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À Strasbourg, Emmaüs cherche des bénévoles pour lutter contre l’exclusion numérique

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La période de confinement et la crise sanitaire ont particulièrement mis en lumière l’exclusion numérique d’une partie de la population. Dans ce contexte exceptionnel, le numérique a plus que jamais occupé une place centrale dans le quotidien de tous les Français. Télétravail, réseaux sociaux, demandes d’aides en ligne, ou encore apéro visio entre amis, dans le cadre privé ou professionnel, les ordinateurs et smartphones ont été de véritables alliés. Pourtant, de nombreuses personnes n’ont toujours pas accès ou ne disposent pas des compétences numériques de base. À Strasbourg, l’association Emmaüs Connect accompagne les personnes en situation d’exclusion numérique qui ne maîtrisent pas les codes aujourd’hui nécessaires pour s’insérer socialement. 

Depuis le confinement, l’antenne strasbourgeoise Emmaüs Connect a perdu près des deux tiers de ses bénévoles actifs. Moins de disponibilités, changement de priorités ou bien peur de s’exposer au virus, les raisons sont multiples et font qu’aujourd’hui, seule une trentaine de bénévoles actifs s’investissent, alors qu’il en faudrait le double pour que la structure fonctionne correctement. L’association lance donc à appel à bénévoles et invite les Strasbourgeoises et les Strasbourgeois à s’investir pour aider les personnes en situation de d’exclusion numérique qui n’ont pas accès internet et/ou ne maîtrisent pas cet outil.

© Alex Giraud


En quoi ça consiste ?

Situé rue Kageneck dans le quartier Gare, le point d’accueil d’Emmaüs Connect est le principal lieu de rencontre entre les bénévoles et les personnes en difficultés. En général, il est demandé aux bénévoles de consacrer un créneau de 2h pour effectuer un accompagnement individualisé avec un bénéficiaire. Tout le matériel est évidemment mis à disposition au local. Mais il est également possible de co-animer des formations collectives pour six à huit personnes sur des thématiques précises. Pour Thomas, responsable d’Emmaüs Connect Strasbourg, ces missions en contact direct avec le bénéficiaire, sont sans aucun doute les plus gratifiantes : “Ce sont les missions où les bénévoles s’impliquent le plus et c’est l’occasion de se sentir vraiment utile. Et puis, ce qui est bien avec le numérique, c’est qu’on avance assez vite dans l’apprentissage, donc c’est vraiment stimulant quand on voit rapidement les résultats et la personne évoluer.Ceux qui le souhaitent peuvent également prendre en charge l’accueil, des missions liées à la communication, à la formation des bénévoles, ou encore gérer les partenariats. 

© Nicolas Sailly

L’association tient aussi un point de vente solidaire et y propose du matériel collecté et reconditionné (appareils en tous genres, recharges pré-payés pour téléphones, etc.) à destination des personnes en situation de précarité. Petite précision cependant, inutile de venir déposer du matériel dont vous voudriez vous débarrasser, Emmaüs Connect dispose déjà d’un réseau auprès duquel ses membres se fournissent. Enfin certaines activités peuvent avoir lieu en dehors du local, comme des parcours d’initiation à destination d’un public spécifique, dans les centres socio-culturels ou bien les médiathèques par exemple. En cette période de pandémie, toutes les mesures sanitaires sont évidemment prises afin d’assurer la sécurité des bénévoles et celle des bénéficiaires. Comme partout, port du masque, distanciation sociale et désinfection du matériel sont de rigueur. 


Qui peut être bénévole ?

Tout le monde peut se porter bénévole à condition d’être à peu près à l’aise sur le numérique. Pas besoin d’être un geek ou un informaticien ! Si on sait envoyer un mail, aller sur Internet, effectuer des démarches en ligne, utiliser certaines applications, commander des choses en ligne, si on maîtrise les usages basiques, on a les compétences pour pouvoir accompagner les personnes en situation d’exclusion numérique.” assure Thomas. Bien sûr, il faut aussi apprécier le contact humain, être patient et un poil pédagogue. Il faut donc savoir transmettre de manière simple et synthétique, des compétences numériques de base. Mais les bénévoles qui le souhaitent peuvent aussi être formés notamment sur la pédagogie, les techniques d’animation ou la posture d’accompagnement à adopter.

Du point de vue des disponibilités, l’association est très flexible et s’adapte à chaque bénévole. “Chacun peut s’inscrire et venir quand il veut. On ne demande pas à fixer un créneau régulier. Certains viennent toutes les semaines, d’autres ne viennent qu’une fois par mois, et puis d’autres viennent très souvent pendant une période puis beaucoup moins.” explique Thomas. Pour s’inscrire et gérer son engagement en quelques clics, chaque personne dispose d’un compte bénévole grâce à une application disponible sur smartphone. 

© Frédéric Maigrot
© Alex Giraud


L’exclusion numérique qu’est-ce que c’est ? Et qui sont les concernés ? 

Thomas le rappelle, “En France, 13 millions de personnes sont en situation de précarité numérique. C’est-à-dire qu’elles ne maîtrisent pas les usages ou n’ont pas les équipements nécessaires. On parle aussi d’illectronisme, parce qu’au même titre que savoir lire, écrire ou compter, savoir utiliser le numérique est une compétence nécessaire imposée par la société.” Et contrairement aux idées reçues, l’inhabileté numérique ne touche pas que les seniors. Beaucoup de jeunes ne sont pas équipés car ils n’ont pas les moyens de prendre un forfait téléphonique, de nombreux quadragénaires demandeurs d’emploi n’ont jamais été confrontés au numérique et doivent effectuer des recherches suite à un licenciement. Il peut aussi s’agir de personnes issues de l’immigration, qui ont parfois déjà certaines bases mais qui ne sont pas à l’aise avec les sites à la française. Les profils peuvent donc être très différents et les niveaux de compétences également. 

Chez Emmaüs Connect, chaque bénéficiaire est accompagné de façon personnalisé et en fonction de son parcours. Si nous sommes de plus en plus nombreux à accéder au numérique grâce à un smartphone, certaines personnes n’ont encore jamais eu accès au numérique. Elles ne sont pas équipées en accès internet, n’ont jamais été en cybercafé et ont donc tout à découvrir. “Le parcours d’initiation commence par la découverte de ce qu’est un ordinateur, un smartphone, qu’est-ce que ça veut dire Internet, ou encore qu’est-ce qu’une donnée personnelle, etc.” indique le responsable de l’antenne strasbourgeoise. D’autres personnes auront quant à elles, déjà été en contact avec certains outils, mais seulement pour des usages récréatifs : On accompagne pas mal de jeunes actifs pour un usage plus formel, plus professionnel, comme envoyer un mail, chercher un job ou un appartement.Et pour répondre au mieux aux besoins de chacun, l’association réalise des diagnostics au cas par cas, afin de proposer le parcours d’accompagnement le plus approprié. Thomas conclut : “Le confinement a vraiment mis au grand jour les enjeux liés à l’illectronisme et il y a un vrai enjeu de mobilisation citoyenne sur cette question de l’inclusion numérique qui, pour beaucoup, est considéré comme une urgence sociale.

© Alex Giraud

Envie de devenir bénévole ? Tu peux t’inscrire en remplissant le formulaire juste ici !



Emmaüs Connect  

33 rue Kageneck,
67 000 Strasbourg
Site Internet & Page Facebook



© Photo de couverture : Alex Giraud

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