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Que se cache-t-il derrière les murs de la majestueuse église orthodoxe de Strasbourg ?

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“La jolie église verte”, “la perle” : voici quelques-uns des petits noms que les Strasbourgeois attribuent souvent à l’église russe de Strasbourg, ou église orthodoxe de Tous-les-Saints. Situé aux éternités du quartier des Quinze, aux abords du canal de la Marne au Rhin, l’édifice, aussi discret qu’imposant, surprend souvent les promeneurs qui découvrent pour la première fois l’immaculée blancheur de ce majestueux bâtiment. Loin du faste du centre-ville et de ses pierres millénaires, l’église est sortie de terre il y a peu dans un lieu discret, aéré. Un écrin de verdure au bord de l’eau propice à la promenade et à la contemplation. Nous sommes entrés dans ce lieu de culte pour le moins singulier afin de vous en montrer quelques images.

Une église flambant neuve commandée par le patriarche de l’église russe

En 2007, un an avant sa mort, le patriarche de l’Église russe Alexeï Mikhailovitch Ridiger, dit Alexis II, eu l’idée de construire une église russe dans notre ville. Lors de sa visite en Alsace cette année là, il fut surpris de découvrir qu’aucun bâtiment digne de ce nom, célébrant le culte orthodoxe russe, n’existait dans la ville de Gutenberg. Alors, après de nombreuses tractations avec la ville, un appel aux dons et et une longue attente pour trouver un futur emplacement adéquat, le projet fut validé en 2011 et la première pierre fut finalement posée en septembre 2014.

Quatre ans plus tard, en 2018, l’église (dont la conception est attribuée à l’architecte russe Dimitry Pchenitchnikov et au français Michel Arnold) sortait de terre au bord de l’eau. Budget de l’opération ? Onze millions d’euros. Une collaboration franco-russe en grandes pompes pour un bâtiment qui s’élève non seulement pour que les fidèles puissent enfin célébrer leur culte en toute quiétude, dans de bonnes conditions, mais aussi pour sceller, dans la pierre blanche, la belle amitié historique entre deux pays lointains mais néanmoins amis.

Célébration de la consécration de l’église orthodoxe russe de Tous-les-Saints à Strasbourg le 26 mai 2019. © RT France / Youtube

Une grande église pour rapprocher de petites communautés

L’édifice fait partie de l’Église orthodoxe russe, la plus grande Église orthodoxe du monde, qui compte environ 150 millions de croyants à travers le globe. Et Strasbourg n’est pas en reste, car la ville compte également des centaines de fidèles qui se rassemblent pour prier depuis des décennies. En effet, la communauté qui se réunit désormais à l’église de Tous-les-Saints existait bien évidemment avant la construction du bâtiment. Néanmoins les fidèles Strasbourgeois, en manque de place pour célébrer et prier comme il se doit, n’imaginaient pas qu’un tel lieu puisse un jour s’élever au dessus de leur tête. Surtout qu’à Strasbourg, la communauté est assez restreinte par rapport à sa voisine allemande par exemple. Jusqu’à l’arrivée d’Alexis II et de la construction de l’église actuelle, un nouveau souffle bien venu pour cette belle communauté.

Désormais, l’église est bien là et peut se targuer d’être devenue une attraction touristique mais surtout de rassembler chaque dimanche environ 200 fidèles à l’heure de la messe. Des fidèles d’origines russe, biélorusse, géorgienne, kazakh, ukrainienne, bulgare, roumaine ou encore moldave. Des femmes, des hommes et des enfants issus de petites communautés qui viennent se recueillir sous le bulbe de cet édifice qui célèbre le Christ mais aussi la puissance de l’Église orthodoxe russe, à plus de 2500 km de Moscou.

Aussi, avec ses quelques 42 mètres de hauteur, la belle et jeune église construite en un rien de temps peut se vanter de n’être que trois fois plus petite que sa cousine millénaire, la cathédrale Notre Dame de Strasbourg. Une hauteur conséquente pour un bâtiment édifié en moins de quatre ans qui peut accueillir pas moins de 300 visiteurs sous sa nef.

Être vue de loin, rester sobre en son sein

L’église de Tous-les-Saints est pleine de singularités et de contrastes. Son imposante coupole surmontée d’une croix dorée qui semble prête à décoller dans le ciel, ses grandes arches qui lui permettent d’avoir de multiples façades que l’on peut admirer à 360°. Son parterre de fleurs délicatement entretenu, son dôme, ses pierres sans défaut, son jardin parfaitement entretenu et surtout, sa blancheur presque criarde. De loin, à la lumière du soir, on croirait que l’édifice sort d’un conte de fées : il attire le regard et questionne les curieux. Ces dorures, cette couleur verte et toute cette blancheur contrastent avec les bâtiments religieux parfois austères que nous connaissons. Mais ces apparats extérieurs contrastent également avec l’intérieur même du bâtiment.

En effet, l’intérieur de l’église est tout en sobriété. Quelques figures saintes orthodoxes, quelques discrètes dorures, des psaumes, des reliques, des œuvres enluminées, et ce haut plafond brut et imposant. Un intérieur modeste, presque discret.

Voici une infime partie de ce que l’église de Tous-les-Saints avait à nous raconter. Une église orthodoxe qui reste avant tout un lieu de prière et de recueillement. Un espace où les fidèles et les curieux se croisent avec respect et dont il faut préserver la quiétude. Une tenue correcte est donc exigée et un certain silence se doit d’être respecté pour préserver l’harmonie du lieu, afin que les fidèles puissent se recueillir en toute tranquillité.

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