Ce dimanche, c’est jour de vote. Les presque 150 000 Strasbourgeoises et Strasbourgeois inscrit(e)s sur les listes électorales ont été appelé(e)s aux urnes pour choisir les deux personnes qui débattront de leur projet au second tour. Un système de scrutin présidentiel qui régit nos vies depuis de nombreuses années et qui pourrait bien à termes s’essouffler. À tel point que l’on commence sérieusement à réfléchir à des alternatives. À Strasbourg, les deux bureaux de vote de la salle de la Bourse ont expérimentés un nouveau système de scrutin, en marge de l’officiel.
Si votre bureau de vote se situe place de la Bourse, il est possible que l’on vous ait demandé aujourd’hui de participer à une expérimentation du CNRS, à but scientifique. Le sujet ? Tester de nouveaux modes de scrutin, comme alternatives à celui utilisé lors des élections présidentielles. Le tout, organisé dans le cadre de l’opération scientifique “Voter Autrement“.
Les demandes sont simples : remplir les deux bulletins de vote contenus dans le document. Le premier est un vote par approbation, où vous pouvez choisir autant de candidat(e)s que vous le souhaitez. Celui ou celle ayant reçu le plus « d’approbations » gagne. Le second est un vote par note. Concrètement, il faut donner une note à chaque candidate et candidat, allant de -1 à 4. Si vous ne vous prononcez pas sur un candidat ou une candidate, la note devient obligatoirement – 1. Ainsi, le candidat ou la candidate ayant reçu la note la plus élevée remporte l’élection. Enfin, il faudra remplir un questionnaire portant sur les modes de scrutin expérimentés, ainsi que votre vote officiel à l’élection présidentielle.
Évidemment, rien n’était obligatoire. Mais cette expérimentation, couplée avec des d’autres en cours de réalisation en ligne et dans les labos d’économie expérimentale du CNRS, permet de tester d’autres modes de scrutin, à l’heure où les discours sur la fatigue de notre système démocratique n’ont jamais été aussi élevés.