Le coronavirus est clairement de retour dans nos vies de confinés et cela ne se représente que mieux dans les hôpitaux et les urgences, faisant à nouveau face à une saturation. Le Grand Est, et Strasbourg, s’en tire pour le moment mieux que d’autres régions et s’est tout naturellement porté volontaire pour accueillir des patients atteints du Covid de la région Auvergne Rhône-Alpes, très touchée par le virus. Une jolie preuve de solidarité.
Au tour du Grand Est de faire preuve de solidarité
Lors de la première vague de coronavirus, Strasbourg et le Grand Est en général avaient été très touchés par la propagation du virus. Grâce à un immense effort de solidarité, les hôpitaux de la région avaient pu envoyer pas moins de 330 patients, selon le communiqué de l’ARS Grand est datant du jeudi 5 novembre, vers d’autres régions de France, et même l’Allemagne.
Ce seront donc 10 patients de la région Auvergne Rhône-Alpes qui seront pris en charge par les hôpitaux du Grand Est : il y en aura six à Nancy et quatre à Strasbourg. Le Nouvel Hôpital Civil a d’ailleurs accueilli deux patients ce vendredi 6 novembre, venant de l’hôpital de Bourg-en-Bresse, dans l’Ain.
Une solidarité rendue possible car, toujours selon ce même communiqué de presse, “l’organisation territoriale mise en place dans le Grand Est, permet pour l’instant l’accueil de patients d’autres régions en toute sécurité, avec la prudence nécessaire face à l’évolution de l’épidémie.” Par ailleurs, toujours en anticipation, notre région commence déjà à transféré des patients mosellans vers l’Allemagne, pour “éviter tout risque de saturation”, selon Le Figaro reprenant l’AFP.
Une deuxième vague qui touche tout le monde… mais encore plus l’Auvergne Rhône-Alpes
On ne s’en rend peut-être pas compte mais aujourd’hui, la deuxième vague touche toutes les régions de France. Mais elle touche la région Auvergne Rhône-Alpes un peu plus que les autres. Niveau taux d’incidence, pour la semaine du 27 octobre au 2 novembre, la région a en effet les trois métropoles françaises les plus touchées avec Saint-Étienne, Grenoble et Lyon, avec respectivement 1074,5 cas positifs pour 100 000 habitants, 847,6 cas positifs et 782,7 cas positifs.
Conséquence logique de ces taux d’incidence très hauts – et qui l’étaient tout autant il y a 10 jours de cela – la région se retrouve avec des hôpitaux saturés de partout. La région Auvergne Rhône-Alpes comptait au 5 octobre 6 159 personnes hospitalisées pour le Covid-19. Pour comparaison, le Grand Est en compte pour le moment 1 689. Pour aller plus loin, au 5 octobre, elle a 746 patients hospitalisées en réanimation, soit 17,7 % des patients au total. C’est donc plus que le Grand Est, la Nouvelle Aquitaine, la Bourgogne Franche-Comté et la Normandie réunies ! En comparaison, le Grand Est a pour le moment 218 personnes en réanimation, ce qui équivaut à un taux d’occupation de 46,3 %.
On a eu besoin des autres régions et de nos voisins européens lors de la première vague, désormais, c’est d’autres régions françaises qui ont besoin de notre aide. Strasbourg va donc accueillir quatre patients atteints du Covid de la part de la région Auvergne Rhône-Alpes. Cela ne paraît pas beaucoup mais c’est déjà énorme pour les médecins de la région, qui doivent faire face à une deuxième vague terrible. Un peu de solidarité ne fait jamais de mal, bien au contraire. Elle doit être la base de notre société.
