2005. Il y aura à nouveau une année de pédagogie sur tout le territoire de l’Eurométropole, avant leur interdiction définitive en 2024.
Concrètement, qui est concerné ?
À chaque fois qu’une mesure touche à la voiture, de nombreuses voix s’élèvent pour critiquer les choix faits. Les débats du 15 octobre 2021 à l’Eurométropole sur la ZFE-m avaient laissé apercevoir une fracture idéologique entre l’exécutif et l’opposition, notamment celle de droite. Il est donc utile de rappeler certains chiffres pour comprendre quelles personnes vont être touchées par l’interdiction des Crit’air 5 et sans Crit’air à partir du 1er janvier.
Important à noter : le parc automobile se trouve en complète évolution depuis quelques années. En effet, selon les chiffres de Service de la Donnée et des Études Statistiques (SDES) du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, 39 993 véhicules étaient Crit’air 4, 5 ou sans vignette en 2019, soit 16,5 % du parc automobile global. En 2020, le chiffre baisse à 31 770, soit 13 % du parc automobile global. Et rebelote en 2021, puisque l’on passe à 26 089, soit seulement 10,6 % du parc automobile global.
Ainsi, l’interdiction en 2023 des Crit’air 5 et sans Crit’air, et a fortiori celle des Crit’air 4 en 2024, concerne environ 1 habitant(e) sur 10 dans l’Eurométropole.
Néanmoins, ces habitant(es) sont également la partie de la population la plus précaire. À l’Eurométropole de faire le boulot et de continuer à les accompagner dans cette transition qui n’a pas fini de faire parler d’elle.
L’Eurométropole va également “accompagner” ceux qui habitent hors CUS et doivent se rendre à Strasbourg avec un utilitaire diesel ancien (c’est le cas de nombreux artisans) ?