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Au Cambodge, j’ai troqué la cathédrale contre les temples d’Angkor

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Après un tour de deux mois en Thaïlande, suivi d’un mois de crapahutage au Laos, je me suis lancée vers le Cambodge et ses merveilles…

Il fait encore nuit à Siem Reap. Le sommeil a été court, mes cheveux épars collent à ma nuque. Les nuits sont moites dans cette adorable ville du Cambodge. Je m’éveille difficilement à la mélodie du réveil, la même qui retentissait à Strasbourg lorsque je devais me lever pour travailler. Sauf que cette fois la raison est tout autre. Ce réveil porte une émotion, de celle que l’on ressent lorsque l’aube annonce un événement important, un émerveillement d’enfant. Il me rappelle ces nuits d’août lorsque j’étais petite, quand ma mère me réveillait aux aurores en me murmurant délicatement « lève toi ma chérie , prend ton doudou et monte dans la voiture. » Nous partions toujours en vacances tôt, sillonnant les routes encore désertes, les valises dans le coffre et les yeux ensommeillés mais ouverts, exaltés par une bouffée de liberté qui soulève le ventre.

Maisons sur pilotis aux alentours de Siem Reap

Ce matin j’ai 27 ans, mais cette journée porte mes sept ans. Je me lève dans cette chambre simple mais fonctionnelle dont nous avons élu domicile pour quelques jours. Depuis trois mois, je n’ai plus de chez moi. J’ai décidé de quitter mon cocon, ce qui faisait un peu de mon identité, laissant place à des lieux neutres où sont passés des centaines avant moi, ne laissant qu’une empreinte invisible. J’ai appris à mettre ma vie dans un sac qui va de ville en ville. Une excitation enfantine m’anime, je sors dans la nuit douce, on peut y voir mes yeux qui brillent.

Le tuk-tuk que nous avons réservé pour la journée mes amis et moi, nous attends devant notre guesthouse, conduit par un homme aux traits bienveillants. Nous avons demandé à Pria rencontré la veille d’être notre chauffeur pour la journée ; séduits par la gentillesse et la lumière qui se dégagent de lui.

Sur la Route

Il est 4h30, nous prenons la route dans cette ville où je me sens un peu chez moi depuis l’instant où j’y ai déposé les pieds. Il y a des endroits comme ça parfois qui nous parlent plus que d’autres, qui nous attachent dès le premier regard, Siem reap en fait partie. Peut être parce que la colonisation lui a laissé des signes de mon pays. Peut être qu’inconsciemment elle m’est familière. J’ai toujours aimé les villes de nuit, les villes endormies, qui se désankylosent lentement de leurs journées surchargées.

Le répit est de courte durée, tandis que nous sortons du centre ville et que nous longeons un palace dont la taille nous laisse bouche bée, un tuk-tuk nous dépasse, reportant notre attention sur la file grandissante de véhicules nous précédant, telle une chenille ondoyant dans la nuit. Visiblement, nous ne sommes pas les seuls à avoir rendez-vous avec un chef d’œuvre de l’humanité.

Les temples d’Angkor, un site archéologique de 5 fois la taille de Strasbourg.

S’étendant sur 400 km2 couverts en partie par la forêt, le site archéologique d’Angkor accueille plus de deux millions de visiteurs par an, en faisant le site touristique le plus visité du Cambodge. Il est possible d’aller de temple en temple en scooter, vélo ou tuk-tuk pour ceux qui comme moi se la joue princesse en char romain sans les chevaux mais avec des chevaux (sous le capot). Ahaha.

Ruines d’Angkor

J’entends d’ici les exclamations de mépris : « bouuuh la pseudo grande sportive qui voyage en tuk-tuk ». Cependant, il faut savoir qu’en une demie journée nous avons marché vingt kilomètres rien que pour visiter l’intérieur et les alentours des temples, donc à moins d’avoir des projets d’Iron Man, il vaut mieux prévoir un moyen de transport motorisé pour se déplacer sur le site. Nous avons vu des temples sublimes, dont Ta Prohm sur lequel des arbres et racines se mêlent aux vieilles pierres dans un méli-mélo digne d’une œuvre d’art, signée Mère nature. Le temps semble y avoir été figé. Moi qui est toujours adoré les Indiana Jones, j’avais l’impression d’être à la recherche d’un trésor perdu.

Oubliés des hommes, les temples étaient enfouis sous une végétation luxuriante jusqu’à ce qu’un explorateur FRANÇAIS Henri Mouhot, les redécouvre en 1860 et les fasse connaître au monde entier. Aujourd’hui, le temple le plus renommé du site, Angkor Wat (Prasat Angkor Vat), accueille chaque matin des milliers de personnes levées au milieu de la nuit, afin de ne pas louper le lever du soleil sur ses façades.Il s’agit de l’un des plus grands édifices religieux au monde. Des douves de 1,5 kilomètres entourent ce temple aux dimensions colossales.

Mais qui a eu l’idée de construire un édifice aussi ENOOORME ?

C’est là qu’on en arrive à la petite histoire en mode trahisons et manipulation à la Game of Thrones comme on les aime.

Synopsis :

Il était une fois un roi au nom à coucher dehors qui régnait sur l’empire khmer. Alors que celui-ci connaissait une période de guerre civile et de troubles, le pauvre roi avait bien du mal à remettre de l’ordre au sein de son empire. C’est ainsi que cinq ans plus tard son ambitieux neveu, rêvant de dominer le vaste royaume, lança une attaque contre son oncle, qu’il tua de ses mains (Bouh neveu indigne!). Il usurpa le trône et exerça le règne le plus ambitieux de l’empire khmer (couillu le gamin).

Durant l’empire khmer, chaque roi faisait construire un ou plusieurs temples. Or pour asseoir sa légitimité, Suryavarma II décida de construire non pas un temple, mais le PLUS grand temple jamais construit ! On considère qu’une armée de 300 000 ouvriers et 6000 éléphants participèrent à sa construction (sans pression) qui dura quand même 37 ans. Faut pas être pressé. Finalement, même si le bilan de ses conquêtes reste mitigé, le roi a laissé derrière lui un héritage de taille, internationalement reconnu, et qui a même été le décor de nombreux films, dont Tomb Raider ou in the Mood for Love. <3

Bref, vous l’aurez compris, je trouve qu’il règne sur Angkor une atmosphère de sérénité et de magie et je recommande d’aller visiter cette merveille architecturale.

Cependant, j’insiste sur le fait que le Cambodge regorge de mille autres choses à aller voir. Ne serait-ce que les dauphins d’Irradawy à Kratie, une espèce en voie d’extinction dont quelques spécimens évoluent encore dans le Mékong. Ou encore Mondolkiri et Ratanakiri au nord, où j’ai dormi dans une famille formidable, avant d’aller passer deux jours dans la jungle (ça m’a rappelé nos jeux d’explorateurs avec mon cousin quand on était gosses, sauf que là c’était en vrai).

Marché cambodgien

Les fermes de vers à soie, le tissage traditionnel (je me débrouille pas mal, reconversion envisageable), les fermes de lotus. Un peu moins sympa, mais à voir absolument, le S-21 et les Killing Fields à Phnom Penh, qui illustrent les atrocités subies par les cambodgiens durant le régime des khmers rouges. Kampot, charmante, petite ville, et ses plantations de poivre (le meilleur au monde) ou encore Kep et son marché au crabe. Et pour finir sur une note de paradis, Koh Rong, île aux plages de sable blanc et aux eaux cristallines.

Koh Rong

Quelques trucs WTF au Cambodge.

  • Il n’est pas rare de croiser des types qui se baladent avec le T-shirt relevé sur leur petit bidon. Du genre « allez on va lui prendre l’air un coup ». C’est souvent quand ils viennent de manger (nous on ouvre la braguette, eux ils lèvent le T-shirt. Ce doit être un truc comme ça.)
  • Lorsqu’on mange avec les baguettes, il ne faut jamais les piquer verticalement dans un bol de riz, car cela peut faire référence à l’encens que les cambodgiens font brûler pour leurs ancêtres.
  • J’étais au Cambodge lors du nouvel an chinois, et les habitants de la ville était entrain de faire brûler des papiers dans une sorte de poubelle devant chez eux. En fait, sur les marchés, on peut trouver des stands entiers de vêtements en papier, de divers objets en papier et aussi de faux argent. Les bouddhistes achètent ces éléments puis les brûlent afin que dans l’autre monde leurs ancêtres aient de quoi s’habiller, téléphoner, subsister à leur besoin etc. Eskimo mon copain thaïlandais m’a écrit : «  le jour du nouvel an, on brûle tous une voiture, un I-phone, de l’argent, des vêtements en papier pour nos ancêtres. En ce moment, c’est les embouteillages au paradis ».
  • Au Cambodge, tout comme en Thaïlande, on allume un cierge à l’église, non pas pour nos morts, mais pour soi même. Allumer un cierge, aide à s’éclaircir l’esprit, à y voir plus clair.

To be continued …


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Mother of Gekko, Queen of green curry, princess of tuk tuk, perdue pour un an en Asie.[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_single_image image= »37038″][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_zigzag][/vc_column][/vc_row]

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