Il semblerait que la rentrée strasbourgeoise 2018 rime avec nouvelle réglementation dans le monde des poids lourds. En effet, dès son entrée en vigueur le 1er septembre, plusieurs mesures ont été mises en place pour faciliter la concrétisation d’un objectif de la ville : le zéro diesel à l’aube 2022.
Une nouvelle réglementation pour la Grande île…
Bye bye les poids lourds dans le centre-ville ! Depuis samedi dernier, le poids maximum autorisé pour un camion est passé de 19 tonnes (soit 3 éléphants d’Afrique) à 7,5 tonnes (un peu plus qu’un éléphant).
Les livraisons devront également se faire entre 6h et 10h30, et non plus 11h, comme prévu dans l’ancienne réglementation. Deux exceptions existent cependant : les véhicules roulant au gaz naturel ou à l’électricité pourront quant à eux livrer les commerces et les restaurateurs jusqu’à 11h30. Enfin, la ville a décidé d’interdire la circulation aux camions ayant une pastille Crit’Air de niveau 5.
… en faveur de la qualité de l’air
Si cette nouvelle zone de circulation restreinte devrait permettre de réduire les problèmes rencontrés par les riverains, dont le stationnement gênant et la détérioration des rues, elle a surtout pour objectif d’améliorer la qualité de l’air dans le centre-ville.
En effet, si Strasbourg est reconnue dans le domaine de l’environnement – 3ème ville verte de France – elle doit tout de même faire face aux professionnels de santé et aux associations qui souhaitent depuis quelques années montrer la réalité de la pollution atmosphérique. Lors de ma rencontre avec Thomas Bourdrel – radiologue et instigateur du collectif Strasbourg Respire – en mai dernier, j’avais notamment compris les enjeux de la fin du diesel sur notre santé. Espérons désormais que l’objectif pour 2021 du zéro diesel soit respecté.
Et les alternatives dans tout ça ?
Si ces nouvelles mesures peuvent être vues comme un frein à l’attractivité du centre-ville, je préfère vous rassurer, des solutions existent. Bonne nouvelle également, elles ne consistent pas à utiliser des chariots tirés par des chevaux, mais à la mise en place de plusieurs véhicules propres. Des livraisons à vélo ou à pied seront également mises en place dans certains cas.
Pour finir, si d’après un rapport de l’OMS de 2016, Strasbourg est la 4ème ville la plus polluée de France, derrière Paris, Marseille et Lille, il ne faut pas être pessimiste. Avec un durcissement des réglementations et une réduction du prix du ticket de tram (on croise les doigts pour que ça arrive un jour), notre cadre de vie ne pourra que s’améliorer !
