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Organe K, l’illustratrice qui veut faire de Strasbourg « la ville des petits culs »

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Des petites bouilles étonnantes, des chats cosmonautes, des fleurs à foison et une patte graphique déjà bien reconnaissable : bienvenue dans l’univers psyché d’Organe K. Un « pur produit alsacien » – comme elle se décrit elle-même – qui veut faire de Strasbourg, « la ville des petits culs ». Ouvre bien l’œil, tu croiseras peut-être une de ses dernières créations au coin d’une rue.

Illustratrice, Organe K ? Pas seulement. Sa première casquette : graphiste et webdesigner en freelance. Un « métier passion » qu’elle exerce depuis 8 ans, et commencé dès la fin de ses études à LISAA Strasbourg.

L’illustration, quant à elle, fut d’abord un loisir mais qui prend aujourd’hui « de plus en plus d’importance », surtout depuis le confinement où elle a pu y consacrer davantage de temps. Son « jardin secret » d’alors, très coloré et bien fleuri, s’affiche désormais sur son profil Insta, et dans les rues de Strasbourg, non sans humour, et pour notre plus grand plaisir.

T’as d’beaux yeux, tu sais

En faisant défiler ses dessins, un détail saute rapidement aux yeux : le doux regard de ses personnages. Organe K m’explique qu’il y a « deux teams qui n’arrivent clairement pas à s’accorder. Généralement, les femmes voient des fesses et les hommes, des seins ». Lui donnant « presque envie de laisser planer ce mystère », mais confessant sans attendre que ce sont « des culs » auxquels elle a rajouté « des petites joues rouges qui permettent de souligner ce regard un peu comme si elles disaient : “ Regarde-moi dans les yeux” ».

Elle aime d’ailleurs la surprise, voire la gêne, qui surviennent parfois, à la vue de son travail « alors que, finalement, c’est que des fesses ! ».

Au-delà du clin d’œil humoristique, un vrai point de vue :

« La vue est le sens qui me semble être le plus important, autant dans mon travail que dans mon quotidien. Je pense que notre société sur-stimule notre œil à travers les panneaux publicitaires, les devantures de magasins, la télé, les livres et autres magazines ; et on attache souvent une importance particulière au visuel et à la construction graphique.

Avec la montée en puissance des réseaux sociaux, on est passés d’observateurs passifs à des comportements de stalkers névrosés. C’est fou le temps qu’on peut passer à regarder des profils d’inconnus juste par voyeurisme… L’exposition de soi est contrôlée et ne reflète pas qui on est véritablement ; l’univers est cadré, on choisit ce que l’on veut montrer finalement. On créé et on expose notre bulle parfaite. On passe notre temps à regarder sans voir en fait… ».

À côté de ça, sans trop savoir si elle est, elle-même, féministe, à l’image de sa mère et de sa grand-mère « des femmes libres, drôles, ouvertes d’esprit et pleines de convictions et de contradictions » –, elle aime « placer la femme au centre de [s]on travail, sans prosélytisme et de façon légère mais […] si ça peut amener un questionnement alors c’est gagné ».

“Chaturne” et autres curiosités

Dans son petit monde, on y trouve pas mal de plantes, et de fleurs, qu’elle affectionne particulièrement. Et puis : des chats en orbite, des créatures bizarres, des scénettes qui sortent de l’ordinaire. Bref : un univers spatial, animal, végétal, mais surtout original.

Pas étonnant quand ses deux principales inspi sont Bene Rohlmann à l’ « univers bien barré » et Bang Sangho. « Grande fan » du second, un artiste coréen, elle explique : « graphiquement, c’est tout ce que j’aime. Un univers complètement zinzin où il faut regarder plusieurs fois pour comprendre ce qu’il se passe ».

La recette pour créer ses propres fantaisies :

« La plupart du temps je pars d’une ou plusieurs idées simples que j’imbrique ensemble pour créer un univers un peu zinzin. Je regarde aussi pas mal de collages sur Pinterest, Instagram. Souvent, je divague un peu et je me retrouve à dessiner des petits culs. J’essaye de casser les codes, les notions d’échelles, de m’inspirer de mon quotidien pour arriver à un truc encore plus chelou que ce que j’avais déjà en tête.

Je fonctionne beaucoup par humeur, y a des jours où ma main et ma tête n’arrivent pas à se mettre d’accord et ne veulent pas dessiner. […] D’autres fois, je note par écrit mes idées que je laisse germer de côté et BOUM, d’un coup je suis lancée, et là, plus rien ne m’arrête ! »

©Organe K
Le mur du Graffalgar, customisé par Organe K
©Graffalgar

Et effectivement, plus rien ne l’arrête. Depuis peu, sa main et son imagination ne s’évadent plus seulement sur le papier, et ses créa’ commencent à fleurir dans nos quartiers. Après avoir adoré peindre l’une des vitrines du Graffalgar, elle continue avec le collectif COLORS. Elle s’ « attaque au mobilier urbain », avec un coffret électrique près du parking Rotonde, « histoire de lui donner un peu de vie ».

Pour la suite ? « Quelques débuts de projets », comme des collabs, l’orga’ d’une expo… « Mais mon plus gros projet c’est de faire de Strasbourg, la ville des petits culs ! #Strasbourgmonptitcul <3 », clonclut-elle… Alors : qui l’aime la suive !


Organe K
Instagram
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Sa boutique Etsy

À voir aussi :
Son coffret électrique customisé
[Parking P & R Rotonde – 2 Route d’Oberhausbergen, Cronenbourg]

©Organe K

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