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Les mères célibataires toujours plus fragilisées en Alsace : un appel à la solidarité est lancé !

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L’association Caritas Alsace dévoile ce début novembre son rapport d’activité sur l’ensemble de l’année 2019. Des chiffres toujours plus alarmants sur la condition des plus précaires et une situation qui risque d’empirer à cause de la crise sanitaire que nous traversons actuellement. L’association fait face à de grosses pertes de ressources engendrées par les mesures sanitaires pour lutter contre le Covid et lance un appel aux dons et aux bénévoles en Alsace.


L’association Caritas Alsace présentait début novembre son rapport d’activité sur l’année 2019. Les données et les informations recueillies auprès des 85 équipes de bénévoles déployées sur l’ensemble du territoire alsacien permettent d’avoir une vision globale des populations les plus précaires et de l’évolution de la situation.

© Caritas Alsace


Bilan chiffré de 2019 : les mères célibataires toujours plus fragilisées

En 2019, (*Les chiffres du rapport concernent l’année 2019 et ne prennent pas en compte la crise sanitaire en cours et ses éventuels effets.), près de 14 685 dossiers ont été ouverts par Caritas Alsace, ce qui concerne 41 118 personnes. 46% d’entre-elles étaient déjà connues de l’association en 2018. La grande majorité sont des familles, soit des couples avec enfants ou bien des familles monoparentales. La part des mères isolées est particulièrement importante. Elles représentent un quart des situations auxquelles les bénévoles sont confrontés. “Une femme sur trois que nous recevons est célibataire.précise Olivier Coupry, directeur de Caritas Alsace. 

Côté ressources, parmi l’ensemble des ménages rencontrés par l’association, 91% se situent en dessous du seuil de pauvreté et vivent donc avec moins de 1041 euros par mois. 31% sont sans ressources et 38% ont entre 400 et 800 euros par mois. Encore une fois, les familles monoparentales sont celles qui en pâtissent le plus, car leurs ressources dépendent pour la plupart des Allocations familiales et des APL. Et une fois le loyer, les charges, les factures, les crédits, les assurances et les autres frais déduits, il ne reste que très peu pour se nourrir, se vêtir ou encore se faire plaisir. Beaucoup de familles se trouvent alors en situation d’impayés, pris dans un engrenage impossible à enrayer sans l’aide des associations caritatives.

Olivier Coupry directeur de Caritas Alsace et Jean-Marie Schiffli président de la Fédération de Charité Caritas Alsace.
© Caroline Alonso / Pokaa


Des parcours de vie divers

Derrière ces chiffres, des réalités concrètes. Comme celle de Jessica, une mère célibataire accompagnée par l’une des épiceries solidaires de Caritas Alsace qui s’est tourné vers l’association suite à une facture liée à un problème de gaz qu’elle était dans l’incapacité de payer. Une somme importante, qui a fait basculer la situation du foyer déjà fragile.Je tourne à 711 euros par mois. On peut vite tomber dans une dépression et en avoir marre. On compte chaque sou. Et à force de se battre, à un moment donné, on est fatigués.” confie Jessica. 

Arrivés en France il y a quatre ans, Elvira, son mari et ses enfants sont demandeurs d’asile. Couturière et chauffeur routier dans leur pays d’origine, le couple ne peut pas travailler. La famille n’a donc aucune ressource pour vivre et tient le coup grâce aux colis alimentaires fournis toutes les deux semaines par Caritas Alsace. “On voudrait travailler, on ne veut pas que quelqu’un paie pour nous. Mais ça, ce n’est pas encore possible.” explique la mère de deux jumelles de 14 ans et d’un garçon de 11 ans. Alors en attendant, Elvira et son mari consacrent chaque semaine leur temps à plusieurs associations caritatives : “Ils [Caritas] nous donne tellement, qu’on se sent redevables. Il faut s’entraider. Et puis il ne faut pas rester enfermé à la maison. Ça nous fait sortir de chez nous et ça nous a beaucoup aidé pour apprendre la langue aussi.

Elvira est sans ressources et bénéficie des colis alimentaires pour elle et sa famille.
© Caroline Alonso / Pokaa


300 000 euros de pertes pour Caritas Alsace cette année

Les bénévoles sont au front de la pauvreté.” reconnaît Olivier Coupry. Les 1 970 bénévoles actifs au sein de Caritas Alsace sont au contact permanent des populations les plus précaires et relèvent avec certitude que le premier besoin des personnes rencontrées est l’écoute. Cela traduit bien là, l’isolement forcé dû à la précarité. L’écoute sera pour nous, à l’origine de toute démarche.” complète de directeur de l’association. Pour répondre au deuxième besoin le plus important des personnes accueillies qui n’est autre que l’alimentation, Caritas propose l’accès à des épiceries solidaires, distribue des bons alimentaires ou bien envoi des colis alimentaires (près de 8 000 en 2019.) Les autres actions de la structure sont tournées vers l’aide au règlement des factures, l’apprentissage de la langue, l’accompagnement scolaire ou encore la fourniture de vêtements.

L’ensemble de ces actions reposent sur la générosité des donateurs, sur les bénévoles et les personnes qui lèguent leurs biens à Caritas. Cette année, l’association a plus que jamais besoin de soutien. Suite au premier confinement, les équipes ont perdu de nombreux bénévoles, jusqu’à 10% pour la plupart. Certaines équipes ne comptaient plus qu’un seul bénévole. Par ailleurs, la situation de crise actuelle a lourdement pesé sur les ressources engrangées par l’organisation d’événements et de fêtes. Ainsi, ce sont près de 300 000 euros sur lesquels l’association ne pourra pas compter cette année pour venir en aide aux personnes en difficulté. Et pour Caritas Alsace, la fin de l’année est particulièrement importante. La période entre octobre et décembre représente environ 40 à 50% des ressources dont la structure dispose à l’année.

© Caritas Alsace


Crise sanitaire : des conséquences à prévoir

À ce stade, le président de la Fédération de Charité Caritas Alsace Jean-Marie Schiffli et Olivier Coupry se gardent bien de prédire avec exactitude l’influence de la crise sanitaire actuelle sur l’évolution de la pauvreté en Alsace. Avec prudence, ils détaillent deux points importants que les équipes ont déjà pu relever. Si nous n’avons pas vu une vague puissante à la rentrée dans nos accueils, nous avons en revanche vu une augmentation sensible des demandes entre 10 et 20%. Il semblerait qu’on soit actuellement dans un moment de croissance plus rapide, mais il est possible qu’il y ait eu un temps de latence.” Le directeur de l’association pointe notamment la distribution des allocations de rentrée parmi les raisons qui justifieraient cette période.Par exemple, au moment de la crise de 2008, les effets de la crise s’étaient produits seulement deux ans après.complète-t-il. Une hypothèse confirmée par Jessica qui explique : “Au début, on repousse encore et encore. On attend toujours le dernier et c’est souvent quand c’est déjà trop tard.” Une chose est sûre pour les dirigeants de la structure, ils craignentqu’on soit au pied du mur.

© Caritas Alsace

Le second point concerne le changement de population. On voit plus de jeunes isolés, certains sortis de prison au premier confinement, plus de personnes qui viennent après avoir perdu leur emploi et donc une augmentation des personnes sans aucune ressource. indique Olivier Coupry. Les travailleurs précaires semblent également être en première ligne. Par ailleurs, l’année 2020 a fait l’objet de beaucoup plus de demandes alimentaires. Un effet corrélé à la fermeture des écoles et donc des cantines selon le directeur. La fermeture des groupes collectifs de cuisine, ou bien des rendez-vous collectifs vecteurs de lien social ont également réduit les propositions de l’association. Un coup dur pour les personnes concernées qui perdent alors la possibilité de créer des liens, un besoin pourtant essentiel pour ces personnes déjà excluent d’un grand nombre de sphères sociales.


Caritas Alsace

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