La météo a beau s’annoncer glaciale ce week-end, la température risque fort de grimper avec cette exposition torride. Réservée à un public averti, elle se laisse découvrir aux plus coquins, jusqu’au 14 février à la Galerie Bertrand Gillig. Pour une Saint-Valentin plus érotique que romantique.
Expo à peau
Que l’on soit célibataire, en couple, en trouple, en relation exclusive avec soi-même ou avec personne, difficile de passer à côté des initiatives organisées autour de la Saint-Valentin. Il n’y a pas que la Covid qui donne la fièvre : l’amour et le désir sont tout autant contagieux. Et bien qu’il n’y ait aucun jour pour s’aimer ou se câliner plus que les autres, quoi de mieux qu’aller titiller sa curiosité dans cette expo avant d’aller faire du peau à peau ?
Depuis 2014, la Galerie Bertrand Gillig invite des artistes à réinventer l’amour et le sexe, à l’approche de la Saint-Valentin. Et comme l’amour a mille langages, chaque artiste l’exprime à sa façon : humoristique, érotique, ou un poil trash.
Mise en bouche
Découvrir le nom d’Olivier Lelong dans la sélection des artistes présentés à Pas si Love n’étonnera pas certains avertis. Le photographe strasbourgeois, connu pour son univers érotico-BDSM, n’en est pas à sa première exposition de Saint-Valentin. Tout comme celui de DOOL, son duo formé avec sa compagne, Diane Ottawa, avec qui il explore le thème du bondage.
Pas si loin, avec ses dessins sur papier grand format de fessées, Olivier Legan, lui non plus, n’y met pas les gants. Une esthétique fétichiste SM, fil rouge de l’expo.
En parlant de fil… Dans un style plus coquin que les parures de broderie à la main qui ont fait sa renommée, on y croisera Les Arts domestiques, que l’on a déjà rencontrée. Après les fleurs et les mots doux, des tétons délicatement brodés.
Et pour faire écho aux exquises esquisses de cuisses de Legan, les dessins de seins des Ombres de Juillet. Repérée sur les réseaux sociaux et déjà exposée l’an passé, son œuvre porno-chic au stylo et crayons de couleurs revient à la galerie. Tout comme MG familier de l’endroit, et de St-Art. Gros plan toujours sur les corps féminins, ici dans un style emprunté au Pop Art. Les Velvet Underground la chantait déjà, MG, la dessine : la « Femme fatale ».
Alors, vraiment ? « Pas si Love », cette expo ? Nous, on en ferait fondre la neige de désir. Mais si vous préférez rester sous la couette ce week-end, on comprendrait tout à fait.
En savoir +
Exposition « Pas si Love ! »
Jusqu’au dimanche 14 février 2021
Du vendredi au dimanche de 13h à 18h, ainsi que sur RDV
Galerie Bertrand Gillig
11 rue Oberlin / 67000 STRASBOURG
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Fanny Soriano