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S’évader à 10 km de Strasbourg : aux bords de l’Ill et du Waldrhein

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Confinés ? Pas confinés ? Un peu confinés ? Mercredi 31 mars, Emmanuel Macron a tranché. Au grand dam des Strasbourgeois amateurs de randonnées vosgiennes, il faudra bientôt se contenter d’un périmètre de 10 km autour de chez soi pour les promenades. Par chance, toutefois, il existe de très jolis coin à découvrir au sein de l’Eurométropole. Exemple sur les sentiers forestiers de La Wantzenau.

Pour démarrer, il faut d’abord se garer sur le parking du Fil d’eau, et attendre un peu avant de sortir de la voiture. Regarder couler l’Ill dans la lumière radieuse d’un petit matin d’avril. Les berges vertes couvertes de quelques fleurs sauvages. Une fois n’est pas coutume, j’ai laissé de côté les sentiers vosgiens pour aller user mes chaussures sur du plat. À 15 minutes à peine au nord de Strasbourg, cette randonnée s’annonce paisible. Parfait pour la fin d’une semaine chargée, ou pour une promenade en famille.

D’abord, il faut longer la rivière sur sa droite et traverser une partie de la commune. Pas vraiment désagréable sous le soleil, à regarder les cygnes faire des aller-retours sur l’eau et les jardins fleuris de part et d’autres de la rue. Cette dernière se transforme en sentier surélevé au milieu des champs au bout de quelques centaines de mètres. S’en suit un bon kilomètre un peu monotone certes. Mais à saisir comme une occasion de forcer le pas pour se mettre en jambes : l’air de rien, l’on est tout de même partis pour près de 15 kilomètres.

À l’orée de la forêt, deux voies s’ouvrent au promeneur. Il faut prendre à gauche et différer encore un peu le plaisir de marcher à l’ombre des arbres pour se diriger vers le Waldrhein. Peu profond à cet endroit, il est enjambé par deux passerelles. C’est le moment de faire une petite pause curieuse accoudé à la rambarde pour scruter l’eau claire à la recherche de poissons. Ou regarder au loin pour chercher du regard quelques hérons, aigrettes et oies sauvages, espèces familières de ces forêts humides.


Arbres en fleurs et petit coin de paradis

Le circuit se poursuit sur une digue, avant de bifurquer enfin sous le couvert. Au parfum de la terre se mêle celui, très doux, des prunelliers en fleurs. De grands arbres blancs aussi appelés épines noires, bourdonnant d’abeilles à cette époque de l’année. Par terre, ce sont les scilles à deux feuilles qui offrent leurs fleurs violettes au regard. Sans oublier les jacinthes des bois, violettes elles-aussi. Au fur et à mesure, le sentier se fait plus étroit et passe sous de jolies arches naturelles pour déboucher sur un petit coin de paradis.

Des fleurs de prunellier. Appréciées des abeilles.
© A.Me / Pokaa

À la jonction du Waldrhein et de l’Ill, là où la première rivière se jette dans la seconde, une jolie pelouse verdoyante et fleurie offre un très beau panorama sur la confluence. Un banc permet de se poser quelques instants devant le spectacle. Pour moi c’est café et casse-croute de fruits secs en écoutant le chuchotement des eaux de l’Ill, plus rapides que celles du Waldrhein. Le nid d’un couple de cygne apparaît sous un arbre, protégé par un grillage. L’un des deux veille jalousement sur sa future progéniture, l’autre surfe sur le cour d’eau. Ce joli bout de terre au bord des rivières porte le doux nom de S’barraquel, ou Petit paradis. Un nom décidément bien trouvé. Le plus dur, à cette étape de la randonnée, c’est encore de repartir.


Comme une envie de pesto

Il faut alors quitter le chemin de terre, pour éviter de revenir sur ses pas, et emprunter la digue une nouvelle fois, juste un peu plus haut. C’est une portion du circuit un peu longue et monotone, puisqu’elle ramène au croisement du début du circuit, devant la forêt. Une nouvelle odeur chatouille toutefois les narines : celle de l’ail des ours. À gauche de la digue, au pied des arbres, on trouve en effet des pieds à perte de vue. Comestible mais à ne surtout pas confondre avec le muguet, très toxique, cette plante se transforme volontiers en pesto avec quelques pignons de pin et de l’huile d’olive. Si la cueillette est d’ordinaire tolérée sur le domaine public, c’est uniquement pour de petites quantités, servant la consommation personnelle. Et il est préférable de laisser les bulbes dans le sol pour permettre à la plante de repousser l’année suivante.

A cette saison, l’Ail des ours embaume les sous-bois.
© A.Me / Pokaa

De retour au carrefour, au pied de la forêt, il faut cette fois prendre le chemin qui trace droit entre les arbres. C’est ici qu’il faut être particulièrement silencieux et attentif pour avoir une chance d’apercevoir quelques espèces sauvages d’oiseaux. Au bout de ce nouveau sentier, une nouvelle vue sur la confluence, et le S’barraquel. Un nouveau banc. Et une nouvelle pause.

Le retour se fait tranquillement, le long de l’Ill. L’eau chante sous les branches d’arbres tombées dans le lit de la rivière. Sur les talus, on peut désormais apercevoir les fleurs blanches de l’anémone sylvie, mais aussi celles des boutons d’or (aussi appelé ficaire, si vous voulez frimer lors de votre prochain apéro Skype). C’est sans doute la partie la plus paisible de la randonnée. Et celle, aussi, où l’on commence à sentir les kilomètres tirer derrière les cuisses et les mollets. Autant prendre son temps.

Au carrefour devant la forêt, retour sur le sentier surélevé puis le long des champs pour retrouver le parking du Fil d’eau. Si vous voulez profiter quelques moments encore de cette ambiance douce de bords de rivière, il y a de nombreux bancs et pelouses le long de l’eau ou pique-niquer. Quelques canards et cygnes également, qui viendront sans doute vous rendre visite.

Sur la fin du parcours, de jolies arches végétales. © A.Me / Pokaa

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