Bienvenue sur le site de Pokaa.fr

Votre navigateur est obsolète.

Merci de le mettre à jour pour voir le site correctement

Mettre à jour

Recherche

Lance une recherche dans les articles ou vidéos parmi l’ensemble des publications de Pokaa.

Publicité

Mon premier Noël loin de Strasbourg : en Thaïlande, pas de sapin penché

4.4k Lectures
Publicité
Publicité

[vc_row][vc_column][vc_column_text]

Depuis mon premier article, trois semaines se sont écoulées et voilà maintenant un mois et demi que je crapahute gaiement en Thaïlande. De Bangkok aux îles du sud, en passant par Krabi, en repassant par Bangkok (bah oui Eskimo est attachant), en repartant pour les montagnes du Nord : j’ai beau chercher, mais non, impossible de trouver un sapin digne de la place Kléber. Alors oui vous m’enviez peut-être tous avec mes photos de plages paradisiaques, mes plongées, mes virées de motocross en montagne, mes treks dans la jungle… Mais moi je rêve d’un Mannele bordel !

Mais bon, j’adore voyager, j’adore ce sentiment de liberté et puis la découverte continuelle, les rencontres incessantes de gens dans le même état d’esprit que moi – en même temps on est en voyage alors on ne va pas faire la gueule. C’est léger, c’est le mélange des cultures, tout est plus rapide et plus intense. On oublie très vite quel jour on est, l’heure qu’il est… c’est l’abandon total de soi.

Mae Salong

En même temps la seule chose à laquelle tu as à penser, c’est où je dors, qu’est-ce qu’on mange et où va-t-on aujourd’hui ? Et la Thaïlande, c’est vraiment le dernier endroit où tu risques de mourir de faim, vu que tu as de la street food absolument partout et à tout heure. Bon déjà ce surenchérissement de bouffe fait que je mange 15 fois plus, mais parfois il arrive qu’il me donne limite envie de vomir. Trop d’odeurs, trop d’étalage. C’est comme si tu venais de manger une choucroute pour dix et qu’on te remettait une knack sous le nez.

Pour dormir, c’est pareil, y a des guesthouses de partout, pas la peine de s’inquiéter ou de réserver à l’avance, y aura toujours un endroit pour t’accueillir. Le temps passe si vite ici, que je n’ai pas vraiment le temps d’avoir le mal du pays. Mais de temps en temps avec les backpackers, on se parle de ce qui nous manque de la France.

Dans le top du classement, nous avons :

  • Le fromage
  • Le vin
  • Le pain (ça fait très chrétien)
  • Un bon cordon bleu
  • Des carbonaras

Et puis pour ma part, on ajoutera la tarte flambée, la meilleure des potées alsaciennes (spéciale dédicace maman), et les bredeles, et les spaetzeles et les manneles. J’ai même appris à des thaïs à dire  « s’gehlt ». Alsace représente.

Bon après il faut relativiser : ici, je mange des mangues fraîches, de l’ananas, de la papaye et des bananes qui n’ont vraiment pas le même goût que chez nous. Et puis la coco, les banana rotees de mon cœur et les fraises ne coûtent pas 8 balles la barquette comme à Leclerc, mais à peine quelques centimes.

Marché de Mae Salong

Quand je rentre de soirée à 5h du mat’ complétement cuitée, bah déjà il fait encore chaud dehors, et en plus de ça on se trouve toujours un petit boui boui qui ne paye pas de mine, où on se pose sur des chaises de camping en plastique rose et bleu installées sur le trottoir et où on mange des plats de fou, tellement goûtus, c’est mieux que du chef étoilé. Tu payes 30-40 baths (1 euro) et t’es requinquée !

Alors certes, j’ai un petit pincement quand même en voyant toutes les photos du marché de Noël. Vous allez me dire : «  Quoiiii ? Devoir déambuler parmi 2 millions de touristes te manque ? » Bah en fait non pas vraiment, puisque je déambule parmi 2 millions de touristes en Thaïlande aussi (dont je fais partie).

Je me sens tellement chez moi ici, que j’ai tendance à l’oublier et à soupirer « olala ces pharangs, aucun respect ! ».Comme quoi en un mois et demi, je serais prête à dénier père, mère et nationalité. Y a plus que les manneles qui font encore pencher la balance.

Je pense que je ne ressens pas vraiment le mal du pays, surtout parce qu’il y a trop de choses ici, tu n’as pas le temps de penser à ce qui pourrait te manquer car ta vie est trépidante, et chaque journée est remplie de nouvelles découvertes. En voyage on t’offre la possibilité de t’interroger et de t’émerveiller : « c’est quoi ce truc à manger ? Oh regarde ça c’est quoi à ton avis ? Et pourquoi ils font ça et ça ça sert à quoi ? »

Couturier dans la rue
Enfants à Mae Salong

C’est comme quand tu es enfant et que tu découvres les choses pour la première fois. J’en suis redevenue une, je suis curieuse de tout, j’ai envie de tout goûter, de comprendre. J’ai découvert de nouvelles saveurs, de nouveaux parfums et j’ai appris des milliers de choses.
Le voyage c’est la meilleure des écoles, tu apprends sans même t’en apercevoir.

Actuellement, je suis dans le nord de la Thaïlande. J’étais à Chiang Mai la semaine dernière, visiter les canyons, faire des treks et de la motocross dans les montagnes. Chiang Mai est une ville de taille moyenne, on y trouve pas mal de temples, pas la mer, mais une jolie rivière sur laquelle donne les terrasses de petits bars ou de restaurants. Les soirées sont ponctuées de marchés nocturnes et de chouettes concerts en permanence. C’est très agréable. Cependant à mes yeux, le réel intérêt se trouve dès lors que l’on part dans les montagnes alentours. J’ai retrouvé l’un de mes meilleurs amis ici pour son anniversaire et nous avons loué une motocross pour parcourir les parcs nationaux, canyons, cascades et petits villages de tribu installés dans les hauteurs. Au gré des chemins, nous nous sommes perdus dans les trésors de richesses du nord.

Temple à Chiang Mai

Hier, j’ai pris la route pour Paï, petit village hippie installé au creux d’une vallée. Je suis tombée amoureuse de l’endroit à mon premier pas en dehors du bus. L’air est pur, il fait bon, et on se sent bien. L’atmosphère est zen, sans vouloir faire l’apologie des herbes douces, disons qu’elles participent pleinement à l’ambiance de cette ville où les soirées se font souvent autour d’un feu de camp, guitares et djembés à l’unisson, les gens allongés sur des coussins ou des hamacs en bord de rivière. Paï invite à la détente, c’est le village chill par excellence.

Vue sur Pai depuis le Buddha Blanc

Il est entouré de cascades, et de sources chaudes où allait se baigner avant d’aller voir le coucher de soleil sublime du sommet du grand canyon. A Paï, j’ai rencontré des musiciens lors d’une jam session dans un bar, on a fini la soirée sur la terrasse de leur superbe maison, atelier d’artistes au milieu des rizières et des plantations de mangue, à faire de la musique et à se raconter des anecdotes. Ils me disaient qu’ici lorsque quelqu’un à un souci, un accident, une opération qu’il ne peut se payer, les habitants se mobilisent et organisent de suite un grand événement de charité, à base de concerts (village d’artistes oblige). Chacun met la main à la pâte en jouant gratuitement ou en cuisinant pour ceux qui ne savent pas jouer. Pour finalement reverser tous les bénéfices de l’événement à la personne dans le besoin. A Paï, la solidarité et l’entraide sont deux qualités omniprésentes.

Ces deux musiciens m’ont accueilli dans leur maison du bonheur remplie de toiles de peintre et d’instruments de musique pour mes deux derniers jours à Paï. Entre toiles, photographie et jam session sur la terrasse à 360 degrés au beau milieu d’un décor exceptionnel, j’en ai pris plein la vue. Deux jours de balades en scooter, à me faire découvrir des petites perles cachées au bout de chemins de terre au milieu des rizières, comme ce restaurant extraordinaire, petite maison de hobbit, avec ses tables en extérieur à l’ombre des arbres, où la propriétaire nous a préparé des plats incroyables à base de produits de son jardin et où nous sommes restés tout l’après-midi à chiller. Je serais incapable de le retrouver mais je m’en souviendrais bien longtemps.

Cascades à Pai
Rizières à Pai

Suite de la liste des trucs WTF en Thaïlande (début de la liste ici)

  • Parfois tu te balades tranquille, au son du cuicui des oiseaux, quand soudain un raclement de gorge te sors de ta torpeur. Je ne vous parle pas du petit raclement discret, non, non plutôt celui que tu n’entend jamais en public. En Thaïlande, c’est régulier de voir des personnes cracher un gros mollard par terre. Oui à la base le crachat n’est pas sale, bien au contraire il est lié à la médecine asiatique, car il ne faut rien garder de mauvais à l’intérieur. C’est pour cela qu’on les entend parfois également roter tout naturellement, surtout pendant les repas.
  • Le roi et la famille royale sont protégés par des lois de lèse-majesté très strictes en Thaïlande. Une opinion ou un geste considéré comme offensant pour la monarchie (comme par exemple marcher sur un billet représentant le portrait du roi), peut vous coûter plusieurs années de prison.
  • Pointer ses pieds vers quelqu’un est très mal vu en Thaïlande car les pieds sont considérés comme la partie la plus basse et la plus sale du corps. Ici on s’assoit en tailleur ou sur les genoux.
  • Petit retour sur le jet à côté des toilettes (voir mon premier article). Parfois il n’y a pas de jet, mais seulement une sorte de bassine d’eau avec une petite casserole à l’intérieur. Du coup, il s’agit là de prendre un peu d’eau dans la main gauche et de se laver les fesses ainsi après avoir fait ses besoins. C’est pour cela qu’en Thaïlande, les locaux mangent toujours avec la main droite.

Petite citation ultra philosophique pour finir :

«  We travel not to escape life, but for life not to escape us. »


Prochaine étape : Le nord est et ouest de Bangkok, les parcs nationaux, les lacs et le pont de la rivière Kwaï. To be continued…  😉


[/vc_column_text][vc_column_text][/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_zigzag][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width=”2/3″][vc_column_text]

EMMA SCHNEIDER

Mother of Gekko, Queen of green curry, princess of tuk tuk, perdue pour un an en Asie.

[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width=”1/3″][vc_single_image image=”37038″][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_zigzag][/vc_column][/vc_row]

Ça pourrait vous intéresser

+ d'articles "Strasbourg"

À la une

Mon premier Noël loin de Strasbourg : en Thaïlande, pas de sapin penché

Commentaires (9)

  1. Bonjour Emma
    Très fan de tes 2 articles que tu as posté, je me dis que tu mériterais qu’on te fasse parvenir des ménelés ainsi que dautres douceurs de ton Alsace natale. Y a-t-il une adresse postale où tu pourrais récupérer un colis à ton attention ?
    Si ce n’est pas possible alors je te reste très redevable pour le(s) beau(x) voyage(s) que tu partages avec nous et qui nous font rêver et s’évader par procuration….
    Merci and take care ☺
    Alexandre
    Un voyageur en herbe

    • Si tu me tentes avec des manneles, je suis certaine que j’arriverais à trouver une adresse postale avant la fin du mois . .
      Merci pour ton joli commentaire, je suis très contente si mes articles parviennent à faire voyager un peu par procuration.

  2. Sawasdee krap from France, Emma. Merci beaucoup pour cette jolie description de la Thaîlande. Je n’y suis venu que deux fois…mais tu m’as donné envie d’y revenir…
    Joyeux Noël à toi et passe de très bonnes fêtes…et peut-être à très bientôt au gré d’une rencontre…
    Franck

    • Bonjour Franck . Deux fois c’est déjà pas mal ! Mais j’avoue que la Thailande est un virus que l’on attrape et c’est difficile de la quitter. Malheureusement, j’y passe mes derniers jours, avant le Laos . Mais je sais déjà que j’y retournerais, . Tiens moi au courant si tu es dans le coin un jour ou l’autre.
      Emma.

  3. Si tu me tentes avec des manneles, je suis certaine que j’arriverais à trouver une adresse postale avant la fin du mois . .
    Merci pour ton joli commentaire, je suis très contente si mes articles parviennent à faire voyager un peu par procuration.

  4. Bonjour Franck . Deux fois c’est déjà pas mal ! Mais j’avoue que la Thailande est un virus que l’on attrape et c’est difficile de la quitter. Malheureusement, j’y passe mes derniers jours, avant le Laos . Mais je sais déjà que j’y retournerais, . Tiens moi au courant si tu es dans le coin un jour ou l’autre.
    Emma.

  5. Évoluer sans s’en rendre compte, et tout à coup réaliser que ce qui était si important est resté derrière (PQ compris) et en même temps trouver le temps de se rappeler que ce qui l’est, est devant nous (Manele compris). Je marche sur tes pas Emma, tu vas là où je n’ai pas osé aller, je me réjouis pour toi autant que tu partages ta joie et tes étonnements. Un beau périple, une belle tranche de vie, le genre de truc qu’on ne perd pas en route, qu’elle soit charnue et juteuse comme une mangue! Une très belle année à toi!

  6. Belle année à toi aussi Malou.
    Il n’est jamais trop tard pour oser ! Peut être cette année sera la bonne pour toi?
    Merci pour tes mots ! La vie ici est effectivement aussi goûtue que leur mangues à tomber par terre .

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Répondre

En réponse à :

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Illustrations prolonger la lecture

Prolongez votre lecture autour de ce sujet

Tous les articles “Strasbourg”
Contactez-nous

Contactez-nous

C’est par ici !