Depuis maintenant plusieurs mois, artistes, illustrateurs et graphistes sont en émoi à la suite du lancement de plusieurs projets d’intelligences artificielles. Stable Diffusion, Dall·E ou encore Midjourney permettent à tout un chacun de générer une image à partir de mots-clefs. Une petite révolution, qui est en train de bouleverser le monde de l’image pour les années à venir. On a demandé à plusieurs professionnels strasbourgeois ce qu’ils en pensent et comment ils envisagent l’avenir.
Si vous n’êtes pas artiste, illustrateur, ou photographe, cela vous a peut-être échappé, mais depuis quelques mois, plusieurs projets d’intelligence artificielle agitent les réseaux sociaux. Grâce à quelques mots-clefs bien choisis, il est possible de créer une image en seulement quelques secondes. Parmi les plus connues, il y a Dall·E, Stable Diffusion, ou encore Midjourney. Chacune est accessible plus ou moins facilement et propose des offres gratuites ou payantes. Le réseau social TikTok a lui aussi créé sa propre IA et propose désormais l’effet “AI greenscreen” à ses utilisateurs, pour générer une image directement via l’application.
Ces différents projets fonctionnent sur le même principe : une multitude d’images ajoutées par les utilisateurs ou bien récupérées dans des banques d’images permettent de nourrir l’IA et constituent une base de données dans laquelle elle puisera son inspiration pour créer elle-même de nouvelles images. Et si au départ, les images réalisées étaient plutôt grotesques et d’une qualité médiocre, les IA ont évolué en un temps record. Aujourd’hui, on peut obtenir une photo dans un style réaliste sur Dall·E, ou un monde post-apocalyptique d’une précision à peine croyable via Midjourney.
Midjourney est en fait d’un bot installé sur un serveur Discord, un logiciel de discussion instantanée. Une fois dessus, on accède à un fil de discussion continuellement alimenté entre les utilisateurs et le bot. On demande au bot de créer une image à partir de ce qu’on appelle “un prompt”, c’est-à-dire un ensemble de mots-clefs qui permettent de définir l’image qu’on souhaite obtenir. En seulement quelques secondes, on assiste à la définition de l’image par l’IA, pixel par pixel. Sur le site, on peut aussi découvrir les plus belles créations des utilisateurs via le Community Showcase.
En offrant la possibilité à quiconque de créer une image dans n’importe quel style à partir de quelques mots tapés sur son clavier, ces logiciels ouvrent la voie à une quantité infinie d’applications possibles. L’évolution est telle, que Meta vient tout juste de lancer fin septembre « Make-A-Video », son IA génératrice de vidéos.
Création d'affiches, inspirations, pochettes d'album : une multitudes d'applications possibles
“Moi, je suis un geek donc les IA ça fait des années que je m’y intéresse. Mais les évolutions qu’il y a eu ces derniers mois sont juste folles !” reconnaît Samten Norbù, un photographe et dessinateur strasbourgeois. Après avoir expérimenté l’IA, il se dit prêt à envisager de prendre un abonnement pour découvrir l’étendue des possibilités : “Moi, j’aime créer des univers. Je trouve ça fascinant de pouvoir créer des univers qui n’existent pas, seulement à partir d’idées.”
Pour voir ce dont l’IA est capable, l’artiste accepte de tenter de reproduire l’une de ses œuvres : un composite, donc une superposition de plusieurs images montrant une fée au milieu d’une forêt. Il entre le prompt suivant : “eeary forest, small fairy full body with butterfly wings”. Et si les lignes sont peu définies au départ, grâce à quelques ajustements et l’amélioration de certaines versions, la lumière, l’ambiance, les couleurs et la précision obtenues se rapprochent du modèle.
Pour réaliser l’œuvre de référence, il a fallu plusieurs jours de travail à Samten Norbù : “Le temps de faire une séance photo dans la forêt, puis le casting de la modèle et la séance avec elle. Tout ça après le temps de recherche pour trouver les ailes que je voulais utiliser, puis du temps pour assembler tout ça, gérer l’échelle des éléments, etc. Entre les différentes séances qui ont chacune duré 1h ou 2h, et le montage avec les outils Photoshop de l’époque, il faut compter 3h, peut-être même un peu plus rien que pour la post-prod.” Pour le bot de Midjourney, il n’aura fallu que quelques minutes pour parvenir au dernier résultat.
Tiphaine Ganon a travaillé en tant que graphiste pour le groupe FHB pendant cinq ans et vient tout juste de se mettre à son compte. Elle a entendu parler des IA il y a deux mois. Elle a d’abord vu le potentiel comique, “comme tout le monde.” avant de s’y intéresser plus sérieusement. Elle s’est d’abord essayée à Dall·E mini, puis à l’application Starryai “Je me suis rendu compte du potentiel à utiliser en termes de références graphiques dont je pourrais avoir besoin. Je peux exploiter tout ou une partie de l’image pour créer mon visuel ou un univers.” Elle reconnaît que dans son travail, utiliser l’IA est un gain de temps considérable : “En termes de graphisme, ça t’évite du temps de recherche d’images libres de droit, puis de la retravailler derrière, plus les rendus, c’est malade.”
Au-delà de la simple création d’image, ces IA peuvent permettre à des directeurs artistiques de mobiliser tout un tas de références pour mettre en forme leurs idées ou bien à prendre de nouvelles directions. Mais elles peuvent aussi servir d’inspiration à toutes celles et ceux qui ont l’ambition de créer un univers graphique, comme un jeu vidéo par exemple. Pour les petites entreprises, associations ou tout autre organisme qui n’aurait pas le budget pour rémunérer un illustrateur, il serait possible de créer un visuel de communication ou l’affiche d’un événement en seulement quelques clics. “Pour les artistes qui ont déjà un style, ça permet de créer des fonds, des bases, ça peut faciliter le travail des personnes qui font des story board. Dans le Art work aussi, ça va forcément trouver ses clients. Mais il faudra passer par cette petite phase d’apprentissage.” explique Bartosch Salmanski.
Formidable outil ou danger pour les professionnels ?
S’il y a une chose sur laquelle tous les professionnels s’accordent, c’est que ces IA sont en train de bouleverser le domaine de l’image et vont chambouler plusieurs corps de métier. Pour l’ensemble des personnes interviewées, le marché va se scinder entre les artistes et les créateurs d’images. “L’IA va meubler totalement le marché de l’illustration et de l’image facile et simple et par contre les artistes, les vrais, resteront. Ça va sans doute purger un peu les petits artistes, ce qui est d’ailleurs un peu triste quand même” explique Bartosch Salmanski. Il ajoute : “Tout le monde va pouvoir créer une image, donc elle va de toute façon ne plus rien valoir, on ne pourra pas les vendre. Les gens ne se rendent pas compte. Ça me déstabilise un peu quand même… On survivra, les artistes ne cesseront pas d’exister, mais ça va s’écrémer c’est sûr.”
Même son de cloche pour Samten Norbù, qui regrette que l’arrivée de nouvelles technologies annonce parfois le déclin de certaines professions : “Je le vois dans mon ancien métier de photographe, l’ubérisation a considérablement changé les choses et le smartphone aussi : tout le monde est photographe. Il en restera toujours bien sûr, mais ça restera de l’ordre de la performance. Il y a toujours des périodes de chaos face à des nouveautés comme ça, elle risque de faire mal à beaucoup de gens.”
Pour Tiphaine Ganon aussi ces IA doivent être considérées pour ce qu’elles sont : des outils. Et même si elles sont très performantes, elles ne remplaceront jamais le travail d’un professionnel : “Quand Canva est arrivé par exemple, je ne l’ai pas spécialement vu comme une menace. Pour moi, c’est un outil supplémentaire, comme Photoshop ou autre, je ne pense pas que ma profession soit en danger. On a quand même une expertise qu’une machine n’a pas. Je pense que j’aurais toujours une plus-value à apporter en termes de composition, de choix graphiques, ou pour accentuer la direction artistique d’une affiche par exemple.”
Clémence Dupont est illustratrice et professeure dans une école de Création visuelle à Strasbourg. De son côté, elle ne craint pas que les IA aient un impact sur son métier : “Ça va peut-être nous enlever des petits boulots, des petites commandes, mais aussi nous laisser plus de place pour des projets plus intéressants. Il en faut pour tous les budgets, peut-être que ça va rendre l’art et l’illustration accessibles à tous.” L’artiste mentionne également les banques d’images ou les cadres photo qu’on peut trouver à Ikea ou Søstrene Grene, qui selon elle, ne lui font pas concurrence. Même si elle craint tout de même une uniformisation du style Midjourney “Et ça, c’est terrible pour les gens qui ont travaillé pendant ces années ce style-là.”
Si l’illustratrice reconnaît qu’une évolution aussi rapide peut paraître effrayante, elle ne doute pas que les professionnels parviennent à s’en servir et à réguler son utilisation : “Il ne faut pas toujours aller à contre-courant des nouvelles technologies. Le métier d’artiste est extrêmement vieux. Je ne pense pas qu’on vive la fin de l’art. L’art, c’est un truc qui fait qu’on est des humains.”
La difficile question des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle
Mais si des logiciels sont aujourd’hui capables de reproduire le style de n’importe quel artiste, une question se pose : comment faire respecter les droits d’auteurs ? Pour Bartosch Salamanski, le simple fait que ces IA se soient appuyées sur des images récupérées un peu partout et notamment sur Pinterest, pose question : “Des fois, on voit même des Watermark apparaître sur les images, ce qui prouve bien que l’œuvre récupérée par l’IA était signée.”
Le photographe pointe aussi la facilité avec laquelle il est possible de reproduire le style d’un artiste connu : “Si tu tapes “woman in a field” par exemple, il va te la faire dans un certain style. Tu vas pouvoir lui dire de le faire dans le style de Vincent Van Gogh, de Picasso, etc. Donc tu peux prendre un illustrateur qui marche un peu en ce moment et le bot va piocher dans ce style-là. À partir de là, je trouve qu’il a un grave problème de plagiat et de droit, dans la mesure où l’artiste n’a pas donné son accord.” En parcourant les forums, il a d’ailleurs remarqué que de nombreux internautes se réjouissent de pouvoir copier le style de leurs artistes préférés. “Tous ceux qui disent “Maintenant, n’importe qui peut être un artiste !”, cette espèce de joie sur le malheur d’autres gens, je ne comprends vraiment pas. Il y en a qui ne prennent aucun recul sur ça.” regrette-t-il.
D’après Clémence Dupont, il va falloir légiférer pour faire valoir les droits des artistes sur ces plateformes. Mais elle n’imagine pas que ces copies puissent remplacer les originaux : “Il y a des artistes dont j’aime énormément le travail. Je ne veux pas un truc qui leur ressemble. C’est un peu comme le tatouage, je ne veux pas juste une plante à cet endroit, je veux cet artiste que je connais et que j’apprécie.” Mais il faut bien le reconnaître, parmi les prompts à l’origine des plus belles images, on retrouve bien souvent le nom d’un ou plusieurs artistes connus.
Qu’elle soit inspirée ou non d’un autre artiste, quelle est la propriété intellectuelle d’une œuvre réalisée via une IA ? D’après les conditions d’utilisation de Midjourney, techniquement, les œuvres générées appartiennent aux utilisateurs. Et au niveau du droit français, l’IA n’est pas une personne, donc aucune paternité ne peut être revendiquée. “C’est une espèce de zone grise qui existe actuellement et qui est à éclaircir.” précise Bartosch Salmanski. Mais de nombreux internautes n’hésitent pas à se revendiquer auteur d’une image créée à partir d’une IA, ou précise qu’elle est issue d’une “collaboration avec l’IA”.
En tant que graphiste, Tiphaine Ganon ne voit d’ailleurs aucun inconvénient à vendre une image réalisée grâce d’un de ces logiciels : “Si ce que je produis, quel que soit le médium, intéresse quelqu’un, je ne vois pas le souci.” En tant que graphiste, elle admet qu’elle ne peut pas s’attribuer 100% du mérite d’une telle œuvre. Mais elle n’aurait aucun mal à informer un client qu’une partie du visuel a été créé via l’IA : “C’est comme si j’utilisais du contenu gratuit sur internet en libre droit.” À force d’entraînement, la Strasbourgeoise s’est aussi perfectionnée dans la rédaction de prompts. Et si au départ elle partageait volontiers ses mots-clefs, elle envisage aujourd’hui de les masquer. Elle s’interroge : “Quand je produis une affiche par exemple, est-ce que je mettrais qu’elle a été faite avec Illustrator ou Photoshop par exemple ? Ou bien est-ce que ça, c’est un peu ma cuisine perso et on n’a pas besoin de le savoir ?”
Une vision à laquelle s’oppose Samten Norbù et Bartosch Salmanski, qui estiment tous les deux que ceux qui s’approprient la paternité de ces œuvres exagèrent leur implication. “Je ne veux pas dénigrer les gens qui étudient comment influencer l’IA et l’exécution d’une commande, mais ça m’a vachement choqué ce côté très opportuniste de gens qui se disent maintenant artistes. Il n’y a rien d’artistique dans ce que je fais, je mets 10, 20 30 mots dans une phrase. Je peux éventuellement être un espèce d’ersatz de DA – directeur artistique, ndr –, mais l’IA n’a pas besoin de moi.” dénonce Bartosch Salmanski. Il poursuit : “Limite tu mets un générateur de phrases, une IA qui génère des phrases, et il y a même plus besoin d’humain pour qu’elle inonde internet des images. Si on revendique avoir créé un style via le bot par exemple, je trouverais ça honteux.”
“Il n’y a que les gens qui ne savent pas ce que c’est que le travail d’artiste qui vont penser que mettre trois lignes de commandes suffit à faire d’eux des artistes. Ça ne demande aucun savoir-faire. Les copistes ne sont déjà pas reconnus, donc copier une ligne de commande, ce n’est pas un talent.” complète Samten Norbù. Pour le photographe, c’est une véritable boîte de Pandore qui vient d’être ouverte. “On va se retrouver un peu comme dans la cuisine, où la notion de droit d’auteur n’existe pas. Si un gars trouve les ingrédients de ton plat en venant manger chez toi, il est libre de faire la même chose que toi.”
“On ne pourra pas l’arrêter, mais il faut éduquer les gens, et leur faire comprendre que la valeur d’une image faite par l’IA est moindre par rapport à celle d’un artiste qui l’a faite de ses mains. Et adapter le regard en fonction de chaque chose.” conclut Bartosch Salmanski.
Excellent article et points de vue, néanmoins j’aimerais apporter une nuance : ce ne seront pas les “vrais” artistes qui resteront face à l’IA. Ce seront ceux qui auront assez d’argent pour rester à flot, se faire exposer dans des galeries, qui auront les contacts nécessaires pour faire grimper leur cote. Personnellement je pense qu’il est mauvais de juger de la qualité d’un artiste ou de la “véracité” de ses productions à sa facilité à rester en place face à une IA.
Ceux qui partiront ne seront pas de faux ni forcément de “mauvais” artistes, il s’agira peut être de gens talentueux qui n’auront pas su bien s’entourer, qui se seront démotivés (c’est dur de vivre de son art, encore plus au début, je n’apprends rien à personne), ou même qui n’auront pas su survivre aux périodes telles que celles qu’on vit en ce moment, où le coût de la vie est en constante augmentation et où l’art s’affirme plus que jamais comme un luxe et certainement pas comme une nécessité.
Il va falloir faire extrêmement attention à la valeur qui sera donnée à la création par IA, car de cette valeur découleront deux choses : la casse potentielle de la valeur des petits artistes (“mettre XX euros dans une peinture alors que mon IA la fait pour gratos/un abonnement d’un mois a 5 balles?”), et la réaffirmation des artistes bien établis (“certes mon œuvre coûte 15 000€, mais vous avez l’assurance que c’est un travail personnel garanti sans IA !” voire “ce tableau fait par une IA est une réponse à l’absurdité de la saturation du marché par ces mêmes oeuvres. 50 000€.”) qui eux savent se jouer du marché voire positionner leurs œuvres sur des filons lucratifs, tels que la philanthropie ou, plus trivial, le blanchiment de fonds. (Coucou Beeple !)
En soi, et je parle en tant que personne versée dans le marché de l’art et dans le juridique qui y est lié, l’IA n’est pas mauvaise. Elle est même très prometteuse. Il y a cependant fort à parier que son usage va pour beaucoup d’artistes renforcer ce gouffre entre celui qui crève la dalle et l’artiste qui aura su bien s’entourer. Et peut être même, si on pousse la dystopie à son paroxysme, que l’on aura l’occasion de voir un appauvrissement de la créativité : si ce qui marche est ce qui est fait par les IA, il y a fort à parier que celles ci pourront imposer un nouveau sens de l’esthétisme que beaucoup d’artistes suivront. Un peu comme les codes des vidéos Tiktok et des réels Instagram, qui font que par effet de mode et d’algorithmes, on se retrouve à avoir énormément de contenus semblables.
Donc l’IA, oui, très bonne chose sur certains points, mais très flippante sur d’autres, car c’est un outil extrêmement complet qui renforce cependant l’idée qu’un artiste ne sert pas à grand chose. Dans un monde aussi spéculatif que l’art, il y a fort à parier que le domaine va salement douiller.
Déso pour le pavé un peu pessimiste et merci encore pour cet excellent article.
Bonne journée o/
Je ne suis pas étonnée.
Voilà ce que ça donne quand on laisse « gratuitement » un utilisateur fournir ses données – images, sons, vidéos…- à un réseau ou une plateforme ; c’était pas si gratuit tout ça, on a tous contribué à faire évoluer les IA depuis 25ans qu’on utilise le web puis les réseaux sociaux…
Toutes ces photos déposées sur le « cloud » , tous les abonnements à « pinterest »…On a tous coché un jour «j’accepte les conditions d’utilisation » ou répondu au questionnaire « je ne suis pas un robot » en cliquant sur les bonnes images pour aider un logiciel à reconnaître des images.
On a tous alimenté un gros réservoir. C’est maintenant un robinet – en or, ouvert par l’un ou l’autre milliardaire des gafam – qui fait couler du miel. On voudrait demander à l’ours-internaute de ne pas y toucher… « Éduquer les gens » (en fin d’article)…très peu d’espoirs! On a du soucis à se faire concernant les plagiats. Par contre, il n’y a aucun plaisir à simplement appuyer sur un bouton pour créer une belle image comparé au geste qui rencontre la matière et le support (parole d’artiste!). Avec midjourney ou DALL-E on est toujours devant cet éternel écran.
Au bout d’un moment, l’œil un peu expert (et l’amateur d’art) va finir par identifier la « patte » de l’ordinateur: toujours les mêmes ambiances ou manières de combiner formes et couleurs. Plus autant de surprises et donc un ennui qui s’installe devant le stéréotype, en attendant une nouvelle invention…
Je pense que les séances d’aquarelle au pinceau japonais auront ENCORE plus de succès qu’avant.
N’en déplaise à Elon Musk et Zuckerberg qui vont toujours plus loin dans la recherche d’un monde aux plaisirs artificiels 😝🤑😾✊🏻
Oui à l’art et au partage artistique…en VRAI!!! 🤗
Il va falloir bientôt écrire un manifeste pour le retour à la réalité, dans tous les domaines…