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J’ai testé pour vous : un atelier de cuisine participatif aux « Petites Cantines »

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J’avoue tout : petite je ratais mes crêpes surgelées (si, si, c’est possible). Forte de cette humiliation, je me suis entrainée jusqu’à devenir, en tout modestie, pas trop naze. Mais s’il y a bien une chose qui m’effrayait encore jusqu’ici, c’était de cuisiner à plusieurs : je me voyais déjà, complètement à la ramasse face à des chef(fe)s en herbe qui jonglent avec des échalotes tout en chantant de l’opéra. Et puis un jour, je suis passée devant la vitrine du restaurant participatif « Les Petites Cantines » au quartier gare. Il restait un créneau pour le lendemain. J’ai serré les fesses, et j’ai réservé.


Pour les Strasbourgeois et les Strasbourgeoises du fond de la classe, les Petites Cantines est un lieu qui propose aux habitant(e)s d’un même quartier de partager un repas convivial et solidaire, tout en soutenant une alimentation éthique. On adhère à l’année et on paye ses repas lorsque l’on s’y rend, le tout à prix libre. Ainsi se crée un équilibre entre celles et ceux qui donnent plus et celles et ceux qui donnent moins, afin de créer du lien social autour de LA chose qui met tout le monde d’accord : LA BOUFFE.

© Celia Laignel


Étape 1 : on brise la glace (et on boit le kawa avec Freud)

Rejoindre des inconnu(e)s à 9h30, le caca d’œil encore frais, c’est un concept qui force le rapprochement. Plusieurs personnes habituées des lieux se saluent chaleureusement, sortent des verres, font comme chez elles. J’ai l’impression de faire ma rentrée dans un nouveau collège : fascinée, mais un peu larguée.

Heureusement, la maîtresse de maison m’accueille, m’explique où mettre mes affaires, et m’énonce le programme :

  • chou salé au fromage frais en entrée
  • tartes à l’oignon en plat de résistance
  • fondants au chocolat en dessert + un fraisier de la veille à terminer (what a corvée)
Chaque jour, le menu se dessine en fonction des envies (et de ce qu’il y a dans le frigo, on ne va pas se mytho) © Celia Laignel

Mais avant de commencer à découper du légume à toute berzingue, tout le monde s’assoie, tasse de café / thé à la main, et on fait un tour de table. Au diable les présentations ultra classiques à base de « et toi tu fais quoi dans la vie ?», on donne simplement notre prénom, notre météo de l’humeur (habile formulation pour te demander comment tu te sens), et on répond à la question du jour inscrite sur une petite carte piochée au préalable : « Donne-moi une raison pour laquelle ta vie est mieux aujourd’hui qu’avant ». Ça part en psychanalyse, mais ici c’est gratuit, et surtout ça permet de s’apprivoiser de façon plus fun.  Allez, on se relève du divan, c’est l’heure de mettre la main aux fourneaux. 


Étape 2 : On sort les tabliers (et les mouchoirs)

Sur les coups de 10h, on enfile un tablier floqué au nom de l’établissement (les plus coquet(te)s pourront choisir entre deux couleurs), et on se répartit sur les différents plan de travail. Ici, pas d’ordres, pas de groupes établis, on va là où notre cœur et nos capacités culinaires nous mènent. Trop confiante, je me dirige vers l’atelier « épluchage d’oignons » qui se transforme vite en atelier « je me vide de toute mon eau tellement je chiale », ce qui n’est pas une activité que je pratique souvent avec des gens random à 10h du mat’. 

Les yeux rougis, je passe du fouettage de fondant au chocolat au façonnage de choux, et tout s’organise telle une danse non concertée mais savamment orchestrée. Lorsqu’il manque une personne à telle tâche, l’un y va, et ainsi de suite. Celles et ceux qui sont plus à l’aise enseignent aux plus débutant(e)s, d’autres divulguent des astuces de grands-mères, et tout le monde s’épanouit qu’importe son niveau. C’est la fin de matinée, les ventres vrombissent tels des voitures de F1, et alors que j’étais dubitative quant à la quantité de taff qu’on avait à faire en 3h, il est midi et tout est prêt à être dégusté englouti.

Si vous vous demandiez s’il y a un âge auquel on arrête de lécher le fouet de chocolat, la réponse est : NON © Celia Laignel
Aux Petites Cantines, l’alimentation est durable, notamment via le compost des déchets organiques qui se transformeront en bonne terre qui fera, à son tour, pousser de beaux légumes (full cycle again comme dirait JCVD) © Celia Laignel


Étape 3 : On mange (et on parle beaucoup)

Aux Petites Cantines, il y a les gens qui se pointent dès le matin pour cuisiner et qui restent manger, celles et ceux qui partent avec leur repas à emporter après l’avoir préparé, et d’autres qui arrivent une fois que tout est prêt (no jugement, on sait ce que c’est d’avoir une pause dej’ de 30mn). On dresse la table avec quelques couverts supplémentaires si un passant(e) souhaite se rajouter, et on se sert à la bonne franquette : : les portions sont généreuses, on se resserre, on sauce l’assiette, on se fait des petits commentaires, on se mélange qu’importe nos âges, nos milieux sociaux, nos genres, nos métiers et hobbies. C’est comme une impression de colonie de vacances d’une demi-journée pour adultes (un concept assez niche, mais validé).

MATTEZ-MOI CETTE BEAUTE OMG © Celia Laignel


Étape 4 : On range (et on parle, beaucoup)

Je sais. La vie est cruelle, faite de haut et de bas, de festin puis de vaisselle. Mais heureusement, à plusieurs tout va plus vite et tout va moins chiant, donc on s’y met tous ensemble. Ça discute, ça chantonne, ça fout un peu d’eau partout (moi, en tout cas), et ça remet les lieux à neuf pour les cuistots du lendemain.  C’est aussi le moment de partager un dernier verre avant de retourner chacun(e) à nos occupations, la peau du ventre bien tendue et le cœur comblé (je suis poétesse, à mes heures perdues).

Comment ça j’ai pris des photos pendant la partie rangement pour me défiler ???? © Celia Laignel

Les Petites Cantines, c’est le mariage parfait entre l’alimentation durable et les liens humains : on mange des bons produits locaux à prix libre et on se fait des potes, comme une giga fête des voisin(e)s sans interruption. L’endroit est accueillant, l’ambiance y est bienveillante, et on se sent comme à la maison (une fois qu’on a capté où les trucs sont rangés, évidemment). Alors que ce soit pour sortir de sa zone de confort une fois ou pour y établir son QG culinaire, ALLEZ-Y (avec les mouchoirs pour les oignons hein, zappez-pas).


Les Petites Cantines Strasbourg

5 rue Kuhn 67000 STRASBOURG

  • Du mardi au vendredi 9h30 cuisine participative, 12h repas à emporter et 12h15 repas à table
  • Mercredi à 14h atelier pâtisserie, 16h30 goûter
  • Jeudi à 16h atelier apéro et 18h30 apéro
  • Vendredi à 17h cuisine participative, 19h15 repas à emporter et 19h30 repas à table
  • Dimanche 10h cuisine participative, 12h15 repas à emporter et 12h30 repas à table

+ ateliers et événements (jam session, ateliers photos, écriture, café des langues…) à retrouver sur :

la page Facebook / le compte Instagram / le site internet 
Réservations par téléphone au 09 88 05 57 02 ou sur le site

Celia Laignel / @Keldechet

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