La rentrée, c’est maintenant. Hééé oui, on est désolés si on a ruiné tout le mood en une seule phrase mais le déni, c’est pas bon pour ce que t’as. Ceci dit, toi qui lis cet article, tu as peut être eu l’occasion de bronzer ailleurs qu’irrégulièrement sur les bras, ou dans la nuque. Tu as peut être également visité autre chose que les sièges des bars de la place du Marché Gayot. Tu es peut être parti te dorer la pilule, te ressourcer loin des pavés irréguliers de la ville et des ding ding du tram et pour ça, on te jalouse, on l’avoue. Parce qu’on a pas tous eu cet honneur et honnêtement, on a un peu le seum. Vous allez nous dire, “Pourquoi n’êtes-vous pas partis ? Même pas un tout petit peu ?”. Hé bien on vous explique le pourquoi du comment avec le témoignage de certains de nos Strasbourgeois, pour qui l’été aura été…local.
Clémentine – “Ton été tu passeras à travailler”
Être étudiant rime souvent avec dèche. Dèche rime avec besoin de sous. Besoin de sous rime avec job d’été. Travailler à 35h pendant deux mois, ça rapporte mais malheureusement, ça ne permet pas de partir en vacances. En revanche pour payer le loyer c’est pas mal.
Clémentine est donc “coincée” en ville entre des recherches pour son master, un travail prenant et des entraînements sportifs intenses dispersés entre le rugby, le touch et la piscine. Son été a été bien rempli et avec la rentrée qui arrive, elle ne sera pas moins occupée. Voyons le bon côté de la chose, elle n’aura pas “perdu le rythme”: tôt tu te lèveras, de bonnes habitudes tu prendras.
De nature joviale et enthousiaste elle ne se laisse pas abattre pour autant. Si elle ne part pas cette année ça ne loupera pas l’année prochaine. Et puis au cours de l’année, même si un M2 prend beaucoup de temps (les gens qui écrivent un mémoire, we feel you), elle espère pouvoir partir, ne serait-ce que pour un weekend.
Ce ne sera pas une destination “exotique”, mais sans doute l’occasion de visiter une des belles villes de France (même si Strasbourg reste la Number one dans nos coeur, toujours.), Courage Clem, l’année pro, c’est la bonne. 14 de moyenne et c’est la Nouvelle-Zélande !
Louis – “Rentrer à la zonz, ça compte ?”
Strasbourgeois de coeur et d’études mais originaire de Perpignan, Louis n’est pas parti, si ce n’est pour aller rendre visite à ses petits parents et son frère dans sa ville natale. Sa question : est-ce que ça compte ?
Ce n’était pas l’envie d’aller flâner en Italie ou s’étaler les doigts de pieds en éventail sur un plage Espagnole qui manquait. Ce qui manquait, c’était les copains. Hé oui. Se mettre d’accord sur une destination, un budget commun, un mode de transport, une date… “pleins de petits problèmes auxquels on ne pense pas quand en février on se dit en amphi, oooh les gars venez on part en vacances tous ensemble, woopwoop”.
Au final, ça ne s’est pas fait, parce que certains ont eu des plans de famille de dernière minute, d’autres ont du choisir entre partir avec leur copine et les bro et ma foi, ont choisi la copine puisque le budget ne suivait pas pour les deux (pb étudiants encore une fois tmtc). “On a prévu beaucoup trop tard, on a pas réfléchi avant, y a eu des rattrapages pour certains… c’était compliqué, on s’est démotivés”.
Et au final, Louis est rentré chez lui, pour 10 petits jours de calme. Mais ce n’est pas la même que partir en vacances pour autant, il faut l’avouer.
Doris – ” Timing is a bitch “
Ce n’est pas parce qu’on à plus 20 ans que l’on se retrouve pas à ne pas pouvoir partir en vacances. A 54 ans, notre brave travailleuse renonce bien trop souvent à prendre des congés en été. Jamais prioritaire lorsqu’il s’agit de poser des congés, c’est bien souvent en dehors de la période estivale qu’elle peut en prendre, si tant est qu’elle en prenne.
Maman solo de deux enfants qui ne sont plus “jeunes” (même s’ils sont loin d’avoir les cheveux gris) et très occupés, Doris attend souvent une occasion de pouvoir leur rendre visite ou même prendre quelque jours avec eux. Le timing lui, ne colle pas souvent et du coup les plans tombent régulièrement à l’eau.
Un telle situation familiale peut également avoir des répercutions financières sur le long terme et, même si on vous épargnera les détails, élever deux enfants sur un salaire ne permet pas tellement de mettre des sous de côté au fil des années et donc, partir en vacances est facilement compromis et devient souvent une option facultative.
On espère tout de même que les prochaines sont pour bientôt, qui sait, peut-être se révèlera-t-elle l’âme d’une baroudeuse et l’envie lui prendra-t-elle de partir seule, et contrer le maléfice du timing ? On lui souhaite, allez tous avec mooiiiiii !
Un été à Strasbourg, est-ce une si mauvaise idée ?
Pour moi-même, votre dévoué serviteur, les vacances m’ont également laissé sur un goût de choucroute et de vin blanc (avec modération surtout). Et il est vrai, pour confirmer les propos, qu’il y a “vacances” et “VACANCES” et il est bien de partir effacer la pression scolaire, sociale, professionnelle et que sais-je, le stress de la vie quotidienne, s’en échapper dans un autre endroit, pour mieux y revenir. On espère que vous avez passé de belles vacances.
Mais au final, passer un été à Strasbourg c’est pas si mal, deux trois Spritz et quelques potes et ça repart direction septembre. Ahlalalalaaaaa dire que dans 4 mois c’est Noël.. oupsie, oui l’ambiance, désolée.
Claire Arbogast