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Expérimentation unique en France : à Strasbourg, des colis sont désormais livrés en tram

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Depuis un peu plus d’une semaine, les trams de la ligne B transportent des colis postaux de Hoenheim Gare à Broglie, deux fois dans la journée, à 9h puis à 14h. Une expérimentation unique en France, qui va durer dans un premier temps jusqu’au 26 octobre.

« Sur ce projet, tout le monde est gagnant », explique Alain Jund, vice-président de l’Eurométropole (EMS) chargé notamment des mobilités, qui n’y va pas par quatre chemins (de fer) ce lundi 16 septembre.

Dans une ambiance de rentrée des classes, l’EMS, la CTS, La Poste et Alstom se sont réunies pour présenter une expérimentation commune unique en France : « TramColis », soit le fait de transporter des colis postaux par tram jusqu’au 26 septembre.

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colis tram
© Compte Facebook de Jeanne Barseghian / Capture d'écran
D'habitude, les politiques de mobilité se préoccupent davantage des voyageurs que des marchandises.
Anne-Marie Jean, vice-présidente de l’EMS chargée notamment de l’économie durable et de la transition écologique des entreprises

Si de premier abord, le projet peut sembler facile à mettre en place ou incongru, « ça ne s’est jamais réalisé en 30/40 ans » selon Bruno Gutierres, directeur en innovation chez Alstom. L’objectif de cette expérimentation ? Travailler sur une meilleure qualité de l’air tout en assurant le transport de marchandises.

Ou, pour le dire autrement : utiliser les rails du tram pour éviter d’avoir trop de camions au centre-ville, et donc in fine récupérer de l’espace public pour les habitant(e)s et les commerçant(e)s. Un projet qui date de la fin 2023 selon Anne-Marie Jean, vice-présidente de l’EMS chargée notamment de l’économie durable et de la transition écologique des entreprises.

Deux transports de colis par jour sur la ligne B, à 9h et 14h

Concrètement, « TramColis » fonctionne ainsi : chaque matin à 9h, et chaque après-midi à 14h, un tram de la ligne B part de la station Hoenheim Gare. On y monte une centaine de colis, dans un espace situé au niveau de la première porte du tram, là où il y a la porte du conducteur. À ce moment-là, plusieurs questions se posent :

  • Pourquoi 9h et 14h ? Parce que ce sont des horaires où la fréquentation est en baisse, et il y a donc plus de place pour une centaine de colis, sans déranger les pratiques des usagers/ères.
  • Pourquoi Hoenheim gare ? Parce que c’est la station de tram la plus proche du centre de tri de La Poste, situé à Schiltigheim.
  • Le tram perd-il des places ? Aucune perte de place assise n’est à déplorer, mais une douzaine de « places debout » sont prises par les colis. La première porte est condamnée, et les usagers/ères sont prévenu(e)s.
Il y a des moments dans la journée où on a des trams peu remplis, donc pourquoi pas les utiliser pour d’autres activités ?
Alain Jund, vice-président de l'EMS chargé notamment des mobilités

Les colis font donc leur chemin tranquillement jusqu’à Broglie, où un(e) livreur/se de La Poste les attend pied au plancher aux alentours de 9h30. C’était notamment le cas ce lundi 16 septembre : le livreur boit de l’eau, s’échauffe et se tient près. Pour ne pas créer un retard sur le réseau CTS, le déchargement de la centaine de colis doit se faire en un peu moins de 30 secondes.

Malgré la horde d’élu(e)s et de journalistes occupé(e)s à prendre leurs meilleures photos de l’événement, un postier arrivant en tram aide le livreur à décharger les colis, et l’opération tient sans trop de problèmes dans les temps. À l’aide d’un diable, le livreur met ensuite le tout dans son vélo cargo en quelques minutes, et s’en va pédaler pour effectuer sa tournée de livraison. Une opération rondement menée.

Un bilan après le 26 octobre pour développer le concept

Ce bal des colis et des postiers/ères sera organisé jusqu’au 26 octobre prochain. À partir de cette date, l’Eurométropole, la CTS, La Poste et Alstom feront un bilan de l’expérimentation, avant une probable évolution du concept.

Au coeur de leur réacteur ? Une plate-forme numérique qui permettra de prévoir l’acheminement des colis plus d’une trentaine de minutes en avance, afin d’adapter les trajets à la taille des paquets et pourquoi pas effectuer des transports de colis plus réguliers, selon la fréquentation des réseaux.

On souhaite que le projet prospère à Strasbourg, mais aussi ailleurs.
Alain Jund, vice-président de l'EMS chargé notamment des mobilités
tram broglie
© Nicolas Kaspar / Pokaa

Des questionnaires seront également transmis aux voyageurs/ses, pour avoir leurs retours d’expérience sur cette cohabitation insolite. Le tout, dans un objectif de répondre à un « vrai enjeu de société » selon Patrick Maciejewski, président de la CTS : résoudre l’anarchie de la livraison de colis en ville.

Une vision différente d’organisation de l’espace public, qui montre que Strasbourg souhaite continuer à avoir un tram d’avance sur les autres métropoles de France. Et peut-être que dans les jours qui viennent, les Strasbourgeois(es) voyageront sans le savoir à côté d’un de leurs colis…

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