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Avec ces Strasbourgeois qui avaient 48h pour créer un jeu-vidéo

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Ce weekend au Shadok, près de 130 strasbourgeois étaient en compétition avec des gens dans le monde entier. Ils étaient réunis pour la Global Game Jam, un événement international de création de jeu-vidéo.

Vous connaissez peut-être le concept de hackathon (on ne parle pas de poisson promis). Pour les noobs, ça consiste en un rassemblement de développeurs qui travaillent sur un même projet dans un laps de temps imparti. Il y a des hackathons sur la technologie financière, médicale, la réalité virtuelle… et évidemment, les jeu-vidéos.  En l’occurrence, la Global Game Jam est un hackathon un peu particulier puisque c’est sans doute un des plus gros événements du monde entier.

Pour les dix ans de cet événement, 42 800 jammers ont fabriqué 8 597 jeux dans 803 sites différents dans 108 pays. A Strasbourg, organisé par l’association Alsace Digitale et l’école Epitech (l’école Ludus n’a pas pu participer cette année), cette réunion d’étudiants, de passionnés et de professionnels a permis la création de 26 jeux.

Catherine Mosser d’Alsace Digitale : « Il y a un aspect « transgénérationnel, de transmission (on est dans le thème  !) de savoirs, échange et mélange de compétences… C’est très intéressant pour les étudiants parce qu’ils sont en contact avec des professionnels. C’est une expérience très constructive vis-à-vis du monde professionnel. L’échange va dans les deux sens: les professionnels y trouvent aussi leur compte en networking, mais ce n’est pas l’objectif, ici on vient d’abord pour s’amuser et créer des jeux ! »

Comment ça se passe une GGJ ?

Vous imaginez des ados boutonneux, de jeunes barbus, et des têtes à lunettes qui se plongent dans le noir en mangeant des chips accompagnées de breuvages énergisants ? Vous n’êtes pas si loin de la réalité. La seule différence c’est que là, ils sont ici pour se rencontrer, former des équipes et qu’ils ne correspondent pas tant que ça aux clichés que vous pouvez imaginer (bientôt ils contrôleront le monde).

Développeurs, graphistes, game designers, musiciens et même communicants ramènent leur matériel, s’installent et écoutent plus ou moins sagement la vidéo de présentation qui annonce le thème de cette année. Après une bonne demi-heure de power point et une vidéo loufoque où un nombre incalculable de sponsors s’enchainent, on apprend enfin le thème que devront adopter les jeux: Transmission. Si une grosse communication en ligne est mise en place tout le long du weekend avec des hashtags spécifiques (#GGJ2018 #GGJSXB) et un livestream Twitch, les participants n’ont pas le droit de faire fuiter le thème sur internet, parce qu’à l’autre bout de la planète, à Hawaï, décalage horaire oblige, ils ne recevront le thème que le samedi matin à 6h, heure française.

« Dès que le thème est annoncé, tu as énormément d’idées qui fusent dans tous les sens. Transmission ça veut vraiment tout dire… De savoir, de signal… ça peut être aussi un rouage, ça peut parler de voiture, d’énormément de choses en fait. » – Nishan Seebaruth de l’équipe Eleven et président de l’émission la Chronique du Geek sur RBS.

Certaines équipes sont déjà formées avant même le lancement. Pour les autres, chacun reçoit une casquette colorée en fonction de son domaine de compétence. Les gens discutent, se rencontrent et complètent les équipes qui vont jusqu’à 11 participants (certains décident de la jouer solo ou en duo). Chaque équipe se voit attribué un espace de travail sur les deux étages du Shadok. Les sacs de couchages se déplient, les composants s’assemblent, les bières se décapsulent, les tours s’installent et des câbles se branchent.

L’équipe n°14 se retrouve dans un petit sas fermé de tout bruit extérieur. Un avantage certain en terme de concentration et d’isolation, mais assez serré et sans climatisation, du coup, les gouttes de sueurs perlent déjà sur les fronts des 10 membres de l’équipe nommée « Eleven » (leur 11e membre travaille depuis le Japon !).

Elle est composée de jeunes professionnels: Arts : Franck Imhoff – Jordan Masserann – Simon Frenay // Audio : Jeremy Touitou // Design : Gilles Noeppel //Development : Alain Shakour – Alexis Thiebaut – Guy Brion // PR : Nishan Seebaruth

L’ambiance est à la fois électrique et détendue. Il n’y a pas de véritable enjeu, pas grand-chose à gagner (quelques petits goodies), mais tout le monde veut faire de son mieux et surtout réussir à rendre un jeu beau et fonctionnel dans le temps imparti. Pour l’équipe Eleven, l’objectif est un peu différent : le but qu’on a nous avec la team, une fois que le jeu est fini et en ligne sur le site de la Global, c’est de continuer à le développer et de le sortir sur plateforme mobile, console et/ou pc ».

Une fois que tout le monde se connaît un peu mieux et que les ordinateurs sont installés, chacun a eu le temps de « process » le thème. C’est l’heure de mettre en commun pour un brainstorming. Pour la team Eleven, il est allé très vite et tout suite on enchaîne sur la conception du jeu.

Ensuite, c’est au tour des graphistes de jouer. Avec très peu de sommeil, ils dessinent sans relâche jusqu’au lendemain matin. Une fois l’univers visuel ébauché, les développeurs s’attellent à créer l’architecture informatique du jeu que l’équipe a théorisé auparavant. Quelques pauses permettent de discuter avec les autres équipes pour voir l’avancement du projet de chacun. Une bouffée d’air en passant chercher à manger à Rivetoile, une partie de Street Fighter et c’est reparti. Pour l’équipe Eleven, ça avance bien. Le jeu est fini et jouable dans la nuit du samedi. Le dimanche avec des petits yeux, il ne reste qu’à le nettoyer des différents bugs qu’on repère en ponçant les 5 niveaux codés. Le jeu « JoinBots » est né. C’est un petit jeu de plateforme 2D où l’on incarne Joi & Jon, deux robots liés par un laser.

A 15h le dimanche, la toute dernière version du jeu est téléchargée sur une plateforme commune et les jurys passent dans les rangs pour voir des démos des différents jeux. Aucun commentaire, aucune question pour l’équipe Eleven : « On n’a pas grand-chose à vous dire » et c’est plutôt bon signe. L’équipe est contente de son rendu et décide d’aller boire un coup pour fêter ça.

Les résultats étaient annoncés au Shadok hier soir. Un membre du jury et un étudiant d’Epitech remettaient les prix :

  • Coup de cœur du Jury : Completely Legal Creature Massacre
  • Respect du thème : Final Translation
  • Jeu le plus abouti : The Messenger
  • Jeu le plus délirant (ils ont gagné des choucroutes) : Orange Sanguine
  • Meilleure Réalisation : JoinBots

Les jeux étaient disponibles à l’essai au public accompagnés d’un petit buffet. On joue avec des manettes, des claviers et même des cartes (des jeux de cartes et de plateau ont aussi été créés !).

Rassurez-vous, vous pouvez retrouver les jeux des concurrents sur le site de la Global Game Jam (tous les jeux strasbourgeois ici) et vous pouvez les rencontrer jeudi 8 février prochain au Meltdown, où certains jeux devraient être disponibles à l’essai.


Global Game Jam 2018 Strasbourg

Au Shadok, organisé par Epitech et Alsace Digitale
Soirée After au Meltdown Strasbourg

Le Jeudi 8 Février


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