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De l’Alsace à Tokyo : Aline Friess, 5ème au championnat du monde de gymnastique

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Ils étaient 18 athlètes à Tokyo, venus pour représenter l’Alsace aux JO. 18 sportives et sportifs, connus ou moins connus, qui ont réalisé le rêve d’une vie. Après l’euphorie des Jeux, on est parti à leur rencontre afin de mieux les connaître. Avec, pour la majorité d’entre eux, un nouveau point de mire : Paris 2024. Aujourd’hui, on présente Aline Friess, cinquième aux championnats d’Europe et du monde de gymnastique, et qui participait à seulement 18 ans à ses premiers Jeux.




Une gymnaste déjà confirmée

À 18 ans, Aline Friess était la plus jeune Alsacienne à disputer les Jeux olympiques de Tokyo, avec Océanne Muller, que l’on vous présentait ici. Mais ne vous fiez pas à son jeune âge. La jeune femme est déjà bien accomplie dans son sport. « J’ai commencé la gym à 6 ans au club du SR Obernai, qui est toujours mon club. Je suis partie à 12 ans au pôle de Saint-Étienne et j’ai intégré en 2016 l’équipe de France. J’ai aussi eu le bac S mention Bien et là je vais rentrer dans une école de commerce en deuxième année. »

4ème des championnats de France en 2019 en individuel, mais également 5ème aux championnats d’Europe 2018 et du monde 2019, Aline Friess se bâtit doucement mais sûrement une réputation dans le monde de la gymnastique. Un sport qu’elle a découvert toute petite, grâce à une de ses amies. « L’amour de la gym ne vient pas du tout de ma famille. J’avais fait un autre sport, je n’avais pas aimé. Une de mes copines de maternelle faisait de la gym et un jour je l’ai accompagnée. Ça m’a beaucoup plu, alors j’ai fait ça. »

© Thomas Schreyer/FFGym – Document remis


Une spécialiste du saut de cheval

Sa spécialité ? Le saut de cheval, dans lequel elle réalise souvent les meilleurs scores lors des compétitions par équipe. Cet agrès lui réussit parce qu’il lui permet de mettre en valeur au maximum ses capacités physiques. « Je suis puissante, mais pas très souple. Donc à la poutre et au sol, ça me pénalise un peu dans les sauts gymniques. À la barre, j’ai déjà bien progressé. En fait, pour le saut, il faut être puissante, courir vite et être technique. Ce sont vraiment mes qualités. »

Malgré toutes ses qualités au saut de cheval, Aline Friess continue aussi de travailler les autres agrès. Afin d’être la plus performante possible dans le futur. « Il faut vraiment que je travaille un deuxième agrès pour avoir une chance de médaille. » Néanmoins, ce genre de travail n’effraie pas la jeune Obernoise, qui aime par-dessus tout l’aspect complet de son sport : « J’adore les sensations de la gym. On vole un peu partout, dans tous les sens. Ce que j’aime le plus c’est que c’est difficile. J’aime bien être le soir, contente de ce j’ai fait dans la journée. Sinon il y a plein de choses différentes, ce n’est pas répétitif. C’est varié et on ne s’ennuie pas à l’entraînement. »

© FFGym – Thomas Schreyer


Des JO disputés sans aucun regret

Arrivée aux JO de Tokyo avec toute l’équipe de France, Aline Friess a profité de l’ambiance, malgré le Covid : « On a vu les grands sportifs, l’immense village olympique. Ça doit être encore plus impressionnant en période non-Covid mais c’était déjà grandiose. » Sportivement, la gymnaste alsacienne repart de Tokyo avec la satisfaction d’avoir tout donné, malgré l’absence de médailles : « Ça s’est bien passé, j’ai réussi tout ce que je devais faire. Je visais la finale du concours général, mais comme c’était deux maximum par pays, je ne suis pas rentrée en finale individuelle. Je ne m’en veux pas énormément. »

En finale par équipe, l’équipe de France féminine a fini 4ème des qualifications, laissant planer l’espoir d’une médaille. Finalement, elle termine 6ème, à moins d’un petit point du podium. Une performance qui est d’ailleurs la meilleure de l’histoire pour l’équipe de France de gymnastique féminine. Un concours marqué non seulement par le retrait de Simone Biles, mais surtout par la première place d’Aline Friess sur le saut de cheval. Finalement, aucun regret pour l’athlète alsacienne : « En finale par équipe on a fait un sans-faute, on pouvait rêver d’une troisième place mais finalement on fait six et on aurait pu faire pire. On a tout donné c’est l’essentiel. »

© Thomas Schreyer/FFGym – Document remis


Entre école de commerce, recherche de médaille et Paris 2024

Pour la suite, Aline Friess a déjà la tête tournée vers plusieurs objectifs. Cette amoureuse du ping-pong et de badminton rentre en effet en deuxième année d’école de commerce, aménagée pour les sportifs et sportives de haut niveau. Au niveau de la gymnastique, l’objectif sera élevé : « Pour cette année, il y a d’abord les championnats d’Europe en août prochain. Je vais essayer d’aller chercher une médaille, même si c’est très compliqué. Il y a aussi les championnats de France entre temps et j’aimerais bien faire des médailles. »

Mais pour la jeune femme, qui s’entraîne jusqu’à six heures par jour, la plus grande échéance reste évidemment Paris 2024. Où, avec la très prometteuse équipe de France de gymnastique, elle visera grand. « Bien sûr, à long terme, le gros objectif reste Paris 2024. Mais en attendant, je vais essayer de progresser et de faire du mieux que je peux. » Un état d’esprit irréprochable, qui appelle forcément à de belles choses dans le futur.

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