Lundi 15 août, la 8e édition du Festival des arts de la rue de Strasbourg s’est terminée en apothéose avec un spectacle de la compagnie Gratte-Ciel. Pendant près d’une heure, des anges ont traversé le ciel de la place Kléber de part en part et déversé moult plumes sur les badauds émerveillés. Mais que vont devenir tous ces plumets ?
Une couette éventrée ? Un oreiller déchiré ? Un vaste nid de colombes ? Non, la place Kléber après le spectacle de la compagnie Gratte-Ciel. Hier soir, à 23h, les pieds du général baignaient dans les plumes, pour le plus grand bonheur des spectateurs. Certains ont même prolongé la fête en se livrant à des batailles de plumets.
En une heure, les acrobates ont déversé environ une tonne de plumes blanches sur la place Kléber. “Elles sont naturelles et biodégradables, détaille Lucile Rimbert, directrice artistique du FARSe. Aucun animal n’a été tué pour les récolter. Elles proviennent de fermes qui fournissent les fabricants d’oreillers ou de vêtements et sont sans allergènes.”
Des plumes dans le compost
Sur les réseaux sociaux, de nombreux Strasbourgeois et Strasbourgeoises ont fait part de leur émerveillement devant cette pluie de plumes. Mais quelques uns se sont inquiétés pour le service de propreté de la Ville. “En amont du spectacle, un échantillon de plumes a été fourni aux agents de la ville pour vérifier qu’elles puissent bien être récupérées par les machines du service de propreté“, poursuit Lucile Rimbert. Ce mardi matin, la place était d’ailleurs impeccable.
Mais que sont devenus tous ces plumets ? Bien qu’ils soient compostables, ils ont dû être incinérés. “Le prestataire à qui la Ville livre ses déchets verts doit respecter un protocole qualité très strict qui ne permettait pas d’intégrer autant de plumes d’un coup”, explique le service communication de la Ville. Celles et ceux qui en ont ramenés chez eux pourront s’en servir pour leur jardin, en petites quantités.
Et pour celles et ceux qui regrettent que la fête soit déjà terminée, il est encore possible d’en observer une ou deux, ici ou là. Le grand nettoyage n’ayant pas réussi à faire disparaître toute la poésie du spectacle.