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Strasbourg : défendre les droits de l’homme est-il un combat perdu d’avance ?

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Dans nos sociétés de plus en plus divisées, où le concept même de démocratie semble constamment être remis en cause, il apparaît compliqué de penser sans cynisme que les droits de l’homme n’opèrent plus véritablement comme valeur cardinale. Néanmoins, pour ceux souhaitant confronter leurs points de vue et apprendre, la ville de Strasbourg organise une conférence-débat sur le sujet pour honorer le prix Sakharov 2019, mercredi 18 décembre à partir de 19h. Et comme on est sympa, on t’en dit un peu plus sur le prix, son histoire et la soirée !

Qu’est-ce que le Prix Sakharov ?

Le Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit est octroyé chaque année par le Parlement européen dans notre belle ville de Strasbourg. Il a été baptisé en mémoire du physicien et dissident politique soviétique Andreï Sakharov. Le prix avait été créé en 1988 pour rendre hommage à des personnes et organisations défendant les droits de l’homme et les libertés fondamentales. Pour la petite anecdote, Andreï Sakharov a un deuxième prix à son nom, cette fois décerné par l’American Physical Society depuis 2006. Ce prix-là récompense « le leadership remarquable et/ou les réussites des scientifiques en matière du maintien des droits de l’homme ».

Notre beau Parlement européen. Crédit photo : Jérémie Hertzog

A titre d’exemple, Nelson Mandela, les mères de la place de mai en Argentine, Kofi Annan ou plus récemment Denis Mukwege ont pu recevoir ce prix.

Qui es-tu Andreï Sakharov ?

Mais qui est du coup cet Andreï Sakharov ? Selon l’ami Wiki, il est considéré comme un des initiateurs des travaux sur la réaction thermonucléaire commandée. Il inventa même la bombe H en 1953, avant de travailler à la conception de la Tsar Bomba en 1960, la plus grosse bombe H ayant explosé – faisant 57 mégatonnes et avec un champignon qui s’est élevé à 64km de hauteur. Mais assez vite après cela, il a commencé à se méfier de la prise de pouvoir du complexe militaro-industriel en URSS. C’est le début d’une approche plus critique et réflexive sur le régime soviétique.

RIA Novosti archive, image #25981 / Vladimir Fedorenko / CC-BY-SA 3.0

Par la suite, Andreï Sakharov s’inquiète des conséquences de ses travaux sur l’avenir de l’humanité et tente de faire prendre conscience du danger de la course aux armements nucléaires. Il critique les prises de position des différents leaders de l’URSS – et notamment Brejnev – et entend avertir le monde des dangers d’une puissance soviétique supermilitarisée. Ses prises de position et ses efforts en période de Guerre froide lui valent ainsi le prix Nobel de la Paix en 1975, qu’il ne peut venir chercher car il est assigné à résidence dans son propre pays. Exilé à Nijni Novgorod, surveillé très fermement, il ne retrouvera sa liberté qu’en 1988.

Dès lors, il sera élu député, ainsi que président de l’Académie des sciences, et continuera de présenter des projets pour une Union soviétique davantage fondée sur les droits de l’homme. Et ce, jusqu’à sa mort, en 1989.

Une conférence-débat sur la défense des droits de l’homme

Après cette minute histoire, revenons à notre soirée débat. Cette année, le prix a été décerné à Ilham Tohti pour son engagement en faveur des droits de la minorité ouïgoure en Chine. Économiste, chercheur et militant des droits de l’Homme, il est emprisonné depuis 2014 et purge actuellement une peine de prison à vie.

Crédit photo : Andy Wong/AP/SIPA

La Ville de Strasbourg et le Parlement européen rendent chaque année hommage au lauréat en organisant une soirée-débat. Nommée « Défendre les droits de l’homme, un combat perdu d’avance ? », celle-ci réunira notamment Jewher Tohti, la fille de Ilham Tohti, mais aussi la finaliste du prix Sakharov Claudelice Silva Dos Santos, écologiste brésilienne et défenseuse des droits de l’homme.

Crédit photo : Fabio Nascimento, Greenpeace

Se joindront à elles Jean-Philippe Béja, directeur de recherche émérite au CNRS, Marie Holzman, présidente de l’association Solidarité Chine et Valérie Baud Candau, directrice-adjointe de la Fondation René Cassin-Institut international des droits de l’homme. Le tout animée par Agnès Gaudu, responsable du service Asie au Courrier International.

Dernières infos, la soirée se déroulera à l’Auditorium de l’École des avocats, à partir de 19h. Et l’entrée est libre !


Défendre les droits de l’homme : un combat perdu d’avance ?

Conférence-débat organisée le mercredi 18 décembre 2019, de 19h à 21h

Auditorium de l’École des avocats, 4 rue Brûlée, Strasbourg

Entrée libre

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Crédit photo de couverture : Andy Wong/AP/SIPA

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