La cinquième vague est là et la France se retrouve une nouvelle fois dans un remake de Point Break. L’épidémie de Covid reprend en effet de la vigueur, ce qui pousse le gouvernement à prendre de nouvelles mesures. Celles-ci ont été détaillées par Olivier Véran, ministre de la Santé, ce jeudi 25 novembre aux alentours de midi.
On les sentait venir depuis quelques jours, le gouvernement les a confirmées. En réponse à la résurgence de l’épidémie de Covid, il a décidé d’instaurer de nouvelles règles, annoncées par Olivier Véran. Avant même la prise de parole du ministre de la Santé, la Haute Autorité de Santé (HAS) avait déjà dévoilé quelques lignes de conduite du gouvernement. En effet, dans un avis rendu ce matin, elle a recommandé une dose de rappel pour tous les adultes, dès cinq mois après un schéma de vaccination complet. En gros, il faudra tous passer par la troisième dose.
Pas de couvre-feu ni de confinement
“Nous considérons encore aujourd’hui que nous pouvons passer cette vague sans recourir aux outils les plus contraignants”. En d’autres termes, Olivier Véran et le gouvernement ne pensent pas encore au confinement. Comme le précise le ministre de la Santé, il n’y aura donc, parmi les annonces de la conférence de presse, “ni confinement, ni couvre-feu, ni fermeture anticipée des commerces, ni limitation de déplacement”.
Généralisation de la dose de rappel pour tous les adultes, 5 mois après la dernière injection, dès le 27 novembre
La raison ? La couverture vaccinale française, “une des plus élevées d’Europe”, selon Olivier Véran. Néanmoins, avec la cinquième vague, le gouvernement veut pousser à fond la vaccination, d’autant plus que “la protection du vaccin diminue avec le temps”, indique le ministre de la Santé. Dès lors, le gouvernement opte pour la généralisation de la dose de rappel, très souvent nommée “troisième dose”.
Le rappel vaccinal sera ouvert à tous les adultes au-dessus de 18 ans, à partir de cinq mois après la dernière injection. Elle concernera “25 millions de Français, dont 6 millions ont déjà reçu leur rappel”, selon le ministre de la Santé. Par ailleurs, les rendez-vous seront possibles pour les plus de 18 ans à partir du 27 novembre, soit dès samedi.
Un pass sanitaire valide sept mois après la deuxième dose
Le gouvernement décide aussi de conditionner le pass sanitaire à cette dose de rappel. Ainsi, à compter du 15 janvier, la dose de rappel sera intégrée au pass sanitaire, pour tous les + de 18 ans, sept mois après la dernière injection. Dès lors si, par exemple, vous avez reçu votre deuxième dose le 20 juillet, votre pass sanitaire ne sera plus actif à partir du 20 février prochain. Vous avez donc deux mois pour vous faire vacciner avant la fin de votre pass sanitaire.
La durée des tests PCR pour le pass sanitaire passe à 24h
Toujours dans le but d’inciter les Françaises et les Français à se faire vacciner, le gouvernement rend encore plus contraignant le dispositif des tests PCR, qui sont désormais payants. En effet, à compter de ce lundi 29 novembre, la durée de validité des tests PCR et antigéniques, qui servent de pass sanitaire pour les non-vaccinés, sera réduite à 24 heures. Sans vaccin, il faudra donc se faire tester tous les jours.
Port du masque obligatoire dans tous les lieux couverts
Ensuite, Olivier Véran a évoqué la question du port du masque et des gestes barrières. Le port du masque sera à nouveau rendu obligatoire par décret dans tous les lieux couverts de France. Même si ceux-ci sont uniquement accessibles sous présentation du pass sanitaire.
La question du pass sanitaire obligatoire pour le marché de Noël de Strasbourg
Enfin, une information très importante concernant le marché de Noël de Strasbourg. Olivier Véran a déclaré que le pass sanitaire serait obligatoire pour accéder à tous les marchés de Noël de France. Ainsi, alors qu’il fallait uniquement un pass pour manger et boire à Strasbourg, il deviendrait finalement indispensable pour accéder au marché. Ce qui promet quelques désagréments et ralentissements en cas de contrôles pour notre marché de Noël, qui débute demain.
Finalement, après l’annonce d’Olivier Véran, la Ville de Strasbourg a réagi. Par la voix de Guillaume Libsig, adjoint chargé de Strasbourg Capitale de Noël, qui a rassuré en déclarant que le pass sanitaire ne serait demandé que dans le cas déjà prévu par la Ville et la préfecture. Soit les zones de restauration, pour manger sa baguette flambée et boire son vin chaud.
Pour tenter d’endiguer cette reprise de l’épidémie, avant les fêtes de Noël, le gouvernement mise tout sur la vaccination. Une décision qui éloigne, pour le moment les menaces de couvre-feu, ou de confinement, comme cela avait pu être le cas l’année dernière. Une chose est sûre, on est loin de voir le Covid dans notre rétroviseur et il va falloir vivre avec, encore un petit moment.