Un bar référence situé dans l’une des plus belles rues de la galaxie, un spot dédié aux cocktails fruités et à tout ce qui sent bon l’été. De la couleur partout, un peu de fraicheur et un demi million de bonnes raisons de flâner… pas de doute vous êtes bien « chez Jeannette » aux abords de la rue des Tonneliers. Nous sommes au coeur d’une jolie rue piétonne où curieux et habitués frappent le pavé pour s’installer en terrasse. On profite ici d’un environnement de rêve calme et privilégier, loin du vacarme des voitures et tout proche des ces majestueux bâtiments aux vieilles pierres taillées. Des édifices qui laissent passer un léger courant d’air bien agréable. Le décors est posé, la terrasse est pleine et les verres aussi. On avait envie de vous parler de ce bar pas tout à fait comme les autres, de son esprit et de son authenticité. On voulait mettre en avant ces gens du coin qui le font vivre à leur manière et partagent un certain art de vivre, de croquer un morceau de la carte et de vous donner l’envie de vous y retrouver.
Pourquoi ce nom ? L’histoire de Jeannette et de ses cycleux
Ouvert depuis 2005 et premier bar à planchettes de la ville, cet ancien Jazz club plus connu sous le nom de Piano Bar s’est de nombreuses fois transformé au fil du temps et des saisons. Des transformations qui l’ont amené à devenir ce mythique bar de quartier qu’il est aujourd’hui. D’abord bar à vin puis café concert dédié à la musique et aux sessions acoustiques (notamment rock, rockabilly et musique noire américaine) Jeannette se cherche. Elle sait déjà que la musique et l’esprit des années soixante sera son ADN, mais rien sur les murs ne pouvait le présager, on avait un code génétique mais pas d’identité. Il y avait un esprit mais il fallait se démarquer, donner envie aux gens de poser leur vélo devant le bar et de participer à la fête. Alors ils ont bossé…bossé
« On avait notre identité musicale, on a crée le thème et le décors du bar autour d’elle ».
C’était l’époque des blousons noirs et des yéyés, les trente glorieuses faisaient fleurir de nouvelles envies et de nouvelles cultures, des sous cultures aussi. On entendait les musiques du monde se mélanger dans les rues et les premiers accords de guitare raisonnaient enfin librement. La nouvelle génération arrivait dans l’adolescence, plus libre que ne l’étaient leurs parents. Les groupes de rock laissaient apparaitre leurs premières égéries et avec eux leurs hordes de jeunes groupies. La jeunesse était libre mais elle se faisait un peu chier…
C’était aussi le temps des mobylettes, des pétrolettes comme on les appelait si bien. Les blousons noirs faisaient rêver les jeunes adultes avec leurs grosses lunettes et leur Harley, et ces envies ont crée des frustrations, et ces frustrations ont crée une nouvelle sous culture, notamment celle des « cycleux ».
Le cycleux c’est toi, c’est moi, c’est tout le monde en fait. Tous ceux qui lors de leur adolescence ont trainé dans les rues en chevauchant leur bécanes tremblantes ou leurs vélos sans but précis. Les petits mecs de patelins qui n’avaient pas d’heure pour rentrer, qui crachaient sur le sol en fumant fièrement des clopes subtilisées à leurs parents déjà endormis. Tous ces mecs qui jalousaient les blousons noirs et leurs grosses cylindrées en arborant eux aussi (et en toute saison) leur joli Perfecto.
Une époque, un décors, une ambiance qui inspire…
Mais Jeannette dans tout ça ?
Jeannette ce n’est autre que la plus belle fille du village, celle qui laisse planer un profond silence lorsqu’elle passe dans les rangs. Jeannette c’est celle dont tout le monde parle mais que personne n’approche, c’est la top modèle de tout une ville ou de tout un village, celle qui rend docile même le plus gros des caïds du terrain de foot. Celle que les petits cancres de la classe matent à travers la vitre
Jeannette et les Cycleux c’est tout cela : un clin d’oeil plein de mélancolie (et non pas de nostalgie) à cette époque heureuse où les mecs roulaient des mécaniques pour dragouiller les filles aux robes à carreaux. Des carreaux que l’on retrouve sur les nappes des tables de la terrasse, ambiance bucolique, roulades dans l’herbe et petit picnic.
JEANNETTE + LES CYCLEUX : le nom était trouvé
Désormais l’esprit du bar dégage une réelle identité, l’appartenance à une époque et à un style de vie bien précis qui a heureusement traversé les générations. Un style léger et insouciant où les bonnes choses font partie intégrante de la journée et du plaisir. On va bosser en vélo les cheveux au vent mais avant de rentrer on va se faire un petit kiff, un petit cocktail et une bonne vielle planchette.
Derrière le bar : Sophie, Jeremy, Maxime, Agathe ou encore Joseph (désolé je n’ai pas tous les noms). Une bonne vielle famille de cycleux qui fait tourner la baraque depuis 14 ans. Chacun est à un poste précis et le système est parfaitement rodé. L’ambiance est légère et bonne enfant mais en cuisine et derrière le bar rien n’est laissé à la merci du hasard. Les produits proposés demandent du temps et de la préparation, pourtant vous serrez rapidement servi, et avec le smile s’il vous plaît… on sait déconner mais on aime le travail bien fait.
Leur crédo : Les cocktails création et les planchettes. Chez Jeannette on utilise des alcools de qualité pour créer des cocktails savoureux, d’une rare fraicheur et avec un véritable équilibre des saveurs. Spritz, Mojitos en pagaille, Margaritas, Spritz, Gins ou spiritueux du moment, chaque cocktail offre plusieurs variantes pour que chacun retrouve son plaisir perso et sa madeleine de Proust (bien joué avec les framboises). Les planchettes et la petite restauration sont également mises à l’honneur. Fromages, salades, charcuterie, tapenades ou encore knacks, on y retrouve les classiques et des propositions plus originales, toutes faites maison s’il vous plait !
Les spécialités
Les cocktails (entre 7,00 € et 12,50 € hors happy)
- Mojitos gingembre, Mojito fraise, Mojito Pims, Mojito Bombay Safire
- Spritz, Spritz au Saint Germain ou au Martini
- Gin Fizz, Caïpirinha, Negroni etc..
Les planchettes à composer soi-même :
- 8 ingrédients 16,00 €
- 4 ingrédients 9,00 €
Nos kiffs
- Les cocktails sont vraiment à tomber, en particulier les mojitos
- L’emplacement est génial en particulier pour la terrasse : une rue historique, pas de bruit, un décor des plus parfaits, les copains… on est au top !
- L’happy est vraiment intéressant (Spritz à 5,50 €, mojitos à 7,00 €…)
- L’ambiance y est particulière, elle mêle l’esprit un peu rock et léger des années 50 et 60 à un esprit champêtre et bucolique, c’est un lieu plein de contrastes très féminin et en même temps « macho gentil ».
- Le bar s’engage pour une consommation plus raisonnée et éco-responsable (pailles en carton et composte ont été adoptés)
- Le bar est ouvert en continu
Mais…
- Hors happy attention aux prix de certains cocktails, sinon l’addition grimpe vite.
Les petits Tips Pokaa
- Envie de fraicheur et de cocktails de qualité, tu sais désormais où aller
- C’est un spot parfait pour venir bouquiner à tout moment de la journée
- Plusieurs petites propositions « se cachent » dans la carte, elles ne sautent pas aux yeux : gaspacho, milkshakes, café gourmand, desserts ou encore « huile pour moteur 2 temps ». À vous de faire la chasse aux trésors
- Des concerts et des tournois de baby sont organisés (ce dimanche 9 juin c’est concert acoustique et le 19 c’est tournoi de baby). Toutes les infos sur la page Facebook
Le mot du patron (Joseph)
MOBYLETTE ET ROCK AND ROLL !
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Jeannette et les cycleux
30 rue des tonneliers
0388230271
Ouvert du dimanche au samedi de 11h30 à 1h30 et le vendredi et samedi de 11h30 à 2h30
La page Facebook