Ce weekend, c’était la bousculade à quelques kilomètres de Strasbourg pour l’inauguration d’un tout petit club intimiste de 1500 m2. Le MILLE club, anciennement le Komplex, le Cube ou le 777 a re-re-refait peau neuve après presque 3 ans de fermeture pour cette fois-ci, balancer du lourd, du très lourd aux plus de MILLE personnes qui ont fait le déplacement ce samedi soir.
C’était comment ?
On y était et on vous dit presque tout
On s’inquiétait de voir ce bâtiment jaune-orangé bien connu des Alsaciens partir en friche au bord de de l’autoroute 35. Ça, c’était sans compter sur la volonté de ses nouveaux repreneurs qui ont voulu réveiller le géant de béton et aller plus loin que précédemment en créant un lieu dédié à la fête, à la GROSSE fête, pleine de spectacles, de performances et de paillettes.
C’est une fois la voiture garée et le tapis rouge foulé que la magie du renouveau opère. Le diable se trouve dans les détails, et les détails étaient réglés au MILLE-imètre (trop fun). Le cadre est léché, les lumières omniprésentes, le plafond est haut, on respire.
L’ACCUEIL
Les videurs étaient souriants et presque attentionnés pour des types de 2m20. Un petit buffet frais était également proposé, je pensais que tout le monde allait défoncer ce buffet en 4 minutes et en foutre partout mais apparemment le public était civilisé.
En passant la porte, de souriantes hôtesses t’indiquent qu’une coupe de champagne t’es offerte (sympa) et que le chaudron se trouve quelques mètres plus loin derrière une toute petite porte. Une fois cette porte passée, les basses qui pour l’instant étaient assourdies deviennent tout à coup bien audibles, pour la qualité du son j’étais déjà servi.
LE LIEU
La salle principale est immense, la piste aussi, le nouvel aménagement amène à se diriger vers la piste ou plutôt l’une des pistes, car chaque espace VIP ou « carré » possède son propre dancefloor sur lequel les danseurs et danseuses se mélangent, ou, justement, préfèrent rester avec leurs potos, au choix.
Les lumières réglées sur le rythme du son faisaient apparaitre un léger mapping en arrière plan qui soulignait et donnait de la consistance aux faisceaux lumineux. Visuellement, le résultat était bluffant et c’est assez rare pour ce genre de club qui abusent trop souvent des lights ou pressent un peu trop les boutons « effets sonores » pour cacher le manque de jeu de lumière.
LA MUSIQUE
L’ambiance musicale est tournée autour de l’« Urban Music », un peu de RnB, beaucoup de Hip Hop, une touche d’électro sur fond de saxophone, un soupçon de trap, la sélection se voulait diversifiée pour cette première soirée mais devrait évoluer au fil des nuits et surtout des DJs qui vont s’enchainer semaines après semaines.
L’AMBIANCE
Je suis arrivé un peu tôt, 23h, la nouveauté du lieu laissait les visiteurs et surtout les danseurs perplexes, le dancefloor était bien trop grand pour choisir un spot en particulier où bouger son boule. Aussi, quand tu es la première personne à danser tu te fais forcement un peu mater alors tu prends ton temps pour t’afficher. Une heure après la soirée était lancée et le buffet bien entamé, le champ coulait à flots et les première jambes commençaient à s’emmêler sur la piste.
2 heures du mat’, le son est à fond, la boite est pleine à craquer, il fait chaud, trop chaud. Il y a les danseurs qui ne quittent pas la piste et ceux qui les regardent. Les verres s’enchainent et le dancefloor est bondé. Les performeurs rentrent en scène pour une série de shows décalés à la surprise générale : des échassiers entrent sur la piste, des cracheurs de feu débarquent, le saxophoniste monte sur le bar et fait le ouf, les danseuses commencent à se trémousser en petites tenues, les gens sourient, dansent, s’embrassent. Il faisait affreusement chaud mais on se sentait bien. 3h, les DJs deviennent fous et accélèrent le tempo L’ambiance était surprenante pour le petit village de Bernolsheim, on se serait cru à Ibiza, avec l’inspiration du Kiss club.
QUOI DE PLUS QU’AILLEURS ?
Les tarifs défient toute concurrence, du moins en France. Une bonne bouteille (Tanqueray) ne vous coutera pas plus de 90 €, 80 € pour les alcools les moins onéreux et ça c’est cool pour le porte monnaie de début d’année. L’entrée quant à elle était à 10 € et le vestiaire à 2 €, classique.
Les performances artistiques citées plus haut ont donné de la consistance à la soirée, habituellement très ponctuelles, elles ont cette fois-ci rythmées la soirée du début à la fin à base d’échasses, de flammes et de mecs supers chelous et un peu flippants.
Le club est ouvert jusque tard dans la nuit, 7h du mat, normal il n’y a quedal aux alentours à part des champs pleins de biches et une boulangerie qui doit prendre cher et doubler son chiffre d’affaire à la fermeture du club.
Sinon, le MILLE, c’est juste le plus grand club de l’Est et l’un des plus grands clubs de France, rien que ça. Et bientôt le club ira plus loin en développant le reste du site, mais ça c’est encore un mystère pour le moment.
ET AU FINAL, C’ETAIT COMMENT ?
Une belle surprise. J’y suis allé avec appréhension, ce n’est à priori pas mon univers et j’ai eu du mal à me lancer dans l’expérience. L’immensité du lieu et le déferlement de centaines de personnes autour de moi n’est pas ce qui me met le plus à l’aise dans une soirée. Malgré cela, une fois que j’ai admis que j’allais être serré et transpirant j’ai pu me laisser porter par l’énergie du lieu, par le spectacle proposé mais aussi, il faut le dire, par l‘engouement palpable des curieux venus parfois de loin pour assister à la soirée d’inauguration. Le vieux snob que je suis aurait voulu une musique un peu plus originale et un bon million de ventilateurs mais ça, ce sont des détails.
LE MILLE
2, rue d’Oslo, ZI Brumath (18,70 km de Strasbourg)
67170 Bernolsheim
06 66 71 99 60
2 soirées par Weekend
Possibilité de louer le lieux ponctuellement
LE MILLE, c’est 1000 raisons de faire la teuf
LE SITE DU MILLE
LE FACEBOOK DU MILLE
Ce vendredi, c’est happy hour jusqu’à 1h du Mat et 1 bouteille de bulles offerte pour chaque groupe de 5 filles.
Crédits photo : Kelian Hess , Maxime Hahn , Bastien Pietronave
Et la tranche d’âge qui fréquente ce lieux ???? :-))
Pour l’ouverture en tout cas, c’était en gros de 18 à 68 ans 🙂