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Au Coin Des Pucelles, la petite Winstub qui réchauffe l’estomac des strasbourgeois

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Au Coin Des Pucelles, c’est une adresse qui semble avoir été toujours là, figée dans la pierre, elle fait partie du décor. Comme le froid glacial strasbourgeois ou la statue de Gutenberg vissée près de Môman, on croirait que l’enseigne a traversé le temps et les générations. Située sur la rue des pucelles, la petite Winstub est discrète et rustique à souhait, avec sa façade boisée, ses petits carreaux fumés et les décorations de la devanture qui accompagnent la marche des passants depuis des années. Pour découvrir un peu plus le lieu et les Hommes qui font tourner la baraque, il faut pousser le rideau, se faufiler, s’intéresser et c’est ce que nous avons fait, avec une bonne dose de curiosité.

Visuellement, de l’extérieur, la façade est très rustique et j’aime voir ce genre de devanture à l’ancienne dans une ville historique comme la notre. Ici on ne parle pas de “concept” mais juste d’authenticité.

Lorsqu’on passe la lourde porte en bois, on est tout de suite emporté par l’ambiance conviviale de l’unique salle séparée par d’imposantes poutres vernies. Bien visibles, elles divisent l’espace “cuisine” et la salle. La cuisine étant en partie visible, on vit un peu le service de l’intérieur : au moins si on se trompe sur ta commande tu vas le remarquer à la criée. Personnellement, j’aime cette proximité.

L’accueil est vraiment agréable, pas de prise de tête. Le gérant, un monsieur barbu et tatoué de la tête aux pieds, nous propose avec légèreté de choisir n’importe quelle place et de faire comme chez nous. Le look est en décalage total par rapport au style de l’établissement – on adore le mélange des genres. Quand tu as le sourire et que tu es si bien accueilli, la vie est tout de suite plus douce et l’échange plus facile.

Les boiseries, omniprésentes, diffusent la chaleur dont on a besoin en cette période glaciaire. Le rouge, la couleur et non le vin, ajoute quelques degrés et fait tomber le gilet. Les arches que les poutres surmontent ainsi que les vitraux colorés, donnent un petit coté “maison du seigneur“. Néanmoins ce n’est pas ici que je vais me repentir, (la gourmandise étant un vilain péché, bouuuhh).

Le menu n’est pas angoissant, tu ne vas pas te perdre dans une ribambelle de plats proposés. Une carte simple avec peu de références est pour moi un signe que le restaurant maîtrise ses plats. Ici, vous aurez le choix entre 5 entrées et 6 plats (à la carte). Personnellement ça m’empêche d’avoir des angoisses et de sueurs froides quand je me noie dans les propositions.

A la carte ? De l’Alsace en barre, en sauce ou en salade. Entre terrine de foie gras, escargots au Riesling et Presskopf en entrée, Jaret de Porc au Picon, tête de veau et gratin de Kneples au Munster en plat principal, votre coeur va forcement balancer, comme le gras des cuisses sur votre vélo cet été. Les tarifs varient entre 7,50 € et 18,90 € pour les entrées et de 16 € à 23 € pour les pats. Les suggestions elles, écrites à la craie sur les tableaux accrochés ici et là, grimpent jusqu’à 27 €. Le sanglier à lunette semble vouloir nous guider.

Ca y est, on a fait notre choix : “On va partir” (je hais cette expression mais elle est pratique) sur un Jarret de porc fermier d’Alsace, braisé au Picon bière à 18,50 € et une poitrine de porc grillé à 17,50 €. En passant, WordPress me souligne le mot “Picon”, quelle inculture.

En ce qui concerne les breuvages, je remarque vite que des tableaux proposent également des suggestions écrites à la craie et placardées sur les mûrs : d’un coté le blanc et de l’autre le rouge. Étant dans l’incapacité de faire un choix, je me laisse tenté par les suggestions de notre sympathique hôte. En grand fan des vins du sud ou plus particulièrement du Sud Ouest comme les vins de Cahors, on me propose un Costière de Nimes Clos des Boutes de 2016 (5,50 € le verre)– UNE TUERIE. Mon acolyte se verra conseiller un Pinot noir à qui ne fut pas à la hauteur des attentes, et surtout du prix (6,20 €).

Les plats arrivent et dans un premier temps on peut dire qu’ils sont beaux : le Jaret est bien luisant, il ne peut évidemment pas être véritablement sublimé, c’est une pièce entière braisée et les “Spaetz” sont disposés dans une petite cassolette toute mignonne. La poitrine de porc grillée quant à elle est proposée avec un visuel vraiment léché, c’est beau et le fumet du romarin est surprenante dans ce genre d’enseigne.On dirait le sud“. Elle contraste avec les odeurs des plats tradi du nord et me rappelle étrangement ma grand mère qui a su allier la cuisine du sud avec celle de l’Alsace une fois “expatriée”. C’est un mélange des genres qui, à l’odeur, semble bien matcher, on va attendre de déguster pour se prononcer.

Tout est sur la table, Jaret Ok, Porc grillé Ok, vin Ok, on est prêt à attaquer.

Le Jaret est tendre à souhait, le glaçage au Picon apporte une touche sucrée intéressante qui se marie bien avec la tendresse de la pièce à la cuisson parfaitement maitrisée. Tendre à l’intérieur et croustillant à l’extérieur. Pour info, le Picon est composé de caramel ET de sirop de sucre, on croirait presque une sauce au miel. Ambiance sucrée/salée. Les spaetzles sont bien tendres et bien revenus dans du beurre, comme on les aime, simple et efficace, rien ne sert de modifier un Best-Seller.

Concernant la poitrine de Porc grillée, on peut dire que la proposition est plus recherchée. Le visuel étonne sans vouloir en faire trop. Le porc n’étant pas une viande noble et plutôt bon marché, le cuisinier à voulu apporter de la couleur à son plat et aussi de la texture, et quelle réussite… En effet, on pourrait couper le porc à la cuillère, la cuisson (très lente selon moi) apporte une légèreté et une tendreté impressionnante. On remarque aussi que le porc a du être heureux, bien élevé, poli et très doué à l’école, le goût est au rendez-vous et sa couleur en dit beaucoup sur sa qualité. Les petits légumes qui l’accompagnent sont aussi tendres que les bisous de mamie. En fait, je ne sais pas si je dis cela parce que j’ai mes souvenirs d’enfance qui ressortent mais on dirait presque du lapin en un poil plus salé et surtout en moins mignon. Effet madeleine de Proust.

En accompagnement, dissimulés au fond de l’assiette, une palette de légumes de saison, radis gris japonais, panais, carotte rouge, navet et de si petites pommes de terres qu’on peut les croquer toute entière, avec la peau bien sûr. Tout ce beau monde plein de couleurs légèrement assaisonné de miel et de romarin en premier plan. Au fond de l’assiette, ce qui semblait être un fond de viande qui à mon avis devrait être commercialisé en litre.

Parlons sucré désormais. Les restos sans dessert c’est comme un anniversaire sans cadeau. Je le pense pas du tout mais je trouve la phrase sympa. En réalité je n’avais juste pas mangé à midi pour pouvoir enchainer avec le sucré. Le résultat s’est traduit par la commande d’une “dacquoise noisette crémeux chocolat café” et d’une crème brulée. J’ai pris ce dessert au nom compliqué car je ne savais pas ce que c’était. Si tu veux tout savoir, la dacquoise est une pâtisserie du sud-ouest constituée de trois disques de pâte meringuée aux amandes. Le résultat est selon moi assez décevant, le dessert manque de texture et de saveur, c’est très simple et un poil sec. La crème brulée est elle aussi une déception, l’effort était là mais le goût d’oeuf trop prononcé et la texture trop épaisse. C’est dommage mais pour moi les desserts sont un “détail” dans ce genre d’établissement.

Pour conclure, on s’en sort pour 65 € ce qui au vu du rapport qualité prix semble honnête. On peut dire que Le Coin Des Pucelles a été une bonne expérience. Pour être honnête, je ne m’attendais pas à avoir de surprise. Lorsqu’on pousse la porte d’une enseigne tradi comme celle-ci, c’est justement pour ne pas avoir de surprise et déguster un plat qu’on connait ou qui a fait ses preuves. En effet, on sait souvent ce qu’on va retrouver dans ces établissements, lorsqu’on arrive en caisse en faisant le bilan on se dit souvent : “Bon ben pas de surprise c’était sympa“. Mon amie et moi avons eu le sourire du début à la fin et j’ai l’impression que c’est essentiel. Lors de cette expérience, j’ai donc eu la surprise d’être surpris.

Les + 

  • L’accueil et le service vraiment extra
  • Le sens du détail du cuisinier
  • Le coté local, assumé de la salle jusqu’à l’assiette
  • Les sauces !

Les – 

  • Les desserts
  • Le prix de certains plats ou vins au verre

Au Coin Des Pucelles 

12 Rue des Pucelles
67000 Strasbourg

Le site internet du Restaurant
La Page Facebook de la Winstub


Facebook le coin des pucelles

 

Écrit par :
Ils sont Strasbourgeois, discrets et experts dans leur domaine. Nos testeurs scrutent tous les spots de la ville et partagent leurs expériences sans perdre de temps !
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