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Pour sensibiliser les élèves aux LGBTphobies, la Station lance des interventions dans les écoles strasbourgeoises

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Pour sensibiliser les nouvelles générations aux Lgbtphobies et aux discriminations, le centre LGBTQI+ la Station lance ses interventions en milieu scolaire dans les collèges et lycées strasbourgeois. Depuis le début du mois d’avril, trois interventions ont déjà été réalisées.


Il y a environ trois ans, la délégation Alsace SOS Homophobie proposait déjà des interventions en milieu scolaire à Strasbourg et dans les villes alentours. Mais depuis que celle-ci a été dissoute par ses membres en 2019, ces rendez-vous avaient cessés. Aujourd’hui, le centre LGBTQI+ la Station a décidé de reprendre le flambeau. Un tout nouveau pôle dédié a même été créé il y a près d’un an et les premières interventions ont eu lieu il y a quelques jours.

La station lgbtqi+
© Mathilde Piaud / Pokaa


Il y a une vraie avancée dans les établissements scolaires qui investissent du temps dans la lutte contre la discrimination.

Avec 6 à 7 personnes expérimentées qui sont déjà intervenues en milieu scolaire et une quinzaine sur le point de terminer leur formation, le pôle est déjà opérationnel. Les établissements scolaires peuvent donc contacter la Station s’ils sont intéressés, pour leurs élèves allant de la 4e jusqu’à Terminale.

Une fois sur place, le binôme d’intervenants commence par se présenter et l’échange dure généralement deux heures. “On n’est pas là pour faire un cours magistral, on est là pour dialoguer, créer un échange, interroger les élèves, mais aussi pour qu’ils nous interrogent.” précise Léah, responsable du pôle Intervention. Plusieurs grands axes sont ensuite abordés : l’orientation sexuelle, le sexe biologique, l’identité de genre, l’expression de genre et les discriminations. Iel détaille : “On va essayer d’expliquer et de donner des définitions. Mais le but, c’est de toujours faire des allers-retours et questionner.” 

Pour la partie consacrée aux discriminations, l’équipe rappelle ce que prévoit la loi, expose les risques pour les personnes lgbtqi+ discriminées et ceux encourus par les auteurs ou autrices de discriminations : “On s’appuie parfois sur le rapport de SOS Homophobie et les statistiques qui y sont données, sur des témoignages, ça peut être les nôtres, ou des actualités.” Les élèves sont aussi invités à poser leurs questions de façon anonyme à la fin du temps de discussion et à remplir un questionnaire pour donner leur avis sur l’intervention.

Pour Léah, pas de doute : “Il y a une vraie avancée dans les établissements scolaires qui investissent du temps dans la lutte contre la discrimination.Selon iel, en 2022, la démarche est toujours autant utile : “Pour moi, c’est évident quand on lit les rapport, les actualités, quand on voit les suicides dans les établissements scolaires, c’est évidemment que les discriminations et le harcèlement, ça arrive encore. Ce n’est pas derrière nous. Même si ça évolue dans le bon sens, il y a encore beaucoup à faire.

transphobie lgbtqi collage
© Caroline Alonso / Pokaa


Déjà deux interventions en collège et une en lycée 

Depuis le lancement, les membres du pôle ont déjà mené trois interventions (deux en classe de 3e et une dans un lycée). Pour chacune d’entre elles, les bénévoles ont fait face à des réactions très différentes. Selon la.e responsable du pôle, “Il y a des groupes où la parole est difficile à ouvrir, parfois il y a des propos très durs, des élèves discriminants, etc. Mais justement, on essaye de rebondir là-dessus pour détricoter les idées reçues, remettre en question leur opinion et expliquer les risques pour la personne discriminée mais aussi ce qu’ils risquent eux au niveau de la loi s’ils discriminent.”

Et à l’inverse, certains groupes semblent déjà bien informés sur le sujet : “Avec eux, on peut aller beaucoup plus loin. Mais les deux situations sont intéressantes, la première parce qu’on sent que c’est nécessaire et la seconde parce qu’on leur apprend encore plus de choses.

La station lgbtqi+
© Mathilde Piaud / Pokaa

Si les membres du pôle ont pour le moment prévu de se concentrer sur Strasbourg et les villes très avoisinantes, ils espèrent bien élargir leur périmètre à toute l’Alsace. Quant au public visé, là aussi, pourquoi ne pas étendre les interventions aux équipes des établissements comme les CPE ou les professeurs. “Après les interventions, on a souvent des retours des élèves. Et c’est assez régulier qu’il nous disent qu’il faut former les adultes autour d’eux. C’est un vrai constat, les équipes ne sont pas assez formées. Nous, on fait le pari de sensibiliser les jeunes, mais en attendant, ils sont entourés d’adultes qui ne le sont pas.” pointe Léah. Le pôle invite donc les établissements scolaires locaux à faire appel à eux pour former aussi leurs personnels.

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