Alors que les vacances d’été battent leur plein, le calendrier de l’Union européenne est quant à lui bien différent. Après les élections européennes en mai dernier, c’est l’heure de choisir les grands chefs de tout ce beau monde. C’est la rentrée pour l’UE et il y a de tout nouveaux big boss. En tant que capitale de l’Europe, ça peut être sympa de savoir qui sont ceux qui vont tirer les ficelles ces prochaines années non ?
À travers cette mini série, vous allez découvrir la promo 2019 des dirigeants européens. Allez, on se serre, on se serre pour la photo de classe, on fait son plus beau sourire et on dit : j’aime l’Eurooooooooope. Clic !
Cette semaine, on s’intéresse à Charles Michel, qui a été élu Président du Conseil européen.
Nom : Michel
Prénom : Charles
Age : 43 ans
Nationalité : belge
Parti politique : Mouvement réformateur (MR)
Le binoclard du premier rang, qui a sauté deux classes
Charles Michel est un juriste belge engagé dans la politique depuis son plus jeune âge. Il est le fils de Louis Michel, ancien ministre des affaires étrangères belge et ex-eurodéputé et commissaire européen. Le padre est aussi l’ancien prez d’un parti libéral nommé aujourd’hui le Mouvement réformateur. Et oui, la politique, c’est une affaire de miff.
Député à la Chambre des Représentants à seulement 23 piges, ministre Wallon puis conseiller communal du Wavre, Charly fait rapidement son petit bonhomme de chemin dans les méandres politico-politiques.
En 2007, il devient ministre de la Coopération au développement. Mais il semble s’ennuyer puisqu’il manigance en parallèle une alliance pour dégager Didier Reynders, de la tête du Mouvement Réformateur. Bingo ça fonctionne. Il se présente donc pour lui succéder et est élu prez du Mouvement en 2011 (oui, comme Papounet). Mais du coup, plus le temps pour son job d’extra au gouvernement, il démissionne donc de son poste de ministre.
Il fait son come back au gouv 7 ans plus tard et devient à l’âge de 38 ans, le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la Belgique. Il est alors à la tête d’un gouvernement de coalition de chrétiens-démocrates et de la N-VA (régionalistes flamands). Un gouv plutôt centre-droit quoi.
Et soudain, c’est la merde. Alors qu’il s’apprête à approuver au nom de la Belgique le Pacte mondial sur les migrations en décembre 2018 à Marrakech, la N-VA, mécontente, se barre de la coalition. Alors que son rôle de conciliateur au gouvernement semble être un échec, Charles remet sa démission environ 10 jours plus tard.
Idées défendues :
Charly, c’est un libéral pur et dur. Quand il est à la tête du Gouvernement en Belgique, il privatise des services publics, déréglemente le marché du taff, limite les dépenses publiques et entame une réforme des retraites. On l’aura compris, il est pro-entreprise 4 life.
C’est peut-être même pour cela que notre Manu l’aime tant. Lors d’un entretien en mai dernier pour Le Soir, il a déclaré : “Ses qualités comme son parcours le qualifient totalement pour faire aussi partie des personnes qui pourraient avoir de légitimes ambitions européennes.” Bah dis donc ça en fait des papouilles.
Poste :
Le 2 juillet dernier, il a été nommé président du Conseil européen par les 28 chefs D’États et de gouvernements européens. Mais ce n’est que le 1er décembre prochain qu’il prendra ses fonctions et remplacera le Polonais Donald Tusk pour une durée de 2 ans et demi. Il sera alors considéré comme le principal médiateur entre les gros egos des chefs d’Etats de l’UE et sera chargé d’obtenir des consensus. Un genre de Pascal le Grand Frère en somme, mais sans les muscles et affaiblit par l’échec qu’il a subie dans son propre pays.
Charly, tu prêtes tes feutres à ton voisin et tu enlèves ce barrage de livre, personne ne va te copier.
Caroline Alonso.