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Vivre dans une auberge coupée du monde à moins de 30 ans : le pari de deux Alsaciennes

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À l’heure où la canicule nous fait suer à grosses gouttes dans la capitale alsacienne, certains et certaines d’entre nous s’en vont chercher un peu de fraîcheur dans les hauteurs des montagnes. Dans la vallée de Saint-Amarin dans le Haut-Rhin, à Storckensohn, se trouve Le Gazon Vert, une auberge tenue par Morgane et Zoé. Une vocation étonnante pour ces cousines de 25 et 26 ans, alors que les jeunes travailleurs ont plutôt tendance à rester en ville.


Morgane et Zoé se sont données pour mission de rafraîchir les marcheurs en escapade dans la nature vosgienne. Nichée à flanc de montagne, l’auberge des deux jeunes femmes n’a pas de chemin routier et n’est accessible qu’à la force des jambes. On les a rencontrées.

© Charlie Picci-Claude / Pokaa



“Les gens sont étonnés que ce soient des femmes qui aient repris l’auberge”

Le rêve de cet établissement germe depuis l’enfance dans la tête des deux cousines : “Depuis qu’on était petites, on savait qu’on voulait reprendre quelque chose à un moment ou un autre”, raconte Morgane. Après plusieurs années en tant qu’employées polyvalentes dans la ferme-auberge du Molkenrain à Wattwiller, l’envie d’avoir un lieu à soi s’est fait ressentir, et le hasard fait bien les choses : “Un jour, on se baladait dans le coin [sur le sentier de randonnée du Lac des Perches] et le lieu nous a plu. Par après, on a entendu dire que les gérants de l’auberge se succédaient, et changeaient chaque année. On a donc postulé pour reprendre le bail, en montrant qu’on avait envie de bosser”.

Et du travail, ce n’est pas ce qui manque, puisqu’en plus de l’auberge à gérer, le Gazon Vert fait aussi fonction de gîte, avec sept chambres de deux à quatre personnes à entretenir.

La détermination des deux cousines a fini par payer et depuis le printemps 2021, elles sont les gérantes de l’établissement qu’elles louent à la commune de Saint-Amarin. “Les gens sont étonnés que ce soient des femmes qui aient repris l’auberge, et surtout qu’on soit aussi jeunes”, observe Morgane. Mais Le Gazon Vert est pour les deux entrepreneuses une belle opportunité pour découvrir ce domaine et les responsabilités qu’implique un tel établissement : “C’est un lieu super pour débuter, parce que ce n’est pas trop grand, et ça nous permet de toucher à tous les aspects du métier : la communication, la cuisine, le service, le ménage, la gestion des chambres pour le gîte…” 



Un lieu de rencontre pour tous

En plus de leurs tâches quotidiennes, Morgane et Zoé ont envie de faire du Gazon Vert un lieu de fête. Elles proposent donc tout au long de la saison estivale des moments de convivialité pour faire vivre l’auberge : “On adore quand il y a de la musique !” s’enthousiasme Zoé. Ainsi, en juin de cette année, elles ont organisé une journée de transhumance lors de laquelle les participants ont accompagné les animaux aux pâturages d’été, avant de savourer un bon plat à l’auberge et de profiter d’une animation musicale : “On organise des événements comme des concerts country, des soirées à thème, parce qu’on aimerait faire de notre établissement un lieu de rencontre pour tous !”, s’exclame Zoé entre deux sonneries de téléphone.

Créer du lien entre les personnes, c’est le cœur de la démarche des deux gérantes. En commençant par le lien avec les locaux, en se fournissant au plus près de la production ; les fromages et les viandes servis dans les assiettes sont issus du travail des éleveurs alentour. Une belle façon de mettre en valeur le savoir-faire de la région et de fidéliser des clients de plus en plus attentifs à la qualité de ce qu’ils mangent.


“On aime le rythme intense du métier”

Le retrait de la vie urbaine et la charge de travail n’effraient pas Morgane et Zoé, qui sont toutes deux ambitieuses, et nourries par la passion du métier d’aubergistes qu’elles savent difficile : “On aime le rythme intense du métier”, raconte Morgane. “On s’accroche tous les jours parce qu’on sait que c’est notre établissement, qu’on bosse pour nous. Et puis au bout d’un moment tu ne sens plus la fatigue. […] Il ne faut pas réfléchir, et il faut foncer ! Quand tu as un service où rien ne va, tu ne peux pas partir. Alors tu vas respirer un coup en cuisine, et puis tu ressors avec le sourire !” précise Zoé.


Le rythme intense que leur impose leur profession demande un sacrifice de six mois de vie par an, d’être disponible six jours sur sept, en continu et de dormir dans une petite chambre qu’elles partagent dans l’établissement. Mais elles savent que cette charge a aussi ses avantages et est compensée par de beaux moments de partage avec leurs clients, et des moments d’accalmie puisque Le Gazon Vert n’est ouvert qu’entre avril et mi-novembre. Pendant la fermeture annuelle, les deux cousines aiment prendre le temps de voyager, et de décompresser en sillonnant le monde.


Le Gazon Vert

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